C’est le dixième et dernier épisode de la série d’articles intitulés La Palestine et le nazisme juif, publiés en arabe et en français, enregistrés sur ma chaîne youtube https://www.youtube.com/user/samialdeeb/videos. Les articles en langue arabe sont publiés sur ma page dans le forum arabe http://www.ahewar.org/m.asp?i=5388. Cet épisode sera suivi d’un autre épisode pour répondre aux questions des intervenants.
Je répète ici que la notion de nazisme juif n’est pas de moi. Elle est empruntée au philosophe israélien Yeshayahu Leibowitz, Professeur de l’Université hébraïque de Jérusalem, décédé en 1994, opposant de la politique d’Israël, qu’il décrit comme étant un régime judéo-nazi.
Dans ce dernier épisode, je montrerai quelle est la solution que je propose à notre malheureuse région et à ses peuples victimes des enseignements religieux et des ambitions occidentales. Cette solution peut être utopique, loin de la réalité, rejetée par la grande majorité de l’opinion publique internationale, arabe et islamique. La possibilité du rejet n’exempte pas l’intellectuel de son devoir de sonner la cloche d’alarme. L’intellectuel, comme un médecin, doit déterminer la maladie et proposer un traitement, sans tenir compte des souhaits du patient ou de sa famille.
Question: Est-ce que je ne condamne que le nazisme juif?
Ma réponse: bien sûr que non. Je condamne toutes sortes de nazismes, à commencer par le nazisme-mère juif, le nazisme islamique qui en est l’image, et le nazisme allemand qui est le fils légitime du nazisme juif. Ceux qui suivent mes écrits, mes vidéos et mes conférences voient que dans leur grande majorité je critique l’Islam. Je suis contre un État juif aussi bien que contre un État islamique, car tout État fondé sur la religion est nécessairement un État nazi. Le nazisme signifie l’exclusion d’un groupe pour des raisons de race ou de religion. Si j’insiste dans le titre de cette série sur le nazisme juif, c’est parce que des athées, des intellectuels éclairés et des occidentaux critiquent le nazisme allemand et l’islam, mais n’osent pas critiquer le nazisme juif. Si nous comparons le nazisme à un arbre, nous constatons que les racines du nazisme sont juives, et que les branches sont islamiques et allemandes. Le nazisme ne peut être éliminé que si nous en arrachons les racines.
Mes propos sur le nazisme juif, le nazisme islamique et le nazisme allemand ne signifient pas que tous les juifs, tous les musulmans et tous les allemands sont des nazis. Je parle d’un système philosophique et juridique élaboré par des juifs, des musulmans et des allemands. Des juifs, des musulmans et des allemands figurent d’ailleurs parmi les victimes de ce nazisme, consciemment ou par ignorance. Comme il est dit: Chaque peuple qui asservit un autre peuple crée ses propres chaînes. Après neuf épisodes sur le nazisme juif, permettez-moi de parler ici du nazisme islamique.
Le nazisme islamique
Je considère le nazisme juif comme le nazisme mère, parce qu’il exclut des non-juifs. Ce nazisme juif a inspiré le nazisme allemand et, avant cela, le nazisme islamique. Le Coran peut être défini comme étant un foutoir écrit par un rabbin étourdi qui a repris de nombreux enseignements et normes des Juifs. Je renvoie le lecteur à mon édition arabe et à mes traductions du Coran pour de plus amples détails. le nazisme islamique discrimine les gens sur la base de la religion, comme le judaïsme le fait avec quelques différences près, partant du Coran médinois. Ici, il est nécessaire de faire la distinction entre le Coran mecquois (plus ou moins) pacifique et le Coran médinois violent, à l’instar de feu Mahmoud Mohamed Taha. Le Coran médinois distingue entre les croyants musulmans et les non-croyants.
Un musulman est un citoyen à part entière et jouit de tous les droits. En ce qui concerne les non-croyants, ils sont divisés en deux groupes principaux:
1) Ceux qui ne font pas partie des Gens du livre, selon l’expression islamique. Ils sont régis en particulier par le verset 5 du neuvième chapitre, qui dit: « Une fois écoulés les mois interdits, tuez les associateurs où que vous les trouviez, prenez-les, assiégez-les, et restez assis contre eux [dans] tout aguet. Mais s’ils se repentent, élèvent la prière, et donnent la dîme (zakat), alors dégagez leur voie. Dieu est pardonneur, très miséricordieux ». Selon les exégètes et les juristes musulmans, ceux qui n’appartiennent pas aux Gens du livre ont deux options:
– Se convertir à l’islam. Ils deviennent ainsi égaux aux musulmans en droits et en devoirs (avec quelques réserves que nous ne mentionnerons pas ici).
– S’ils refusent de se convertir à l’islam, ils sont tués, avec comme conséquences l’asservissement de leurs enfants et de leurs femmes et la confiscation de leurs biens en tant que butin de guerre.
En cas de faiblesse des musulmans, ceux-ci leur accordent le droit de payer le tribut jusqu’à ce que les musulmans deviennent plus forts. Sur cette base, 80 millions d’hindous ont été exterminés. C’est le plus grand génocide de l’histoire.
2) Les Gens du livre, en particulier les juifs et les chrétiens (auxquels ont été assimilés les mages et les samaritains). Ils sont régis en particulier par le verset 25 du neuvième chapitre qui dit: « Combattez ceux qui ne croient ni en Dieu ni au jour dernier, qui n’interdisent pas ce que Dieu et son envoyé ont interdit, et ne professent pas la religion de la vérité, parmi ceux auxquels le livre fut donné, jusqu’à ce qu’ils donnent le tribut par une main, et en état de mépris ». Selon les exégètes et les juristes musulmans, ceux qui appartiennent aux Gens du livre ont trois options:
– Se convertir à l’islam. Ils deviennent ainsi égaux aux musulmans en droits et en devoirs (avec quelques réserves que nous ne mentionnerons pas ici).
– Payer le tribut en état de mépris. Le but est de les maintenir dans une situation d’humiliation pour qu’ils finissent par se convertir à l’islam. Le droit musulman leur accorde des droits moindres que ceux des musulmans. Ainsi, par exemple, un musulman a le droit d’épouser une chrétienne ou une juive, mais le chrétien et le juif n’ont pas le droit d’épouser une musulmane. D’autre part, les chrétiens et les juifs sont encouragés à devenir musulmans, mais un musulman qui quitte l’islam est tué pour apostasie.
– S’ils refusent de se convertir à l’islam ou de payer le tribut, ils sont tués, avec comme conséquences l’asservissement de leurs enfants et de leurs femmes et la confiscation de leurs biens en tant que butin de guerre.
Si nous restons dans la région de Palestine, il y a ceux qui s’interrogent sur l’origine des Palestiniens et des Juifs. Mais on peut dire que cette région a connu des invasions sans interruption. Au fil des siècles, le nom de la région, appelée initialement Terre de Canaan (selon la Torah), a connu des changements, et il en est de même de la religion de ses habitants. Il ne fait aucun doute que les habitants de cette région étaient idolâtres, et le prétendu temple de Salomon était en fait un temple païen. Certains se sont convertis au judaïsme sans quitter complètement l’idolâtrie, puis au christianisme et, du christianisme à l’islam. En général, une personne hérite de la religion de ses parents, et si le musulman abandonne sa religion, il est tué. Sur cette base, il est possible d’affirmer qu’aucun musulman en Palestine n’a choisi l’islam par sa propre volonté. La majorité des habitants de Gaza, d’Hébron, de Naplouse, de Jénine et d’autres villes sont aujourd’hui de religion musulmane. Si nous remontions en arrière dans le temps, nous verrions qu’ils étaient des païens convertis au judaïsme, puis au christianisme, avant de devenir musulmans.
Si nous comparons les normes juives aux normes islamiques, nous trouvons une grande similitude entre elles. Si les Juifs suivaient les lois de leur religion, comme le veulent certains religieux juifs, nous constaterions qu’ils sont moins tolérants envers ceux qui ne suivent pas leur religion que les musulmans. Mais les deux violent les droits de l’homme, qui interdisent la discrimination fondée sur la religion et permettent la liberté de religion.
Hallucinations chez les juifs, les musulmans et les chrétiens sionistes
Nous avons vu dans des épisodes précédents que la politique d’Israël est basée sur un système religieux. C’est le seul pays au monde qui confère la citoyenneté à chaque personne appartenant à la religion de l’État, le judaïsme, alors que 81% des villages de Palestine ont été démolis et leurs habitants expulsés pour le seul crime qu’ils ne sont pas juifs. Et si les juifs auraient les mains libres, tous les non-Juif seraient expulsés de leur pays et de leurs terres et le reste de leurs villages serait détruit. Aucun non-Juif n’a le droit de vivre dans ce qu’ils appellent la Terre d’Israël. Israël fait venir chaque Juif, quel que soit son État, et lui accorde le droit de résidence et la citoyenneté tout en privant les non-Juifs de leurs terres et de leur patrie. Raison pour laquelle nous qualifions Israël de régime nazi. Selon les Juifs, la démolition de la mosquée Al-Aqsa de Jérusalem et la reconstruction du prétendu temple de Salomon – qui était à l’origine un temple païen – est un signe précurseur de la venue du Christ. Ce temple ne peut être érigé que sur l’emplacement de ladite mosquée après avoir été nettoyé par un sacrifice d’une vache rousse dont la naissance est préparée par le clergé juif en Israël. Un cheikh a commenté l’histoire de la vache rousse en estimant que le peuple juif ne sera purifié de son impureté qu’en entrant dans l’islam.
On trouve chez les musulmans une position religieuse à l’égard de la Palestine. Ils la considèrent comme une terre islamique et refusent d’y établir un État juif. Si les musulmans retrouvaient leur domination de la Palestine, un État islamique y serait établi. La Constitution palestinienne dit que l’islam est la religion officielle en Palestine et les principes du droit islamique sont une source majeure de législation. Cet État discrimine les non-musulmans, du moins en ce qui concerne le statut personnel, permettant à un musulman d’épouser une chrétienne tout en interdisant le mariage d’un chrétien avec une musulmane. Il encourage la conversion à l’islam, et si un musulman quitte l’islam, il est séparé de sa femme et de ses enfants, il est privé de son héritage, et il risque de se faire tuer.
Si nous quittons la sphère législative pour la sphère religieuse, le courant islamique en Palestine estime généralement qu’en 2022, il n’y aura plus d’Israël, en se fondant sur une prophétie de Mahomet, prophétie sur laquelle ce courant se base pour interpréter les événements en Palestine. Cheikh Bassam Jarrar, directeur d’un Centre islamique et prédicateur de la mosquée Al-Ain à Al-Bireh, fait partie des adeptes de cette prophétie. Le courant islamique voit que l’hostilité envers les Juifs ne s’arrêtera pas avec la fin du conflit sur la terre de Palestine. Même si les Juifs rendaient toute la terre de Palestine, l’hostilité continuerait avec les Juifs. Ce courant lie cette hostilité à un récit de Mahomet qui dit: « Ne viendra l’Heure que lorsque vous combattrez les Juifs, que lorsque la pierre derrière laquelle se cache le Juif dira : Musulman ! Voici un Juif derrière moi, tue-le ! ».
Face aux hallucinations juives et islamiques, il y a les hallucinations du sionisme chrétien, qui appartient souvent à des églises protestantes fondamentalistes. Ce courant estime que la création de l’État d’Israël en 1948 était une nécessité inévitable, car elle complétait les prophéties de l’Ancien et du Nouveau Testaments et présente le prélude de la venue du Christ en tant que roi vainqueur. Les sionistes chrétiens croient qu’il est de leur devoir de défendre le peuple juif en général et l’État juif en particulier, et de s’opposer à toute critique à Israël, en particulier aux États-Unis, où ils font partie du lobby pro-israélien. Ils s’opposent à tout retrait des territoires palestiniens occupés et à tout démantèlement et évacuation des colonies israéliennes et rejette catégoriquement l’adoption d’une solution à deux États.
Il convient de noter qu’un courant juif appelé Naturei Karta, les gardiens de la cité, rejette le sionisme sous toutes ses formes et s’oppose à l’existence de l’État d’Israël. Ce courant compte environ 5000 personnes qui se trouvent à Jérusalem, à Londres et à New York. Il exige la fin pacifique de l’entité israélienne et le retour de la terre aux Palestiniens. Ce courant interdit aux Juifs d’avoir leur propre État jusqu’à la venue du Christ. Le rabbin Moshe Hirsch a reconnu que le président palestinien Yasser Arafat était le dirigeant légitime de l’État de Palestine. Ce courant considère l’expulsion des Juifs comme une conséquence de leurs péchés, et toute tentative de récupérer par la force le pays d’Israël est contraire à la volonté divine. Deux membres de cette communauté ont participé aux prières sur le dirigeant palestinien Yasser Arafat mort à Paris, et le rabbin Moshé Hirsch a été présent à ses obsèques.
La fin d’Israël … et la fin de la Palestine
Outre les hallucinations religieuses des juifs, des chrétiens et des musulmans qui empêchent toute coexistence entre les humains, nous devons reconnaître que toute la région vit dans l’impasse. Chacun des belligérants appelle son Dieu pour l’aider, et se prépare pour se débarrasser de son ennemi. Israël est devenu un arsenal de guerre capable de détruire toute la région. Mais s’il le fait, il sait que la région deviendra inhabitable, sans arbres, ni animaux, ni humains. Même si nous admettons que les pays voisins d’Israël sont plus faibles militairement, quelques missiles contre la raffinerie de pétrole à Haïfa, les usines chimiques ou le réacteur nucléaire de Dimona en Israël sonneront la fin de ce pays et de ses habitants. Tous les amis d’Israël ne pourront que pleurer sur ses ruines. Mais Israël a-t-il des amis? C’est ce que beaucoup de gens pensent. Mais en réalité Israël n’est qu’une marionnette aux mains des grandes puissances qui veulent maintenir les guerres dans la région afin que les usines d’armement puissent continuer à fonctionner, pour garder le contrôle sur ses richesses et pour empêcher son progrès. En regardant la carte, on voit qu’Israël est un coin qui sépare les pays arabes d’Asie des pays arabes d’Afrique: Divide et impera (Diviser pour mieux régner), disaient les Romains.
Quelle est la solution? Exemple de la Suisse
Heureux est celui qui apprend des erreurs et de l’expérience des autres. Pour la grande majorité de la population du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord, la Suisse est une oasis de paix où règnent prospérité économique et progrès social. Si la Suisse ouvrait ses frontières, personne ne resterait dans ces pays.
La vérité est que la Suisse n’est pas ce qu’elle est aujourd’hui sans raison. Ce pays a traversé des périodes de guerres de religion entre catholiques et protestants qui l’ont presque détruit. Le terme « guerres de religion » a été utilisé pour la première fois dans l’histoire pour désigner ces guerres en Suisse. Il est donc possible de dire que la Suisse a connu les mêmes problèmes que notre région. Elle constitue une confédération de 26 cantons, chacun avec sa propre constitution, son propre gouvernement, ses lois, son drapeau, et ses particularités linguistiques et religieuses. Il y existe deux principaux groupes religieux: les catholiques et les protestants, ainsi qu’une constellation de communautés religieuses: les musulmans, les juifs, les bouddhistes, les bahaïs, les mormons, les hindous et d’autres. En outre, quatre langues officielles y sont parlées: l’allemand parlé par 70% de la population, le français parlé par environ 24% de la population, l’italien parlé par environ 5% de la population, et le romanche parlé par environ 1% de la population. Les lois sont publiées dans ces quatre langues.
Afin de résoudre ses problèmes, la Suisse a décidé de régler sa situation interne par le biais de la Constitution de 1874, qui a séparé la religion et l’État, a supprimé les tribunaux religieuses, a unifié le droit civil (qui inclut le statut personnel, ce qui signifie que toute personne a le droit de se marier avec quiconque elle veut), a reconnu la liberté religieuse (toute personne a le droit de changer de religion à l’âge de 16 ans et, après cet âge, personne ne peut lui imposer d’instruction religieuse) et a unifié les cimetières (c’est-à-dire que tous sont enterrés par tour de rôle, les uns à côté des autres, quelle que soit leur religion). C’était en 1874. Après que les Suisses eurent résolu leurs problèmes internes et établi la paix confessionnelle, ils furent en mesure de travailler ensemble à la construction d’un État moderne qui défend le principe de liberté et d’égalité pour tous les citoyens, quelle que soit leur religion, loin des conflits confessionnels.
Si nous appliquons l’exemple de la Suisse à la Palestine, nommez-la comme vous voulez, la meilleure solution serait la création d’un seul État qui reconnaît l’égalité des droits de tous ses habitants, quelles que soient leur religion et leur langue. Cela signifie que les juifs, les musulmans et les autres communautés religieuses abandonneront leurs privilèges religieux respectifs et qu’une constitution unifiée reconnaîtra la liberté religieuse, avec une armée unifiée et des lois uniformes garantissant le principe de non-discrimination fondée sur la religion ou la langue.
Les Israéliens rejettent cette solution par crainte de la démographie
Les Juifs israéliens rejettent un État unifié par crainte que les non-musulmans ne deviennent une majorité et le transforment en un État islamique partant des résultats du vote et des principes démocratiques. Mais les Juifs font semblant d’oublier le principe de non-discrimination et la séparation de la religion et de l’État, qui sont des principes fondamentaux. En fait, les juifs rejettent ces deux principes, tout comme les musulmans. Un État qui repose uniquement sur les principes de la démocratie deviendra forcément un État nazi. La déclaration universelle des droits de l’homme commence par affirmer les principes d’égalité et de non-discrimination sur la base de la religion. Si la religion est séparée de l’État, le nombre des adeptes d’une religion ne joue plus aucun rôle dans l’administration de l’État.
En même temps, les Juifs israéliens refusent l’instauration d’un État palestinien au vrai sens du terme. Ils veulent une zone démilitarisée, sans aucun contrôle de la terre, de l’eau ou des frontières. On sait que Trump avait initialement soutenu l’idée d’un seul État. Face au refus des Israéliens, il a déclaré qu’il pourrait vivre avec deux États. Pourtant, les fuites du « deal du siècle » indique qu’il n’y a pas de place pour un État palestinien indépendant. Nous nous retrouverons donc dans un pays qui pratique l’apartheid dans ses propres frontières. Peu à peu, ce pays se décomposera comme l’Afrique du sud.
Nous rejetons la création de deux États distincts, même si l’un d’entre eux a une souveraineté réduite, car cela implique la création de deux États nazis: un État nazi juif et un État nazi islamique. Nous ne voyons pas de solution en dehors de la création d’un seul État avec des droits égaux sans discrimination sur la base de la religion. Nous sommes contre l’expulsion des Juifs, même de ceux qui sont venus en Palestine avec leur idéologie nazie, ce qui a entraîné la destruction de 81% des villages de Palestine, à condition qu’ils reconnaissent leurs crimes et leur volonté de coexister avec des non-Juifs. Nous allons même plus loin. Nous ne voyons aucun inconvénient à ce que tous les Juifs viennent en Palestine pour contribuer à la formation d’une société de progrès scientifique et social, à condition que leurs principes nazis soient abandonnés. D’autre part, le droit des réfugiés palestiniens expulsés en 1948 de retourner dans leurs villages détruits doit être reconnu, et ces villages doivent être reconstruits. Beaucoup de ces villages ont été complètement rasés et des forêts ont été plantées pour cacher les crimes du nazisme juif.
Afin de pouvoir accueillir tout ce nombre de Juifs et de Palestiniens, nous voyons l’instauration d’un État unifié qui réunira la Jordanie et la Palestine, plus tard le Liban et la Syrie, avec le droit de chacun de ses habitants de vivre où il le souhaite, comme c’est le cas en Suisse entre les divers groupes religieux et linguistiques, à condition que la loi garantisse le principe de l’égalité et de la non-discrimination.
Le dilemme du prétendu temple de Salomon et de la mosquée Al-Aqsa
Les musulmans considèrent la mosquée Al-Aqsa dfe Jérusalem comme le premier des deux Qibla (direction des prières) et le troisième des deux mosquées saintes. Les Juifs croient que c’est à cet endroit que le Temple de Salomon était construit, et ils le considèrent comme la direction de leurs prières, au même titre que la Kaaba de la Mecque est la direction des prières pour les musulmans. Ce n’est un secret pour personne que les mouvements juifs et sionistes chrétiens entendent démolir la mosquée Al-Aqsa afin de reconstruire le prétendu temple de Salomon. Nous n’entrerons pas dans les fondements historiques du prétendu Temple de Salomon et du voyage nocturne de Mahomet à partir de ce lieu. Mais il est certain qu’à cet endroit il y avait un temple païen. Les musulmans ne permettront en aucun cas que la mosquée Al-Aqsa soit détruite. Toute solution au conflit israélo-palestinien requiert une solution à ce dilemme. Cela peut être confié à un groupe de sages des deux parties. Une des solutions qui pourrait être proposée est la construction d’un temple pour les Juifs à côté de la mosquée Al-Aqsa qui se situe sur une esplanade d’environ 144 000 mètres carrés. Une telle solution sauvegardera la mosquée Al-Aqsa, mais ira à l’encontre de la conviction des Juifs selon lesquels ce lieu est sacré, et l’existence de la mosquée Al Aqsa en est une profanation. Il y a même ceux qui rejettent totalement la présence de non-Juifs à Jérusalem, voire dans toute la Palestine. Les musulmans refusent en même temps d’ériger un temple juif sur l’esplanade de la mosquée Al-Aqsa, quelle que soit sa taille. La capacité des parties à trouver une solution à ce dilemme sera la preuve de leur volonté de parvenir à une coexistence entre elles. Mais les parties au conflit souhaitent-elles trouver une solution sans s’imposer l’une à l’autre et sans s’exclure mutuellement?
Un dernier mot pour Yehudi Menohin et le père Elias Chacour
Dans un discours prononcé le 5 mai 1991 devant la Knesset israélienne, le fameux violoniste Yehudi Menuhin dit:
Ceux qui vivent par le glaive périront par le glaive, et terreur et peur provoquent terreur et peur. La haine et le mépris sont fatalement contagieux…. Un fait est sûrement abondamment clair, à savoir que cette façon dévastatrice de gouverner par la peur, par le mépris de la dignité fondamentale de la vie, cette asphyxie continue d’un peuple dépendant devraient être les dernières méthodes adoptées par ceux qui, eux-mêmes, connaissent trop bien l’horrible signification, la souffrance inoubliable d’une telle existence… Cela n’est pas digne de mon grand peuple, les Juifs.
Dans une interview, le Père Elias Chacour, originaire de Biram, un des villages détruits par Israël, dit:
Nous sommes des citoyens de seconde zone, oui, s’il y a des zones. Je crois en fait qu’il n’y a qu’une zone en Israël, la zone de citoyenneté juive. Il y a ensuite la non-zone, la marge, ou les non-juifs sont tolérés, mais ne sont pas acceptés, car ils ne trouvent pas la solution pour s’en débarrasser. Heureusement, il y a des juifs, très peu, – mais ils existent- qui protestent contre cette ségrégation. Et je crains que d’ici très peu de temps, si Israël ne change pas fondamentalement de politique, ne se convertit pas, c-à-d. ne change pas de direction politique, je crois qu’il n’y aura qu’une seule option pour survivre ici, c’est l’option militaire. Cela ne peut faire de racines ici, car la Palestine, depuis avant Abraham, depuis Melchisédech, n’a jamais accepté un conquérant qui n’essaye pas de faire de racines. Ils ne sont pas en train de faire des racines. Ils sont en train de planter la haine dans le cœur des palestiniens. Il faut que cela change, s’ils veulent vivre et survivre avec une certaine qualité de vie humaine au Proche-Orient.
Mon dernier mot
Le jour où les juifs et les musulmans se débarrasseront de leur nazisme respectif et considèreront les chrétiens, les musulmans et les juifs comme des êtres humains égaux, ce jour sera le premier jour de paix au Proche-Orient.
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Sami Aldeeb, dr en droit
Directeur du Centre de droit arabe et islamique https://www.sami-aldeeb.com
Mes ouvrages: https://sami-aldeeb.com/livres-books
Liste des localités palestiniennes détruites par Israël et dont les habitants ont été chassés pour le seul crime qu’ils ne sont pas juifs: https://goo.gl/7kfiWK
Discriminations contre les non-juifs en Israël: https://goo.gl/cDZ2Z4
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