Cela n’étonnera pas ceux qui suivent l’actualité du préposé au dialogue avec l’islam nommé par la Conférence des évêques de France . Habitué des rassemblements de l’UOIF (Frères Musulmans) avec qui il veut faire société, même quand leurs conférenciers sont connus pour appeler au meurtre (voir ici en 2012 et ici en 2016). Lors de l’interdiction de séjour de plusieurs conférenciers invités par l’UOIF par l’Intérieur, il continua a participer à leur rassemblement car “il ne faut pas qu’ils se sentent ostracisés” (Le Monde).
Pour répondre aux nombreuses critiques qu’il reçoit concernant sa vision très naïve du dialogue islamo-chrétien, il a rédigé un livre intitulé “Catholiques, musulmans, une fraternité critique” (éditions Médiapaul, 2014), où il se surpasse dans ses préjugés et édulcorations à l’égard de l’islam :
Page 84:
“De toute façon, le jihad est une réponse à un appel de Dieu. Le jihad a quelque chose à voir avec l’accueil, dans des coeurs humains limités, de l’absolu de Dieu. Il est manifestation humaine d’une foi qui proclame: il n’y a de Dieu que Dieu. Le jihad est un effort continu pour accueillir le bien et donc lutter contre le mal, en soi et dans le monde. Pour beaucoup, cette lutte est une lutte de soi contre soi-même pour sortir du paganisme et éduquer son coeur à vivre de Dieu. Cette lutte conduit à chercher à bâtir une société fraternelle où, les barrières sociales et raciales étant abolies, tous seront égaux devant Dieu. Le jihad est mené en vue du bonheur de l’univers tout entier. (…) Le jihad se fonde sur l’importance du Coran (et des hadiths) pour refaire l’unité de l’homme, sur la volonté de suivre Mohammad le prophète, sur la croyance à l’existence des anges et sur la certitude de la vie éternelle, dont le martyr est une porte d’entrée certaine: son lieu premier est l’âme du croyant, son but premier est de lutter contre Satan et d’assurer la liberté des musulmans. (…) Si le jihad est fait pour bâtir l’unité du monde, il peut conduire à faire la guerre”
Le summum de la mauvaise foi est atteint quand il ose page 86 :
Je ne connais pas de musulman qui traduise le mot jihad par guerre sainte
Son champs de connaissance, il le limite délibérément aux musulmans de sa copropriété explique-t-il en amont, ce qui limite la prétention d’écrire un livre de vulgarisation sur le sujet…les séparatistes musulmans des Philippines, de Thailande, du Timor ne sont bien entendu pas convoqués.
Chacun appréciera cette longue présentation idéalisée, taisant délibérément le statut de Dhimmi, et le fait quetous les traités de droit musulman* sunnites comprennent un chapitre sur le Jihâd en tant que guerre sainte explicite, basée sur le hadith et le coran, n’offrant que trois alternatives : la conversion, le paiement d’un tribut avec humiliation (sourate 9) et normes vexatoires, ou la guerre à mort.
La Conférence des évêques de France devrait remplacer cet étrange évêque qui est coutumier des prises de positions délirantes sur l’islam, cherchant à tout prix à le présenter sous un jour positif au nom de l’obsession du dialogue.
Nous allons lui envoyer un exemplaire de notre dernier livre Les Frères Musulmans dans le texte (Tatamis, 2016) afin qu’il puisse parfaire sa connaissance du jihâd aux sources les plus autorisées.
* Les traités classiques de droit musulman tels que al-Muwatta’ de l’imâm Malik, Al- Risâla de l’imâm Shafi,Al-Risâla de al-Qayrawani, le Boulough al Maram de Ibn Hajar, Les Statuts gouvernementaux d’El-Mawerdi, contiennent tous un chapitre sur le jihâd en tant que guerre sainte. Toutes les mosquées de France les recommandent, ils sont incontournables. Mgr Dubost peut les trouver à la Fnac.
Cadeau de Sami Aldeeb à Monseigneur …. con
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