Fausses prémisses conduisent à de fausses conclusions
Nous avons mentionné dans l’article précédent l’opinion du Dr. Abd Sami Abd Al-Khalidi de l’Université irakienne qui dit:
– L’Ancien Testament et l’Évangile comportent de nombreux textes qui interdisent catégoriquement le vin, contrairement aux affirmations des adeptes du judaïsme et du christianisme.
– L’Ancien Testament et l’Évangile ne diffèrent pas du Coran dans l’interdiction du vin, car le législateur dans les trois textes est Dieu Tout-Puissant, malgré toutes les falsifications qu’ils ont subies.
La question suivante a été posée: Veuillez préciser si le vin est autorisé dans le christianisme, en citant les textes de l’Évangile dans les deux cas.
Une fatwa a répondu
L’Évangile actuel n’est pas une référence fiable et il n’est pas permis de croire ce qui s’y trouve pour prouver quelque chose ou le nier, car les évangiles qui existent aujourd’hui sont en grande partie ce que les auteurs l’ont dit. Ils ne peuvent être lus que par un savant qui souhaite réagir. Il ressort clairement des livres des érudits: que le vin était interdit dans la religion de Jésus, la paix soit sur lui. En nous référant à des livres qui parlent du christianisme, nous apprenons du Dr. Munqidh Al-Saqqar que les buveurs de vin sont menacés de la privation du paradis: Ni ivrognes, ni insulteurs ni rapaces n’hériteront du Royaume de Dieu.
Ce qui précède est une logique du croyant qui ne lie que les croyants, et cette logique ne fait pas la différence entre boire du vin et s’enivrer. Il considère que les trois religions célestes proviennent du même Dieu, lequel ne peut pas se contredire en autorisant le vin pour les juifs et les chrétiens et en l’interdisant pour les musulmans. Pour les non-croyants, toutes les religions sont créées par l’homme et changent en fonction du temps et de l’espace, et ils examinent les textes disponibles pour voir les différentes positions. Or, la position du christianisme en matière de vin n’est pas différente de celle du judaïsme: tous deux permettent de consommer le vin, mais avec modération, et condamnent l’ivresse. Comme pour le judaïsme, il existe des groupes chrétiens avec un nombre limité d’adhérents qui interdisent le vin. C’est ce que nous allons présenter dans cet article. Nous avons préféré la citation des textes littéralement plutôt que de recourir à un résumé, d’autant plus que la loi islamique ne permet de lire l’Ancien Testament et le Nouveau Testament qu’à un savant qui souhaite y répondre, comme indiqué dans la fatwa ci-dessus.
Principe de licéité et de pureté de toute nourriture et boisson
Les premiers chrétiens se sont heurtés aux interdits alimentaires juifs, en particulier à ce qui est offert aux idoles et à ce qui ne respecte pas les règles très complexes des Juifs en matière d’alimentation, auxquelles nous consacrerons de futurs épisodes. Le Christ et ses disciples ont décidé d’abolir ces interdits et de poser le principe de licéité et de pureté de tous les aliments et boissons, sauf dans quelques rares cas.
Nous lisons dans l’évangile de Marc, chapitre 7
- Et ayant appelé de nouveau la foule près de lui, il leur disait : « Écoutez-moi tous et comprenez !
- Il n’est rien d’extérieur à l’homme qui, pénétrant en lui, puisse le souiller, mais ce qui sort de l’homme, voilà ce qui souille l’homme.
- Si quelqu’un a des oreilles pour entendre, qu’il entende! »
- Quand il fut entré dans la maison, à l’écart de la foule, ses disciples l’interrogeaient sur la parabole.
- Et il leur dit : « Vous aussi, vous êtes à ce point sans intelligence ? Ne comprenez-vous pas que rien de ce qui pénètre du dehors dans l’homme ne peut le souiller,
- parce que cela ne pénètre pas dans le cœur, mais dans le ventre, puis s’en va aux lieux d’aisance » ainsi il déclarait purs tous les aliments .
- Il disait : « Ce qui sort de l’homme, voilà ce qui souille l’homme.
- Car c’est du dedans, du cœur des hommes, que sortent les desseins pervers : débauches, vols, meurtres,
- adultères, cupidités, méchancetés, ruse, impudicité, envie, diffamation, orgueil, déraison.
- Toutes ces mauvaises choses sortent du dedans et souillent l’homme. »
Au chapitre 10 des Actes des apôtres nous lisons à propos de la vision de saint Pierre:
- Il sentit la faim et voulut prendre quelque chose. Or, pendant qu’on lui préparait à manger, il tomba en extase.
- Il voit le ciel ouvert et un objet, semblable à une grande nappe nouée aux quatre coins, en descendre vers la terre.
- Et dedans il y avait tous les quadrupèdes et les reptiles, et tous les oiseaux du ciel.
- Une voix lui dit alors : « Allons, Pierre, immole et mange. »
- Mais Pierre répondit : « Oh non ! Seigneur, car je n’ai jamais rien mangé de souillé ni d’impur ! »
- De nouveau, une seconde fois, la voix lui parle : « Ce que Dieu a purifié, toi, ne le dis pas souillé. »
- Cela se répéta par trois fois, et aussitôt l’objet fut remporté au ciel.
Dans les Actes des apôtres chapitre 15 on lit la résolution suivante
- L’Esprit Saint et nous-mêmes avons décidé de ne pas vous imposer d’autres charges que celles-ci, qui sont indispensables :
- vous abstenir des viandes immolées aux idoles, du sang, des chairs étouffées et des unions illégitimes. Vous ferez bien de vous en garder. Adieu. »
Il ressort clairement de cette déclaration que les disciples n’ont pas imposé la circoncision à qui devient chrétien, ni n’interdit de manger du porc.
Épître de Saint Paul à Tite
Tout est pur pour les purs. Mais pour ceux qui sont souillés et qui n’ont pas la foi, rien n’est pur. Leur esprit même et leur conscience sont souillés (Tite 1:15).
Tout est licite mais ne soyez pas une pierre d’achoppement
Il est dit dans la première épitre de Saint Paul aux Corinthiens, chapitre 8:
- Pour ce qui est des viandes immolées aux idoles, nous avons tous la science, c’est entendu. Mais la science enfle ; c’est la charité qui édifie.
- Si quelqu’un s’imagine connaître quelque chose, il ne connaît pas encore comme il faut connaître ;
- mais si quelqu’un aime Dieu, celui-là est connu de lui.
- Donc, pour ce qui est de manger des viandes immolées aux idoles, nous savons qu’une idole n’est rien dans le monde et qu’il n’est de Dieu que le Dieu unique.
- Car, bien qu’il y ait, soit au ciel, soit sur la terre, de prétendus dieux – et de fait il y a quantité de dieux et quantité de seigneurs -,
- pour nous en tout cas, il n’y a qu’un seul Dieu, le Père, de qui tout vient et pour qui nous sommes, et un seul Seigneur, Jésus Christ, par qui tout existe et par qui nous sommes.
- Mais tous n’ont pas la science. Certains, par suite de leur fréquentation encore récente des idoles, mangent les viandes immolées comme telles, et leur conscience, qui est faible, s’en trouve souillée.
- Ce n’est pas un aliment, certes, qui nous rapprochera de Dieu. Si nous n’en mangeons pas, nous n’avons rien de moins ; et si nous en mangeons, nous n’avons rien de plus.
- Mais prenez garde que cette liberté dont vous usez ne devienne pour les faibles occasion de chute.
- Si en effet quelqu’un te voit, toi qui as la science, attablé dans un temple d’idoles, sa conscience à lui qui est faible ne va-t-elle pas se croire autorisée à manger des viandes immolées aux idoles ?
- Et ta science alors va faire périr le faible, ce frère pour qui le Christ est mort !
- En péchant ainsi contre vos frères, en blessant leur conscience, qui est faible, c’est contre le Christ que vous péchez.
- C’est pourquoi, si un aliment doit causer la chute de mon frère, je me passerai de viande à tout jamais, afin de ne pas causer la chute de mon frère.
D’après ces versets, il est clair que Saint Paul a aboli l’interdiction de manger les sacrifices d’idoles « Nous savons qu’une idole n’est rien dans le monde et qu’il n’est de Dieu que le Dieu unique. »
Saint Paul a écrit au chapitre 10 dans sa première épître aux Corinthiens
- « Tout est permis » ; mais tout n’est pas profitable. » Tout est permis » ; mais tout n’édifie pas.
- Que personne ne cherche son propre intérêt, mais celui d’autrui.
- Tout ce qui se vend au marché, mangez-le sans poser de question par motif de conscience ;
- car la terre est au Seigneur, et tout ce qui la remplit.
- Si quelque infidèle vous invite et que vous acceptiez d’y aller, mangez tout ce qu’on vous sert, sans poser de question par motif de conscience.
- Mais si quelqu’un vous dit : « Ceci a été immolé en sacrifice », n’en mangez pas, à cause de celui qui vous a prévenus, et par motif de conscience.
- Par conscience j’entends non la vôtre, mais celle d’autrui ; car pourquoi ma liberté relèverait-elle du jugement d’une conscience étrangère ?
- Si je prends quelque chose en rendant grâce, pourquoi serais-je blâmé pour ce dont je rends grâce ?
- Soit donc que vous mangiez, soit que vous buviez, et quoi que vous fassiez, faites tout pour la gloire de Dieu.
- Ne donnez scandale ni aux Juifs, ni aux Grecs, ni à l’Église de Dieu,
- tout comme moi je m’efforce de plaire en tout à tous, ne recherchant pas mon propre intérêt, mais celui du plus grand nombre, afin qu’ils soient sauvés.
Nous lisons dans l’épître de Saint Paul aux Romains chapitre 14
- À celui qui est faible dans la foi, soyez accueillants sans vouloir discuter des opinions.
- Tel croit pouvoir manger de tout, tandis que le faible ne mange que des légumes :
- que celui qui mange ne méprise pas l’abstinent et que l’abstinent ne juge pas celui qui mange ; Dieu l’a bien accueilli.
- Toi, qui es-tu pour juger un serviteur d’autrui ? Qu’il reste debout ou qu’il tombe, cela ne concerne que son maître ; d’ailleurs il restera debout, car le Seigneur a la force de le soutenir.
- Celui-ci préfère un jour à un autre ; celui-là les estime tous pareils : que chacun s’en tienne à son jugement.
- Celui qui tient compte des jours le fait pour le Seigneur ; et celui qui mange le fait pour le Seigneur, puisqu’il rend grâce à Dieu. Et celui qui s’abstient le fait pour le Seigneur, et il rend grâce à Dieu.
- En effet, nul d’entre nous ne vit pour soi-même, comme nul ne meurt pour soi-même ;
- si nous vivons, nous vivons pour le Seigneur, et si nous mourons, nous mourons pour le Seigneur. Donc, dans la vie comme dans la mort, nous appartenons au Seigneur.
- Car le Christ est mort et revenu à la vie pour être le Seigneur des morts et des vivants.
- Mais toi, pourquoi juger ton frère ? et toi, pourquoi mépriser ton frère ? Tous, en effet, nous comparaîtrons au tribunal de Dieu,
- car il est écrit : Par ma vie, dit le Seigneur, tout genou devant moi fléchira, et toute langue rendra gloire à Dieu.
- C’est donc que chacun de nous rendra compte à Dieu pour soi-même.
- Finissons-en donc avec ces jugements les uns sur les autres : jugez plutôt qu’il ne faut rien mettre devant votre frère qui le fasse buter ou tomber. –
- Je le sais, j’en suis certain dans le Seigneur Jésus, rien n’est impur en soi, mais seulement pour celui qui estime un aliment impur ; en ce cas il l’est pour lui. –
- En effet, si pour un aliment ton frère est contristé, tu ne te conduis plus selon la charité. Ne va pas avec ton aliment faire périr celui-là pour qui le Christ est mort !
- N’exposez donc pas votre privilège à l’outrage.
- Car le règne de Dieu n’est pas affaire de nourriture ou de boisson, il est justice, paix et joie dans l’Esprit Saint.
- Celui en effet qui sert le Christ de la sorte est agréable à Dieu et approuvé des hommes.
- Poursuivons donc ce qui favorise la paix et l’édification mutuelle.
- Ne va pas pour un aliment détruire l’œuvre de Dieu. Tout est pur assurément, mais devient un mal pour l’homme qui mange en donnant du scandale.
- Ce qui est bien, c’est de s’abstenir de viande et de vin et de tout ce qui fait buter ou tomber ou faiblir ton frère.
- Cette foi que tu as, garde-la pour toi devant Dieu. Heureux qui ne se juge pas coupable au moment même où il se décide.
- Mais celui qui mange malgré ses doutes est condamné, parce qu’il agit sans bonne foi et que tout ce qui ne procède pas de la bonne foi est péché.
Consommation modérée du vin et condamnation de l’ivresse
Nous lisons dans la première épître de Saint Paul à Timothée, chapitre trois
- Elle est sûre cette parole : celui qui aspire à la charge d’épiscope désire une noble fonction.
- Aussi faut-il que l’épiscope soit irréprochable, mari d’une seule femme, qu’il soit sobre, pondéré, courtois, hospitalier, apte à l’enseignement,
- ni buveur ni batailleur, mais bienveillant, ennemi des chicanes, détaché de l’argent,
- sachant bien gouverner sa propre maison et tenir ses enfants dans la soumission d’une manière parfaitement digne.
- Car celui qui ne sait pas gouverner sa propre maison, comment pourrait-il prendre soin de l’Église de Dieu ?
- Que ce ne soit pas un converti de fraîche date, de peur que, l’orgueil lui tournant la tête, il ne vienne à encourir la même condamnation que le diable.
- Il faut en outre que ceux du dehors rendent de lui un bon témoignage, de peur qu’il ne tombe dans l’opprobre et dans les filets du diable.
- Les diacres, eux aussi, seront des hommes dignes, n’ayant qu’une parole, modérés dans l’usage du vin, fuyant les profits déshonnêtes.
Dans son épitre à Tite, Saint Paul écrit:
L’épiscope, en effet, en sa qualité d’intendant de Dieu, doit être irréprochable : ni arrogant, ni coléreux, ni buveur, ni batailleur, ni avide de gains déshonnêtes (Tite 1: 7).
Que pareillement les femmes âgées aient le comportement qui sied à des saintes : ni médisantes, ni adonnées au vin, mais de bon conseil (Tite 2: 3).
Dans son épître aux Éphésiens, Saint Paul écrit:
Ne vous enivrez pas de vin : on n’y trouve que libertinage ; mais cherchez dans l’Esprit votre plénitude (Éphésiens 5:18).
Saint Paul écrit aux Corinthiens:
Non, je vous ai écrit de n’avoir pas de rapport avec celui qui, tout en portant le nom de frère, serait débauché, cupide, idolâtre, insulteur, ivrogne ou rapace, et même, avec un tel homme, de ne point prendre de repas (1 Corinthiens 5:11).
Ne savez-vous pas que les injustes n’hériteront pas du Royaume de Dieu ? Ne vous y trompez pas ! Ni impudiques, ni idolâtres, ni adultères, ni dépravés, ni gens de mœurs infâmes, ni voleurs, ni cupides, pas plus qu’ivrognes, insulteurs ou rapaces, n’hériteront du Royaume de Dieu (1 Corinthiens 6: 9-10).
Saint Paul écrit aux Galates:
Or on sait bien tout ce que produit la chair : fornication, impureté, débauche, idolâtrie, magie, haines, discorde, jalousie, emportements, disputes, dissensions, scissions, sentiments d’envie, orgies, ripailles et choses semblables – et je vous préviens, comme je l’ai déjà fait, que ceux qui commettent ces fautes-là n’hériteront pas du Royaume de Dieu (Galates 5: 19-21).
Saint Pierre écrit dans sa première épitre:
Il suffit bien en effet d’avoir accompli dans le passé la volonté des païens, en se prêtant aux débauches, aux passions, aux saouleries, orgies, beuveries, au culte illicite des idoles (4:3).
Le Christ a bu du vin
L’Évangile de Jean déclare dans le deuxième chapitre que le Christ a transformé l’eau en vin lors du mariage de Cana en Galilée. Ce fut son premier miracle.
- Le troisième jour, il y eut des noces à Cana de Galilée, et la mère de Jésus y était.
- Jésus aussi fut invité à ces noces, ainsi que ses disciples.
- Or il n’y avait plus de vin, car le vin des noces était épuisé. La mère de Jésus lui dit : « Ils n’ont pas de vin. »
- Jésus lui dit : « Que me veux-tu, femme ? Mon heure n’est pas encore arrivée. »
- Sa mère dit aux servants : « Tout ce qu’il vous dira, faites-le. »
- Or il y avait six jarres de pierre, destinées aux purifications des Juifs, et contenant chacune deux ou trois mesures.
- Jésus leur dit : « Remplissez d’eau ces jarres. » Ils les remplirent jusqu’au bord.
- Il leur dit : « Puisez maintenant et portez-en au maître du repas. » Ils lui en portèrent.
- Lorsque le maître du repas eut goûté l’eau changée en vin – et il ne savait pas d’où il venait, tandis que les servants le savaient, eux qui avaient puisé l’eau – le maître du repas appelle le marié
- et lui dit : « Tout homme sert d’abord le bon vin et, quand les gens sont ivres, le moins bon. Toi, tu as gardé le bon vin jusqu’à présent ! »
L’Évangile de Matthieu (chapitre 26), de Marc (chapitre 14) et de Luc (chapitre 22) déclarent que Christ a bu du vin avec ses disciples lors de la dernière Cène. Nous lisons dans Luc 22:
- Lorsque l’heure fut venue, il se mit à table, et les apôtres avec lui.
- Et il leur dit : « J’ai ardemment désiré manger cette pâque avec vous avant de souffrir ;
- car je vous le dis, jamais plus je ne la mangerai jusqu’à ce qu’elle s’accomplisse dans le Royaume de Dieu. »
- Puis, ayant reçu une coupe, il rendit grâces et dit : « Prenez ceci, et partagez entre vous ;
- car, je vous le dis, je ne boirai plus désormais du produit de la vigne jusqu’à ce que le Royaume de Dieu soit venu. »
- Puis, prenant du pain, il rendit grâces, le rompit et le leur donna, en disant : « Ceci est mon corps, donné pour vous ; faites cela en mémoire de moi. »
- Il fit de même pour la coupe après le repas, disant : « Cette coupe est la nouvelle Alliance en mon sang, versé pour vous.
Saint Paul écrit dans sa première épître aux Corinthiens, chapitre 11:
- Pour moi, en effet, j’ai reçu du Seigneur ce qu’à mon tour je vous ai transmis : le Seigneur Jésus, la nuit où il était livré, prit du pain
- et, après avoir rendu grâce, le rompit et dit : « Ceci est mon corps, qui est pour vous ; faites ceci en mémoire de moi. »
- De même, après le repas, il prit la coupe, en disant : « Cette coupe est la nouvelle Alliance en mon sang ; chaque fois que vous en boirez, faites-le en mémoire de moi. »
- Chaque fois en effet que vous mangez ce pain et que vous buvez cette coupe, vous annoncez la mort du Seigneur, jusqu’à ce qu’il vienne.
Nous n’entrerons pas dans les questions dogmatiques ici. Ce qui nous intéresse ici, c’est le vin, et nous notons que ce qui est arrivé dans le mariage de Cana en Galilée concerne le vin et pas seulement le jus de raisin, car le texte parle d’ivres (Jean 2:10). Luc mentionne Jésus:
« Jean le Baptiste est venu en effet, ne mangeant pas de pain ni ne buvant de vin, et vous dites : «Il est possédé ! » Le Fils de l’homme est venu, mangeant et buvant, et vous dites : «Voilà un glouton et un ivrogne, un ami des publicains et des pécheurs ! » (Luc 7: 33-34).
Le même, Christ a bu du vin lors de la dernière Cène. Il est de coutume que les Juifs boivent du vin le samedi, à chaque fête et à chaque mariage, comme nous l’avons vu dans le précédent article. En hébreu, le mot Yain est utilisé, et en grec le mot οινος, en latin vinum, et un syriaque hamra pour indiquer le vin
Utilisation du vin comme médicament
Nous lisons au chapitre 10 de l’Évangile de Luc au sujet du Bon Samaritain
- Jésus reprit : « Un homme descendait de Jérusalem à Jéricho, et il tomba au milieu de brigands qui, après l’avoir dépouillé et roué de coups, s’en allèrent, le laissant à demi mort.
- Un prêtre vint à descendre par ce chemin-là ; il le vit et passa outre.
- Pareillement un lévite, survenant en ce lieu, le vit et passa outre.
- Mais un Samaritain, qui était en voyage, arriva près de lui, le vit et fut pris de pitié.
- Il s’approcha, banda ses plaies, y versant de l’huile et du vin, puis le chargea sur sa propre monture, le mena à l’hôtellerie et prit soin de lui.
- Le lendemain, il tira deux deniers et les donna à l’hôtelier, en disant : «Prends soin de lui, et ce que tu auras dépensé en plus, je te le rembourserai, moi, à mon retour. »
Nous lisons dans la première épître de Saint Paul à Timothée chapitre 5 de la même lettre:
Cesse de ne boire que de l’eau. Prends un peu de vin à cause de ton estomac et de tes fréquents malaises (5:23)
Certaines églises chrétiennes interdisent le vin
Au milieu du XIXe siècle, certaines églises protestantes ont interdit ou évité l’alcool, notamment les églises pentecôtistes, baptistes, luthériennes, méthodistes, adventistes et mormones.
Les candidats au baptême doivent répondre affirmativement à cette question :
« Croyez-vous que votre corps est le temple du Saint-Esprit et que vous honorez Dieu en en prenant soin, en renonçant à l’usage de ce qui lui fait du tort, en vous abstenant de toute nourriture impure ou malsaine, en renonçant à consommer, fabriquer ou vendre des boissons alcoolisées ou du tabac, sous quelque forme que ce soit, en évitant de faire un mauvais usage des médicaments et en refusant de faire du trafic de narcotiques ou d’autres drogues ? »
Les Adventistes croient en la venue imminente de Christ et sont inspirés par Jean-Baptiste qui est venu préparer la première venue de Christ, dont il est fait mention dans Luc 1:15: « Car il sera grand devant le Seigneur ; il ne boira ni vin ni boisson forte ; il sera rempli d’Esprit Saint dès le sein de sa mère ». Ils sont également inspirés par la position du groupe juif des Rékabites dont nous avons parlé dans notre précédent article (voir le chapitre 35 de Jérémie).
L’église mormone interdit de boire de l’alcool, et la plupart de ses adeptes ne boivent pas de thé, de café et tout ce qui contient de la caféine, ni ne fument de cigarettes. Ils croient que notre corps est un don précieux de Dieu. Pour garder notre corps et notre esprit sains et forts, Dieu a donné une loi de santé à Joseph Smith en 1833. Cette loi s’appelle la Parole de Sagesse. Ils s’appuient sur la première épître de Saint Paul aux Corinthiens chapitre 3: 16-17:
Ne savez-vous pas que vous êtes un temple de Dieu, et que l’Esprit de Dieu habite en vous ? Si quelqu’un détruit le temple de Dieu, celui-là, Dieu le détruira. Car le temple de Dieu est sacré, et ce temple, c’est vous.
Dans les prochains articles, nous parlerons de ceux qui interdisent et permettent la consommation du vin dans l’islam
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