« L’islam peut-il se réformer sans se dénaturer » ?

Message reçu de Robert Madore

Bonjour à tous,

De fait, comme le dit si bien le Père Boulad « L’islam peut-il se réformer sans se dénaturer » ?

Un petit coup d’œil à un dictionnaire, et voilà que je trouve deux définitions du terme « réforme », qui à mes yeux, sont plutôt contradictoires. Les voici :

  • Changement de caractère profond, radical apporté à quelque chose…
  • Retour d’un ordre religieux à l’observation de ses règles primitives.

Si la réforme tant attendue de l’islam est dans la foulée du « retour d’un ordre religieux à l’observation de ses règles primitives », avouons que, comme le dirait Raymond Ibrahim, les Frères Musulmans constituent bel et bien « l’islam réformé », « l’islam qui revient à ses sources » : que cela nous plaise ou non.

Mais ce que nous désirons est un changement de caractère profond de l’islam, dans la foulée de la première définition. Mais est-ce chose possible? Je me pose la question.

Dans l’article ci-dessous, Ghalber Bencheik demande la mise à l’index de versets du coran « attentatoires à la dignité humaine »… Or, Bencheik parle « de » versets du coran comme si ces versets étaient somme toute assez minimes…

Toujours dans l’article ci-dessous, on parle des nombreux musulmans qui se nourrissent des « versets nobles du Coran qui appellent à la tolérance et au respect de toute personne, quelle que soit sa famille spirituelle ou son agnosticisme. »

Or selon Mark Durie, ils sont très nombreux les musulmans qui ne connaissent ni les tenants, ni les aboutissants de la doctrine musulmane. Leur connaissance est somme toute assez partielle. De plus, toute bonne personne est encline à juger une doctrine à partir de sa propre personne, surtout quand elle ne connaît pas la doctrine. Cette attitude vaut à l’égard de l’islam.

Bill Warner est notamment un chercheur qui s’est intéressé à comprendre le plus objectivement possiblement la doctrine musulmane millénaire à partir de ses fondements : ceux que l’on enseigne dans les mosquées ou centres dits « culturels » musulmans, à la grandeur de la planète.

À http://cspipublishing.com/statistical/pdf/Statistical_Islam.pdf vous trouverez une excellente analyse statistique du contenu des fondements de l’islam : coran, sira et hadith. Les résultats de son analyse sont plutôt surprenants. Voyez par vous-même. Nous sommes très loin de quelques versets ou hadith qui seraient problématiques…

À titre d’exemples :

  • 51% de la trilogie (coran, sira et hadith) parle du kafir…
    La haine du kafir, que ce soit par Allah ou le « prophète » ou par le musulman qui décide d’émuler Allah et son prophète, est une constante dans la doctrine musulmane.
  • L’islam politique est également omniprésent dans la doctrine musulmane.
  • La trilogie (coran, sira et hadith) comporte plus de propos anti-juif, en proportion de son contenu, que le Mein Kampf lui-même (ce même Mein Kampf qui se vend comme des petits pains chauds dans nombre de pays musulmans alors qu’il est mis à l’index en Allemagne… drôle de hasard…).
  • La majorité des fondamentaux de l’islam confère un statut inférieur à la femme.
  • Etc.

Alors je me questionne… « réformer » l’islam dans le sens d’un « changement de caractère profond », est-ce possible? Le moins que l’on puisse dire est que la tâche est colossale.

Pour se faire, le coran « parole d’Allah » devra ni plus ni moins cesser d’être parole d’Allah…

Le « beau modèle » Mahomet proposé à 91 reprises par le coran, devra ni plus ni moins cesser d’être le « beau modèle »…

Bref, c’est le credo même de l’islam : « Un seul Dieu Allah et Mahomet est son prophète » qui devra être mis en question…

.. car l’islam classique et orthodoxe affirme que la parole d’Allah se retrouve dans le coran et que les actions et paroles de Mahomet sont d’une certaine manière « parole d’Allah » (Anne-Marie Delcambre a notamment écrit cet ouvrage « Mahomet, la parole d’Allah »).

Personnellement, à part lesdits « islamistes », je crois que la majorité des personnes (chrétiens, agnostiques, athées (…) comme musulmans) ne connaissent pas vraiment l’islam. On est en mode « promo », en mode « islamophilie », en mode « embellissement ». On voudrait tellement qu’il soit autre que ce qu’il est…

Bill Warner est pour sa part convaincu que la meilleure manière de nous guérir de l’islam est de faire connaître « all of islam » (le tout de l’islam).

Il fait le pari que la majorité des êtres humains aspirent à autre chose que l’islam, une fois qu’ils le connaissent en profondeur.

Bref… plutôt que d’essayer de réformer l’islam, peut-être vaut-il mieux « tout simplement » chercher à faire la vérité sur celui-ci en plus d’offrir une alternative crédible.

Mais c’est vrai, il y a plus d’un milliard de musulmans sur la planète…
Cependant, n’oublions pas qu’il n’y a pas si longtemps le tiers de l’humanité était sous la coupe du communisme…
À ce qu’il paraît, le peuple iranien déserte les mosquées. Ils en ont plus que marre : après goûté à la révolution islamique, c’est le dégoût.
Les choses peuvent changer. Mais elles ne changeront pas sans notre contribution. Je ne crois ni à la fatalité, ni au destin.
Je crois que les pires comme les meilleurs scénarios peuvent arriver.
Les jeux ne sont pas faits d’avance.
À nous de faire la différence.

Finalement, il y aurait beaucoup à dire sur ce sujet, d’autant plus que la recherche fondamentale sur l’islam (qui est encore très tablettée) pourrait s’avérer extrêmement décapante. Les fondements historiques de l’islam sont très loin d’être établis. Le récit traditionnel sur les origines de l’islam est fortement remis en question par les chercheurs (qui pour la majorité sont occidentaux; car pour faire ce genre de recherche, on a besoin de liberté voyez-vous et non pas un esprit de soumission).

Mais tiens… voilà que Frédéric Lenoir est de passage “dans mon coin” et il donnera une conférence sur « Socrate, Jésus et Bouddha – Trois maîtres de vie » – « Leur parole a traversé les siècles sans prendre une ride, et, par-delà leurs divergences, ils s’accordent sur l’essentiel : l’existence humaine est précieuse et chacun, d’où qu’il vienne, est appelé à chercher la vérité, à se connaître dans sa profondeur, à devenir libre, à vivre en paix avec lui-même et avec les autres. Un message humaniste, qui répond sans détour à la question essentielle du sens de la vie. »

Voilà qui m’intéresse.

Robert

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