L’OMS organisation criminelle: circoncire 20.000.000 d’hommes

Source:

Résumé du long article de Michael Obert, intitulé “une césure pour la vie ?”, paru dans le mensuel allemand Geo de juillet 2015.

Michael Obert pose les bonnes questions et donne les informations qui d’habitude sont occultées par la presse, sans doute pour cause d’un certain confort mental.

L’OMS et les Nations Unies ont appelé à circoncire 20.000.000 d’hommes entre 15 et 49 ans d’ici 2016, et ce dans 14 pays africains.

Les coûts de 2 Mrd. de $ sont financés par les US, des programmes anti-HIV et la fondation Bill&Melinda Gates.

L’assertion mise en avant : les hommes africains circoncis on un risque réduit de 60% élevé de s’infecter avec le HIV, lors de rapports vaginaux.

Les mots-clés sont donc

  • 60%
  • rapport vaginaux uniquement
  • la protection relative s’applique uniquement aux hommes.

Quid des rapports homosexuels, quid des femmes, quid des alternatives de protection (préservatif) ? Ces questions ne font pas partie des préoccupations des acteurs en présence.

La Zambie est le pays modèle : 15 000 000 d’habitants et un taux de HIV de 12,5% parmi les 15-29 ans. Ce pays compte plus d’un million d’orphelins pour cause de HIV.

L’Afrique du sud compte 25 millions de séropositifs et recense en 2013 plus d’un millions de décès. ¾ des nouvelles infections se concentrent sur ce pays.

Des “mobilizer” (souvent des femmes) sillonnent le pays pour faire la publicité pour cette intervention. Des musiciens connus et des chefs de clans en font l’apologie sur les ondes.

Dans des tombolas locales, des vélos et générateurs sont les gros lots, à condition de se soumettre à cette intervention.

Ces mobilizers récoltent les noms des hommes consentants et une fois le nombre nécessaire enregistré, des salles d’opération ambulantes sont organisées sur place afin d’y procéder à des opération à la chaîne, jusqu’à 10 par heure pour un seul opérateur. Les opérateurs appelé “provider” dans l’article sont généralement des hommes qui ont suivi une formation de deux semaine en s’exerçant sur des répliques en plastique.

A la base de cette campagne : Bertran Auvert, chercheur Français qui, en 2005, établit un lien statistique entre la circoncision et l’infection avec le HIV. Les résultats de son étude sont  corroborée par ceux de deux études au Kenya et en Ouganda. En 2007 l’OMS lance son programme. Depuis environ  6 000 000 d’hommes y ont laissé leur prépuce.

Les critiques de cette campagne sont multiples. L’australien Gregory Boyle relève la faiblesse des études qui sont à la base de cette campagne massive :

  • une étude qui manque d’équilibre
  • effectuée dans une contrée à très fort prévalence du virus HIV
  • Une sélection biaisée des participants
  • l’omission d’aspects important qui ont cependant une influence
  • L’interdiction de rapport pendant 6 semaines dans le groupe des circoncis, pour une durée globale d’étude de 21 mois, alors que les intacts n’ont pas reçu la même recommandation, ce qui rallonge leur durée d’exposition au virus de 7%..
  • la fin de l’étude prématurée après 21 mois, sous prétexte du danger éthique de prolonger le danger de mort du groupe de contrôle (les intacts). Selon Michel Garenne cette fin prématurée interdit un pronostique épidémiologique à long terme.
  • Les voies alternatives de transmission du virus n’ont pas été prises en compte : seringues infectées, transfusions sanguines, contaminations lors d’opérations.
  • Le préservatif présente un effet protecteur qui avoisine les 100%. D’ailleurs l’OMS conseille l’utilisation même aux hommes circoncis. C’est à se demander pourquoi on persiste à circoncire.
  • La disparition d’individus circoncis tout au long de l’étude d’Auvert est préoccupante.

On explique la circoncision aux hommes, comme suit :

  • le gland se durcira ce qui rendra pus difficile la pénétration du virus dans l’organisme.
  • Mais le préservatif offre beaucoup plus de protection (95% contre officiellement 60% avec la circoncision)

…ce qui fait bien rire ces hommes :

  • “Si je me fais circoncire, c’est pour justement ne plus avoir besoin de préservatif”.
  • “Porter un préservatif c’est comme sucer un bonbon dans son emballage”.

Ainsi la circoncision libère de la contrainte de porter un préservatif.

Les circoncision sont donc plus enclin au comportements à risque.
En Zambie, le gouvernement vient d’avouer que plus de circoncis sont séropositifs que le sont les hommes intacts.

Au Malawi, le dernier rapport national de santé rapporte un taux de 30% de plus d’infections parmi les circoncis. Pendant ce temps le pouvoir en place radote que la circoncision en combinaison avec le préservatif sont la panacée.

Certains experts de santé se préoccupent sérieusement des effets pervers sur les femmes. Ainsi une prostitué, Mariam Kaoma, fait jusqu’à 12 passes par nuit (4€ la passe) et déclare préférer les circoncis, réputés être moins dangereux : “Ils voient ma chatte et la veulent en live” (en live = sans préservatif).

La pression sur les hommes est immense. Des campagnes de publicité montrent des femmes horrifiées : “quoi ? tu n’es pas circoncis ?!” Les hommes intacts sont réputés être porteurs de germes et ont moins de chance d’accéder à des rapports sexuels. Certains se retrouvent seuls au motif de tenir à leur prépuce.

Une étude en Ouganda démontre pourtant que le taux d’infection parmi les femmes de circoncis a augmenté de façon drastique (61% en 6 mois). Pendant ce temps Bertran Auvert affirme que la circoncision des hommes sera in fine bénéfique aux femmes, par le biais d’une chute des taux d’infection de ces derniers.

Son étude ne prend pas en compte le risque que représentent les rapports homosexuels non protégés, qui présentent un risque décuplé d’infection, comparés aux rapports vaginaux. Ainsi le taux de mortalité parmi les homosexuels est le multiple de celui des hétérosexuels.

On peut se demander ce qui motive les gouvernements et les décideurs à poursuivre aveuglément cette quête d’une sécurité trompeuse. Une des composants de cette cécité réside dans les subside importants versées par les pays occidentaux.

Une autre raison serait la croyance raciste en l’incapacité des Africains de changer de comportement et de se servir du préservatif. Ainsi le corps des africains deviendraient ils une airede jeux de l’aide au développement. Des militants africains dénoncent une attitude post-colonialiste des pays occidentaux.

Cette aveugle persévérance serait le résultat d’une profonde frustration d’une aide au développement qui manque de succès.

A ce jour, Michael Obert n’a reçu aucune réponse de l’OMS à ces demandes répétées, même écrites.

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