Je reproduis ici une lettre adressée aux parlementaires fédéraux suisses en 2007
Mesdames, Messieurs les parlementaires fédéraux suisses
En tant que Suisse, chrétien d’origine palestinienne, je m’adresse à vous pour vous prier d’intervenir afin de soulager la souffrance de la population dans mon pays d’origine.
Depuis plus d’un demi-siècle, l’injustice alimente le fanatisme religieux et la violence aussi bien dans mon pays que dans d’autres pays du monde. Une solution juste du conflit du Proche-Orient contribuera à apaiser ce fanatisme et la violence. Ce qui se passe à Gaza ces jours-ci n’est que le résultat direct de l’injustice dont sont victimes les Palestiniens, et pour que cette situation ne dégénère encore plus, il faut mettre fin à cette injustice le plus rapidement possible.
La Suisse avait soutenu l’Initiative de Genève pour deux États. Or, cette initiative s’est avérée une perte inutile de temps, d’énergie et d’argent. Car comment convaincre les réfugiés palestiniens de renoncer à leur droit au retour, comme le prévoit cette initiative ? Comment démanteler les colonies israéliennes qui ne cessent de s’élargir ? Comment diviser une terre indivisible et des populations enchevêtrées ?
Il est temps de reconnaître que la seule solution juste est la création d’un seul État entre la Mer et le Jourdain, un État au service de tous ses habitants. Cette solution permettra aussi bien aux Israéliens qu’aux Palestiniens de vivre partout où ils veulent en Palestine/Israël, contribuera à l’épanouissement économique de tous, et empêchera la montée du fanatisme de part et d’autre.
Pour concrétiser cette solution, Israël devrait annexer la Cis-Jordanie et Gaza, permettre aux réfugiés palestiniens de rentrer chez eux, organiser des élections générales pour former un seul parlement et un seul gouvernement, et reconnaître des droits égaux pour tous, sans distinction de religion, sur le modèle de la Suisse.
En tant que représentants politiques de la Suisse, vous êtes les mieux placés pour promouvoir une telle solution qui sera bénéfique aussi bien pour le Proche-Orient que pour le reste du monde.
Dans l’espoir que ce message sera entendu, je vous prie d’agréer, Mesdames, Messieurs les Parlementaires, l’expression de ma haute considération.
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