Dans un précédent article, j’ai proposé de prendre la moitié de l’Arabie saoudite et la moitié de ses ressources pétrolières pour créer un protectorat international afin de résoudre le problème des réfugiés musulmans.
Cette proposition a été présentée lors d’une conférence à huis clos dans un endroit ensoleillé que je ne nommerai pas, et dont je ne mentionnerai pas non plus les organisateurs et les participants.
La réponse des participants occidentaux et non-occidentaux à cette conférence a consisté à affirmer qu’il s’agit d’une solution idéale, car les réfugiés sont majoritairement musulmans, et les pays musulmans ne leur procurent pas de refuge sûr. D’autre part, il n’est pas juste que les pays occidentaux portent seuls le fardeau de ces réfugiés qui menacent leur sécurité. Il faut effet craindre que les organisations terroristes utilisent ces réfugiés comme une cinquième colonne pour déstabiliser les pays occidentaux et les détruire de l’intérieur. Et ceci n’est dans l’intérêt ni des pays occidentaux, ni des réfugiés eux-mêmes. La seule objection formulée contre cette proposition est la question de sa mise en oeuvre. L’Arabie Saoudite va-t-elle accepter de céder la moitié de son territoire, même en faveur de musulmans? Ma réponse a été: bien sûr, elle ne l’acceptera pas. Par conséquent, on doit imposer cette solution, si nécessaire par l’occupation militaire.
Il est clair que chaque attaque terroriste se produisant dans les pays occidentaux par des terroristes musulmans conduira à plus de haine entre musulmans et non-musulmans. Les communautés musulmanes et les réfugiés musulmans feront les frais de ces actes terroristes dont le nombre est croissant. Quelles que soient les tentatives des musulmans des pays occidentaux visant à disculper l’islam de ces actes terroristes, les Occidentaux ne sont pas stupides au point de croire encore à ces déclarations. L’Islam porte dans ses racines des enseignements violents, visibles depuis 14 siècles et qui n’échappent à personne.
Ces enseignements islamiques ont besoin d’une remise en question en profondeur, afin de séparer le Coran médinois violent du Coran mecquois plus ou moins pacifique, tel que proposé par feu Mahmoud Muhammad Taha, pendu en 1985 sur instigation de l’Azhar. Cette remise en question est impérative si les musulmans veulent vivre en paix entre eux et coexister avec les autres. Mais cette remise en question affecte le Coran. Par conséquent, elle ne peut avoir lieu aussi rapidement que souhaité, car les pays arabes et musulmans ne peuvent pas toucher au Coran. Ainsi, les intellectuels musulmans tentent de trouver une formule acceptable par les musulmans sans toucher au Coran. Mais ce procédé est absurde. Et comme le dit le proverbe arabe, ce que la nature a gâché ne saurait être réparé par les parfumeurs. Pour cette raison, les pays arabes et musulmans connaîtront des catastrophes sans précédent et seront placés devant deux choix: la disparition de la face de la terre, ou l’élimination des enseignements de l’Islam tels qu’acceptés aujourd’hui et enseignés par Al-Azhar et toutes les universités arabes et musulmanes, sans oublier les écoles, les mosquées et les médias.
D’autre part, les pays occidentaux ne peuvent pas imposer la remise en question des enseignements de l’islam aux communautés musulmanes sur leurs territoires. Et il est clair que le nombre de réfugiés en provenance des pays musulmans va augmenter. Les pays arabes et musulmans deviendront un enfer invivable. De ce fait, les musulmans vont essayer d’en échapper … apportant avec eux les enseignements de leur religion qui ont ravagé leurs pays … tout comme un patient atteint de l’Ebola porte les virus de la maladie. Ni les immigrés musulmans, ni les pays d’accueil ne sauront se protéger contre un tel virus. Ce fléau pourrait alors contaminer l’ensemble de l’humanité.
Personne ne se réjouit à l’idée de subir une intervention chirurgicale dans le cerveau, ni même une simple appendicectomie, à moins que les médecins parviennent à convaincre le patient que le choix se résume à l’opération et la mort. Et si le patient est un mineur, sa famille peut donner l’autorisation. En l’absence des parents, les médecins effectuent l’opération sans besoin de consentement. Quand quelqu’un vient d’une région touchée par le virus Ebola, les autorités le placent en quarantaine, même si le patient lui-même s’y oppose. On sacrifie dans ce cas la liberté du patient afin d’assurer la sécurité de la communauté.
L’intellectuel doit précéder sa société dans le diagnostic de la maladie de la société et l’identification d’un traitement efficace. Il fait souvent l’objet de moqueries de la communauté. La tradition arabe rapporte la légende d’une jeune fille appelée Zarqa Al-Yamama qui pouvait voir une personne à une distance de trois jours de marche. Selon cette légende, elle avait averti que des ennemis venaient camouflés derrière des arbres, mais son peuple ne la croyait pas. Et quand les ennemis sont arrivés, c’était trop tard, et son peuple a été exterminé.
Retenez de moi ce que je vous écris aujourd’hui … avant qu’il ne soit trop tard. Ceci est un avertissement pour toute personne qui raisonne:
La seule solution à la question des réfugiés musulmans provenant des pays arabes et musulmans consiste à établir un protectorat international pouvant contenir plus de 100 millions de réfugiés qui vont fuir l’enfer de leur pays, et que les pays occidentaux ne seront pas en mesure d’accueillir par peur de compromettre leur sécurité. Plus tôt nous établirons ce protectorat, mieux cela permettra de réduire les souffrances de ces réfugiés. Cela peut être réalisé en prenant la moitié du territoire de l’Arabie saoudite et la moitié de ses revenus pétroliers. Cette solution est la plus juste, parce qu’il n’est pas équitable que quelques centaines de princes corrompus se partagent les richesses de l’Arabie Saoudite alors que des millions de musulmans souffrent de la pauvreté, de la faim et de l’injustice.
Selon certaines informations, une trentaine de migrants pakistanais s’étant rendus en Europe ont été renvoyés. Mais une fois à Islamabad, le gouvernement les a remis dans un avion en direction le Vieux Continent, prétextant qu’ils ne possédaient pas de papiers en règle. Voir cet article. Or des milliers de réfugiés cachent leur identité. Ils ne peuvent donc pas être renvoyés dans leurs pays d’origine. Et les prisons occidentales sont pleines de musulmans emprisonnés pour séjour illégal ou menaces à la sécurité du pays. En France, plus de 70% des détenus sont musulmans … dont un grand nombre de terroristes qui ne peuvent pas être expulsés vers leurs pays d’origine. On ne sait pas comment traiter ces cas, et ces gens ne peuvent pas être condamnés à mort. Ce qui vaut pour la France vaut aussi pour la Suisse et d’autres pays occidentaux. La création d’un protectorat international permettrait d’y transférer ces réfugiés et ces prisonniers, au lieu de les garder dans les rues ou dans les prisons et centres de détention … à prix d’or.
Pour la petite histoire, en Suisse, chaque détenu coûte pas moins de 300 francs par jour, soit 9000 francs par mois, l’équivalent du salaire d’un professeur à l’université… sans rien faire, aux frais de la princesse. Des détenus sont gardés en prison après exécution de deux tiers de leurs peines parce qu’on ne sait pas où les renvoyer, du fait qu’ils ne possèdent pas de papiers en règle… et refusent d’entreprendre des démarches pour les obtenir auprès de leurs ambassades.
Sami Aldeeb, Professeur des universités
Directeur du Centre de droit arabe et musulman
Traducteur du Coran en français et auteur de nombreux ouvrages
www.sami-aldeeb.com
www.blog.sami-aldeeb.com
Version originale arabe de cet article ainsi qu’une traduction anglaise
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