Mireille Vallette – Dix-sept fois par jour, les musulmans pieux rejettent juifs et chrétiens

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Sami Aldeeb vient de publier un livre sur les versets de la « Fatiha » qui dans le Coran ciblent les Gens du Livre. Un imam bien de chez nous les promeut et rappelle les sanctions promises aux récalcitrants.

Un texte dédié à Vincent Strohbach

A chacun ses rites! Celui de Vincent Strohbach, Vincent dans les commentaires, c’est écrire le mot «haine» pour souligner chacun de mes écrits. Il invite par ailleurs ses lecteurs, dans son blog cette fois-ci, à faire un tour express dans le mien «en se bouchant le nez».

Je lui dédie ce texte, de même qu’à ses amis musulmans Liberté chérie et Omar qui commentent eux aussi. Oui, je sais, Vincent a signalé à plusieurs reprises que les textes fondateurs de l’islam ne l’intéressent pas. Il a de très gentils collègues musulmans, cela lui suffit pour conclure.

Vu les catastrophes qu’engendre cette religion, les textes m’importent à moi plus que jamais, car là réside une raison majeure des tragédies d’aujourd’hui. Vincent n’a jamais, comme Liberté chérie pu nous expliquer pourquoi seul l’islam suscite tant de groupes monstrueux. Ni l’un ni l’autre n’entendent jeter le moindre regard critique sur cette/leur religion.

Hasard du jour, je prends connaissance d’un texte de Sami Aldeeb intitulé «La Fatiha et la culture de la haine». Je me fais l’amer plaisir d’en restituer la substantifique moelle.

Rester dans la voie droite

Des croyants, de plus en plus nombreux vu le vent de bigoterie qui souffle, font leurs cinq prières par jour. La prière fait partie des cinq piliers de l’islam. Leur contenu implique que le croyant implore Allah 17 fois de le maintenir sur «la voie droite» et de ne pas le diriger vers ceux qui «encourent la colère de Dieu», ou vers «les égarés». Soit, et c’est le sujet du petit livre de Sami Aldeeb, les juifs et les chrétiens selon la quasi-totalité des exégètes depuis 1300 ans.

Selon certains érudits tel Averroès (12e siècle), le refus de prier mérite la peine de mort. Et parmi les récits appelés à la rescousse pour la sanction, il en existe un où Mahomet dit: «Commandez vos enfants de prier dès l’âge de 7 ans et frappez-les la concernant à l’âge de dix ans.»

Vincent me dira : «Mais qui aurait l’idée d’enseigner ça ici?»

Réponse: un imam de Lausanne fort courtisé.

Nous sommes au Centre islamique de Lausanne (CIL) (devenu depuis «Mosquée de Lausanne») qui a pignon sur rue et dans lesquels les journalistes s’abreuvent à «l’islam modéré». Le centre représente une dissidence, la tendance habache, qui comme il est d’usage rejette les autres musulmans et est rejeté par eux. Mais aujourd’hui, la Mosquée de Lausanne ne se présente plus que comme «sunnite», c’est moins rébarbatif et plus neutre. Son imam Mouwafac Al Rifai dénonce sans relâche l’extrémisme de la «secte wahhabite» tout en prônant exactement les mêmes préceptes.

Au printemps 2011, le site de sa mosquée publie un texte en arabe (lecture recommandée en VF!) qui fait la promotion du jihad, de l’amputation des voleurs, de la lapidation des adultères, du châtiment du fouet, de la sanction appliquée à l’esclave, etc. Et ceci :

«Il est un devoir du parent du petit garçon et de la petite fille qui ont atteint l’âge de discernement de leur ordonner de faire la prière et de leur apprendre comment la faire à 7 ans. Il les bat à 10 ans s’ils la délaissent, comme s’ils délaissent le jeûne. (…)»

«Et il est un devoir des responsables de tuer celui qui délaisse la prière par paresse. Ils le tuent s’il ne se repentit.»

Et l’imam prêche lui-même en direct (propos enregistrés) : «Il est du devoir du tuteur (père) d’ordonner à son fils et à sa fille de 7 ans de faire la prière, et de les frapper s’ils la délaissent (…)»

«Tariq Ramadan cherche à plaire aux chrétiens et aux juifs. Il cherche à plaire aux diables. Mémorisez ça bien: celui qui cherche à plaire aux chrétiens et aux juifs, il s’attire la Colère de Dieu! »

Le Mouvement suisse contre l’islamisation a déposé plainte contre l’imam pour le texte du site et ses propos enregistrés. Al Rifai a été acquitté au motif que l’enseignement de textes religieux est un droit garantit par la liberté de culte. Il est toujours en poste, dispensant pour la galerie des propos sucrés.

Les exégètes sont d’accord

Pour en revenir à ces versets discriminatoires, ils sont inclus dans « La Fatiha », titre de la première sourate du Coran. Elle comprend 7 versets dont les deux derniers disent : « Dirige-nous vers le chemin droit. Le chemin de ceux que tu as gratifiés, contre lesquels (tu n’es) pas en colère et qui ne sont pas égarés. » Sami Aldeeb énumère des exégètes musulmans parmi les plus réputés. Ils désignent dans leur écrasante majorité les gens contre lesquels Dieu est en colère comme les juifs, et les égarés comme les chrétiens.

Pour leur démonstration, les exégètes se réfèrent à des versets du Coran et à des récits de Mahomet. Parmi les versets les plus cités, on trouve ceux-ci, qui désignent les juifs:

« Vous avez connu ceux qui transgressèrent le sabbat. Nous leur dîmes : Soyez des singes humiliés. » (sourate II, verset 65). «  (…). Ils mécroient en ce que Dieu a fait descendre (…) Ils ont encouru colère sur colère. Les mécréants auront un châtiment humiliant. » (II, 90) « Celui que Dieu a maudit, contre lequel il est en colère, ceux dont il a fait des singes et porcs (…) ceux-là ont la pire situation et sont les plus égarés de la voie droite. » (V, 60) «Ceux qui ont mécru parmi les fils d’Israël ont été maudits (…) Cela parce qu’ils désobéissaient et transgressaient.» (V, 78) Cette dernière sourate est tout aussi édifiante à propos des chrétiens.

Des «singes et porcs», c’est le langage plein d’amour et de tolérance de ce dieu. Un langage toujours d’actualité, qui n’a pas échappé au Hamas. Il fait volontiers citer ce jugement d’Allah par des enfants. En mai 2012 sur Al-Rahma, télévision de l’Autorité palestinienne, un «enfant prédicateur» annonce que la nouvelle couleur de sa cause sera «la couleur du sang, avec la détermination de celui qui marche vers le Paradis», pour libérer Jérusalem des «frères des singes et des porcs».

Quant au prophète, ses hadiths confirment tous que ceux qui encourent la colère de Dieu sont bien les juifs et les égarés les chrétiens.

Des appels à la discrimination conformes au Code pénal?

Ainsi donc, les imams, dont la formation de base comprend nécessairement le sens de la Fatiha, enseignent cette discrimination à leurs ouailles dès l’enfance.

Sami Aldeeb estime que les organisations internationales qui œuvrent pour la paix, de même que les responsables politiques et académiques devraient inciter les autorités religieuses musulmanes à dénoncer l’interprétation de la Fatiha et à interdire sa diffusion dans les mosquées. Il cite aussi les articles 261 et 261bis du Code pénal qui vont comme un gant à ces anathèmes :

Art. 261 : « Celui qui, publiquement et de façon vile, aura offensé ou bafoué les convictions d’autrui en matière de croyance, en particulier de croyance en Dieu (…)

… sera puni d’une peine pécuniaire de 180 jours-amende au plus »

Art. 261 bis:

« Celui qui, publiquement, aura incité à la haine ou à la discrimination envers une personne ou un groupe de personnes en raison de leur appartenance raciale, ethnique ou religieuse ;

– celui qui, publiquement, aura propagé une idéologie visant à rabaisser ou à dénigrer de façon systématique les membres d’une race, d’une ethnie ou d’une religion ; (…)

– celui qui aura publiquement (…) abaissé ou discriminé d’une façon qui porte atteinte à la dignité humaine une personne ou un groupe de personnes en raison de leur race, de leur appartenance ethnique ou de leur religion (…)

… sera puni d’une peine privative de liberté de trois ans au plus ou d’une peine pécuniaire.»

Des actions en justice pourraient être intentées, et des « islamophobes » invoquer ce genre d’incitations devant les tribunaux. De douces pressions sur les religieux musulmans afin qu’ils se distancient de ces appels à la discrimination et cessent de les diffuser sont aussi très recommandables.

Liberté chérie et Omar suppriment-ils la Fatiha de leurs prières quotidiennes? Réclament-ils  avec insistance que ces versets et leur interprétation soient bannis?

Plus généralement, comme le rappelle Minona dans ses commentaires, lire le Coran pour les non-musulmans, c’est «se faire traiter de pervers, d’ignorant, de menteur, de perdant, de bête, de faible d’esprit, de criminel». Et d’observer que «si le Coran n’insultait pas copieusement tous ceux qui n’adhèrent pas à cette foi, on serait moins tenté de remettre celle-ci en question.»

Mais la remettre en question, c’est à coup sûr ajouter aux qualificatifs du Coran celui de haineux… Ou quand l’hôpital se fout de la charité. Et Vincent de la vérité.

 

La Fatiha et la culture de la haine: Interprétation du 7e verset à travers les siècles, Createspace (Amazon), Charleston, 2014, 120 pages Amazon.fr

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