Le Coran comporte 6236 versets. Ces versets ressemblent un peu à la poésie moderne non métrée dans laquelle on respecte les rimes, mais pas le nombre des syllabes.
Afin de parvenir à des rimes, l’auteur du Coran a ajouté des expressions que les auteurs musulmans appellent en arabe « tadhyil », et qu’on peut traduire par queue. Ces expressions n’ont souvent qu’une seule fonction: maintenir la rime. Mais les musulmans ont de la peine à admettre que ces expressions soient de simples ajouts, Dieu ne pouvant pas recourir à un tel jeu. Tout donc doit avoir un sens. Raison pour laquelle les exégètes se livrent à des interprétations des plus osées afin de connecter ces expressions au corps du verset.
Ce phénomène des « queues » se retrouve dans la plupart des versets du Coran, ce qui rend le texte coranique difficile à comprendre, donnant lieu à des interprétations divergeantes. D’autant plus que le texte arabe ne comporte pas de ponctuation (point, point virgule, point d’interrogation, etc.). Certains versets du Coran comportant plusieurs phrases sans séparation entre elles. Je vous donne ici le plus long verset avec le signe rouge dans la traduction pour séparer les phrases. A droite, vous avez le texte dans le style koufi sans signes diacritiques utilisé dans les manuscrits:
Dans mon édition arabe du Coran, j’ai ajouté des points à la fin des phrases, et un tiret avant la queue. On peut télécharger cette édition de mon site:
https://www.sami-aldeeb.com/articles/view.php?id=315
Je vous donne ici trois exemples de queues:
Dans ces deux versets qui se suivent, la partie en rouge n’a aucun lien avec le contenu du verset, et ne fait que garder la rime.
Dans ces trois versets qui se suivent, la partie en rouge du troisième verset n’a aucun lien avec le contenu du verset, et ne fait que garder la rime des deux précédents versets.
Dans ces deux versets qui se suivent, la partie en rouge du premier verset n’a aucun lien avec le contenu du verset, et ne fait que garder la rime avec le deuxième verset.
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