La Commune de Vevey vient de me communiquer la non entrée en matière en m’indiquant les vidéos du débat au Conseil communal que vous pouvez voir ici. Regardez les vidéos fin 8, 9, 10 et 11. Vous y verrez que ma lettre à la Commune de Vevey a été évoquée lors de ce débat… et déformée par un des conseillers qui voulait accorder le prêt sans intérêts. Il faut reconnaître à certains politiciens le don de mentir sans rougir.
Je vous donne ici deux articles concernant le prêt de 2’000’000.- CHF sans intérêts pour 33 ans à la Fondation islamique de Vevey. La raison invoquée par cette Fondation et par la Municipalité est que le droit musulman ne permet pas les intérêts. J’ai démontré le caractère mensonger de cette raison dans ma lettre à la Commune de Vevey. Le premier article nous informe que le débat autour de ce prêt a tourné court lors de la séance du Conseil communal de Vevey le 23 juin. Le deuxième, plus ancien, relève les problèmes posés par cette affaire.
Source: Le débat sur le prêt à la fondation islamique a tourné court
Le Conseil communal de Vevey devait débattre jeudi soir d’un prêt de 2 millions accordé à la Fondation islamique de la région pour transformer leur lieu de culte. Mais les élus ont demandé à la Municipalité de revoir sa copie et ont voté la non-entrée en matière.
Le Conseil communal de Vevey a refusé, à bulletins secrets et à une courte majorité (42 oui sur 76 bulletins), d’entrer en matière, jeudi soir, sur l’octroi par la commune d’un prêt de 2 millions – sans intérêts – à la Fondation islamique du district de Vevey. «Préavis mal ficelé», «projet maladroit», «suscitant la controverse» sont les arguments qui ont été avancés par la droite, Vevey libre et les Verts. Le projet municipal est donc caduc. Il appartiendra dès lors à l’exécutif de revenir ou non avec une nouvelle proposition.
_________________
Source: Vevey | Les élus veveysans décideront ce mois s’ils acceptent ou non de prêter 2 millions sans intérêt aux musulmans de la région
Le débat au Conseil communal n’aura lieu que le 23 juin, mais le sujet fait déjà causer dans les rues de Vevey. Et au sein des partis politiques, dont les élus diront s’ils acceptent ou non de prêter 2 millions de francs aux musulmans de la région pour transformer dignement leur lieu de culte: un ancien garage où se réunissent environ 250 fidèles tous les vendredis, jour de grande prière.
La demande émane de la Fondation islamique du district de Vevey. Elle a été acceptée par la Municipalité: la communauté musulmane de la région, qui représente notamment 10% de la population veveysanne, est, de l’avis de tous, «bien intégrée, modérée et tranquille». Si l’idée de prêter l’argent ne pose pas de problème, tous partis confondus, la perspective de l’avancer sans intérêt – la loi islamique n’autorise pas l’usure – divise. «C’est un principe sur lequel nous ne saurions déroger», affirme Grégory Stergiou, président de la fondation.
A relever que celle-ci aurait la possibilité de trouver par elle-même les 2 millions nécessaires aux travaux. Mais cette somme serait versée par une main étrangère qui pourrait, en contrepartie, imposer certaines mesures, notamment l’envoi d’un imam étranger. Or, les musulmans de Vevey veulent garder une certaine indépendance, poursuit Grégory Stergiou.
«Ce n’est pas acceptable»
En échange du prêt sans intérêt, la fondation s’est engagée à offrir des contre-prestations, principalement d’intérêt public: libération d’un espace de la mosquée pour la ville ou mise à disposition d’interprètes. Elément important, le bâtiment qui abrite la mosquée sera hypothéqué afin de garantir le remboursement du prêt (60 000 francs durant trente-trois ans).
«Nous allons refuser cette demande, affirme Bastien Schobinger, président de l’UDC. Pour ses modalités financières uniquement. Et non pas sur des considérations religieuses. La commune devra emprunter et payer des intérêts pour accorder ce prêt. Ce n’est pas acceptable.» Stéphane Baudin (PDC) va plus loin: «D’accord pour le prêt, mais remboursable à hauteur de 100 000 francs par an sur vingt ans et avec un intérêt de 3%.» Toujours à droite, le libéral-radical Patrick Bertschy craint que «la Municipalité crée de cette manière un précédent. Comment refuser par la suite à une association ou à une fondation ce que l’on nous propose d’accepter aujourd’hui?» Du côté de Vevey Libre, on est très partagés. Stéphane Molliat: « Je ne suis pas pour. La décision risque d’être mal perçue par la population. J’ai peur ainsi que l’octroi de ce prêt ne se retourne contre les musulmans, qui pourraient être vus comme des profiteurs. Ce qui n’est absolument pas le cas.»
A gauche, le soutien à toutes les religions fait foi. «C’est une des raisons pour lesquelles nous soutiendrons ce projet. Quand bien même nous avons du mal à nous faire une idée de ce que représentent pour la ville les contre-prestations fournies en échange», souligne le Vert Roland Rapin. Idem chez les socialistes, «qui accepteront le projet à une très large majorité. Nous devons offrir un geste d’ouverture supplémentaire à cette communauté», précise leur chef de file Eric Gavin.
Alternatives veut même aller plus loin. «Inscrivons carrément une subvention annuelle au budget. De ce fait, on élimine l’histoire du prêt et, du même coup, les modalités liées aux intérêts ou à des compensations qui ressemblent à des corvées», propose Alain Gonthier.
Un projet de prêt retoqué ou retiré?
Des voix se lèvent au sein des partis veveysans pour demander que le projet de prêt soit retravaillé. «Les compensations proposées par la Fondation islamique ne sont pas chiffrées ou pas chiffrables. Certaines sont inutiles ou caduques», se plaint un conseiller qui a participé au groupe de travail chargé d’étudier et de rendre un rapport sur cet objet.
Ce même groupe de travail – «qui a planché très sereinement sur ce dossier, sans aucun a priori et ne laissant aucune place à la polémique», dit un autre élu – a accepté le principe du prêt sans intérêt. En revanche, proposition sera faite au Conseil communal de voter sur un remboursement ramené à vingt ans au lieu de trente-trois: soit le retour de 100 000 francs par an dans la crousille veveysanne. Une alternative sera également mise sur la table: la ville pourrait cautionner un emprunt bancaire et prendre en charge les intérêts, puis demander des contre- prestations financières à la fondation. Selon un autre élu, «le projet est trop flou et trop sensible en l’état. Il faudrait le renvoyer à la Municipalité pour qu’elle le retravaille et revienne avec une autre proposition.»
Remarque de Sami Aldeeb: la Fondation islamique voulait un prêt de 2’000’000.- CHF de la Commune de Vevey sans intérêts pour 33 ans parce que les intérêts seraient contre la loi musulmane (ce qui est un mensonge), mais la Commune de Vevey devait payer des intérêts pour emprunter cet argent. Calculez combien cette arnaque aurait coûté à la Commune de Vevey. Essayez de demander à votre banque combien d’intérêts vous payerez pour un tel montant pendant 33 ans. Mais bon, ces intérêts auraient été payés par les “mécréants”, et c’est toujours bon à prendre pour la Fondation islamique.
Comments are closed.