L’Islam: l’art de faire avaler une pilule amère

Un converti à l’islam propose des cours aux musulmans de Suisse pour leur enseigner comme communiquer (source). C’est le ton qui fait la musique. Vraiment? Pour faire avaler une pilule amère on l’enveloppe avec une couche de sucre. Mais tôt ou tard, on finit par découvrir son vrai contenu. Ne serait-il pas plus propice dans ce cas de donner des cours aux musulmans et aux non-musulmans sur la vraie nature de l’islam et comment le faire évoluer?

Animé par le converti Oscar Bergamin, le premier cours de communication a eu lieu samedi à Zurich. Le prochain est prévu fin janvier

Des cours de communication spécialement destinés aux musulmans: c’est la dernière innovation du controversé Conseil central islamique suisse (CCIS). Le 8 janvier a eu lieu, dans un centre de conférence de Zurich, le premier séminaire consacré à la «communication interculturelle» et au «fonctionnement des médias». Un cours dispensé par l’ex-journaliste Oscar Bergamin, catholique converti et membre de la direction du CCIS. Objectif: inciter les membres de la communauté musulmane à participer davantage au débat public.

Ne pas évoquer la lapidation

«J’explique aux participants au séminaire qu’il ne faut pas fuir les journalistes, résume Oscar Bergamin, ancien collaborateur du quotidien alémanique Südostschweiz. Au contraire, il faut aller vers eux, les inviter dans les mosquées, leur écrire ou leur téléphoner lorsqu’ils commettent des erreurs de jugement sur l’islam. Mais pour cela, il faut d’abord savoir comment ils travaillent. C’est pourquoi j’ai consacré mon premier cours aux techniques journalistiques.» Le cours a rassemblé samedi dernier pas moins de trente participants, âgés de 20 à 50 ans. Davantage de femmes que d’hommes, précise Oscar Bergamin, et autant d’adhérents au CCIS que de non-adhérents.

Les prochains cours seront consacrés aux techniques de communication proprement dites: «En sachant communiquer correctement, on résoudra bien des problèmes, comme celui du voile. En revanche, il faut éviter de communiquer sur des thèmes comme la lapidation en Iran, qui ne concerne pas directement les musulmans de Suisse. Pourquoi leur demanderait-on de commenter cette pratique, alors qu’ils ne connaissent en détail ni le contexte ni la décision des juges? Après tout, on ne demande pas aux immigrés espagnols de s’exprimer sur les attentats de l’ETA.»

L’enjeu, à terme, est d’améliorer l’image des musulmans de Suisse. Et aussi celle du CCIS et de son président, Nicolas Blancho, souvent taxés d’extrémisme et encore marginalisés? «Nous ne sommes pas si isolés que cela, s’offusque Oscar Bergamin. On est en contact avec d’autres organisations. Il y a un an, c’est vrai, on nous voyait comme des fondamentalistes. Mais, aujourd’hui, ce n’est plus le cas.»

Contactée, Lucia Dahlab, vice-présidente de l’Union des organisations musulmanes de Genève (UOMG) nuance: «Le CCIS reste isolé, et nous sommes loin de partager toujours leur point de vue. Mais je dois avouer que l’idée de ces séminaires ne me choque pas. C’est effectivement une bonne chose que les musulmans apprennent à s’exprimer dans les médias, notamment pour évoquer des questions polémiques comme les châtiments corporels, le voile ou la charia. Ces thèmes sont souvent mal interprétés par le public européen et l’on doit apprendre à parler un langage plus clair.»

Ancien porte-parole de la mosquée de Genève, Hafid Ouardiri se montre plus méfiant: «Bien sûr, il ne faut pas faire de procès d’intention au CCIS. Il est toujours bon d’apprendre aux gens à communiquer. Le risque, c’est qu’on en profite pour les endoctriner. Oui à la communication, non à la propagande!»

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