Auteur: Ce texte m’a été envoyé par un lecteur qui ne souhaite pas que je mentionne son nom (remarque de Sami Aldeeb).
Pourquoi cette étude?
Parce qu’on parle un peu, voire beaucoup de l’islam, ces temps …
parce que mes amis en parlent aussi, mais n’en savent pratiquement rien, hélas!
parce que, moi aussi, en ayant quelques notions de cette religion qu’est l’islam, j’ai décidé de m’en faire une idée, si possible complète, afin de mieux la comprendre, d’en connaître les tenants et aboutissants et de livrer ce compte-rendu à mes amis, pour commencer.
Particularités de l’islam
Les fidèles Musulmans ne reconnaissent qu’Allah (Dieu), ses anges, le Prophète, le Coran (le Livre) et ses versets comme vérité (Sourate II, verset 285), le reste, dont les infidèles – nous en verrons la définition – étant maudit, puisque Dieu Lui-même hait (?) les infidèles (Sourate II, verset 92). Aucun autre livre (Bible, Torah, Talmud, etc.) ne peut être lu, raison pour laquelle aucune Bible – pour ne citer qu’elle – n’est vendue officiellement en pays musulmans. Si un fidèle est découvert lisant la Bible, il commet un apostat et risque la mise à mort, conformément à la loi coranique. La conversion à une autre religion est également proscrite, la mise à mort étant la sentence appliquée. Critiquer le Coran, dire du mal du Prophète, caricaturer celui-ci relèvent du blasphème et a pour sentence, à nouveau, la peine de mort, toujours selon la Loi coranique. Et comme le paradis a été promis aux exécuteurs, qui pensent agir en toute bonne foi, parce qu’éduqués ainsi et conformément aux versets coraniques, voire aux hadiths, la boucle est ainsi bouclée. Enfin, la méconnaissance – bien entretenue et voulue peut-être? – des autres religions entrave inévitablement tout dialogue inter religieux, la façade – douce hypocrisie – étant de mise. Et comme la tâqiya (mensonge) fait partie du jeu, ceci rend encore plus difficile l’échange.
A son corps défendant toutefois, on retrouve, dans les commandements talmudiques de l’Ancien Testament, de Yahvé à Moïse (Lev. 20, 1-27 et 24, 10-22), lapidation et loi du talion comprises. Ainsi, guerres, vengeance, violence ont donc prévalu jusqu’à l’avènement du Christ. A la veille de sa crucifixion, Jésus aura instauré l’Alliance nouvelle (soit la sainte cène – l’Eucharistie), qui embrasse tout son enseignement, dont ce commandement:
Aimez-vous les uns les autres, comme je vous ai aimés (Jn 13,34),
la paix étant promulguée, les péchés pardonnés … Aux convertis, aux croyants d’en appliquer les préceptes, alors que guerres, violence, vengeances sont hélas toujours là!
Déclarations
Parmi les religions, l’islam doit être comparée au bolchevisme plutôt qu’au christianisme ou au bouddhisme. Le christianisme et le bouddhisme sont avant tout des religions personnelles, avec des doctrines mystiques et un amour de la contemplation. L’islam et le bolchevisme ont une finalité pratique, sociale, matérielle dont le seul but est d’étendre leur domination sur le monde.
Enoncé par Sir Bertrand Russell, scientifique et philosophe pacifique, Prix Nobel 1950.
La démocratie n’est que le train dans lequel nous montons jusqu’à être parvenus au but. Les minarets sont nos baïonnettes, les coupoles sont nos casques, les mosquées nos casernes et les croyants notre armée,
énoncé, il y a quelque temps, par Recep Erdogan, l’actuel Premier Ministre turc, mais écrite – pour la 2ème phrase – par le Turc Ziya Gökalp (1876-1924), sociologue, poète, écrivain.
Comme entrée en matière, carte de visite, c’est un peu fort. Bien que le ton soit ainsi donné, ce n’est pas tout à fait l’image que le « bon peuple européen, naïf et incrédule », avait et a encore de la religion qu’est l’islam, quand bien même il ignore généralement tout des religions, mais reste néanmoins ouvert à celles-ci, puisqu’elles impliquent la tolérance, croit-il savoir.
Face aux propos du Premier Ministre turc, en terme de « casques », le Chrétien possède, lui aussi, sa protection:
(…) Saisissez donc l’armure de Dieu, afin qu’au jour mauvais, vous puissiez résister et demeurer debout, ayant tout mis en œuvre. Debout donc! A la taille, la vérité pour ceinturon, avec la justice pour cuirasse et, comme chaussures aux pieds, l’élan pour annoncer l’Evangile de la paix! Prenez surtout le bouclier de la foi, il vous permettra d’éteindre tous les projectiles enflammés du Malin. Recevez enfin le casque du salut et le glaive de l’esprit, c’est-à-dire la Parole de Dieu. (Ep 6, 13-17).
Le glaive de l’Esprit, avons-nous bien saisi que c’est la Parole de Dieu et non l’arme du tueur qui abat? Il est permis d’en douter, tant l’ignorance, quand ce n’est pas la mauvaise foi, est courante …
A la déclaration du Premier Ministre turc Recep Erdogan, mentionnée ci-dessus, il faut également prendre connaissance de ce texte, de John Harrison Master – qui a fait le tour du monde sur le Net – attribué à tort à Me Collard (France), – publié en mai 2009, dans Chrétiens Magazine, No 220:
(…) on croit avoir compris que la majorité des imams et autorités religieuses ont décrété le Jihad (guerre sainte) à l’encontre des infidèles du monde entier, et que, en tuant un infidèle
– obligation faite à tous les Musulmans dans ce cas-là – ceux-ci sont assurés d’aller au paradis. A l’inverse, on aurait beaucoup de mal à imaginer que le Pape Benoît XVI exhorte tous les catholiques à massacrer tous les Musulmans pour garantir une place au paradis.
Faut-il, dès lors, choisir Allah qui ordonne de tuer mon ami, l’infidèle* celui qui ne croit pas, afin de gagner le paradis ou le Christ qui est Amour et qui m’invite à aimer mon prochain afin que j’accède, moi aussi, au paradis, parce qu’Il veut que je sois en compagnie de mon ami, qui ne croit pas?
L’Imam interrogé est resté sans voix et les promoteurs du colloque n’ont guère apprécié(…).
(*Sourate IV, verset 91: Ils ont voulu vous rendre infidèles comme eux, afin que vous soyez tous égaux. Ne formez point de liaison avec eux jusqu’à ce qu’ils aient quitté leur pays pour la cause du Seigneur. S’ils retournaient à l’infidélité, saisissez-les et mettez-les à mort partout où vous les trouverez. Ne cherchez parmi eux ni prophètes, ni ami).
Voilà donc ce qui arrive lorsque les textes des religions sont pris en otage, Coran inclus, appliqués à la lettre et non à l’esprit, soit par des politiciens – dont trop d’entre eux sont des analphabètes du fait religieux – , soit par des oulémas (docteurs de la loi), imams et autres ayatollahs. A cela vient s’ajouter l’ignorance du peuple, tant oriental qu’occidental qui, pour ce dernier, a bien des idées sur ce délicat sujet, mais porte souvent un jugement, plutôt som-maire qu’étudié, hâtif que réfléchi, sans avoir nécessairement tort dans ses appréhensions à l’endroit de l’islam. On le sait, les amalgames et autres préjugés sont en place depuis fort longtemps – toujours par ignorance – et l’islam (avec un « i » lorsqu’il est religieux, avec un « I » lorsqu’il s’agit de la culture) n’en sort guère renforcé, d’autant plus que ceux qui pourraient la défendre pour justifier certaines actions, se taisent! Vu la teneur très rigide des textes du Coran, peuvent-ils faire autrement? Et puis, il y a ces récentes manifestations et revendica-tions de certains groupes intégristes, en France et en Angleterre, qui n’arrangent pas non plus l’image de cette religion. Raison pour laquelle, pensée globale oblige, quelques bien-pensants croient savoir que l’islam intégriste n’est pas l’islam. Voyons cela de plus près!
Un peu d’histoire
L’islam, troisième religion monothéiste, est donc la religion du peuple musulman, révélée – selon ce que nous en savons et avons toujours lu – par l’archange Gabriel à Mahomet (570-632) dès l’an 610, révélations reçues pendant 22 ans, soit jusqu’à la mort du Prophète. Le mot islam veut dire: « La soumission à Dieu dans la paix ». Les textes des révélations constituent la Coran, livre sacré, par excellence, divisés en 114 sourates, classées par le plus grand nombre de versets (plus de 6200), à l’exception de la première sourate. La prédication de Mahomet s’inscrit assez bien dans l’héritage de l’Ancien (A.T.) et du Nouveau Testament (N.T.), d’où certaines références à la Torah et aux Evangiles. Il faut aussi savoir que le Coran n’est pas la seule source de l’islam. En effet, à côté du texte établi au VIIè siècle, un ensemble de traditions, transmises d’abord de « bouches à oreilles », les hadiths, (constituant la Sunna) soit les actes (hygiène comprise …), les paroles du Prophète et de ses 50.000 compagnons, viennent compléter le texte sacré, compilés bien après la mort de Mahomet. Leur nombre est considérable (des 40 de l’imam An-Nawawi – 1234-1278 – aux 600.000 autres rassemblés par le fameux Persan Al-Boukhari – 810-870 – ), puisqu’ ils remplissent des bibliothèques entières. Bien que leur fiabilité soit variable, il s’est développé, dans l’islam, une véritable science des hadiths, que les tenants de cette religion consultent volontiers, en tout et pour tout.
L’essence de la foi du Musulman est simple. Les fidèles croient en Allah , à son Prophète Mahomet et au Livre, le Coran. Par contre, il n’existe en islam ni clergé, ni institution équivalents à l’Eglise chrétienne (ceci expliquant partiellement le silence que l’on observe en certaines circonstances…). Les imams ont la charge de l’enseignement religieux et de faire respecter et à appliquer la charia (droit musulman, réglant les questions morales et légales). Ils connaissent, généralement, le Coran par cœur et les plus érudits en expliquent les passages les plus difficiles. Subtilité: on ne doit cependant interpréter les paroles de Dieu que lorsque cela est nécessaire1. (!?) On apprend également que les Musulmans sont nombreux à ne pas apprécier les traductions du texte, qu’ils tiennent pour des interprétations1. [confirmant par- là qu’il en existe un peu, voire beaucoup aux conséquences forcément douteuses, pour ne pas dire « dangereuses » …]
Sans entrer dans les détails, disons que deux grands courants se sont dessinés à la mort du Prophète: le sunnisme et le chiisme (shi’isme). Si les sunnites sont majoritaires en islam, les chiites seraient les héritiers spirituels du parti d’Ali ibn Abi Talib, cousin du Prophète. (Notons, à ce propos, que les événements de ces dernières décennies, en fait qui existent depuis des lustres, entre chiites et sunnites, ont montré combien la haine (voir la Sourate V, verset 85 en page 13) entre ces deux clans peut être meurtrière. L’actualité présentée par les médias ne peut, hélas, que confirmer cet état de fait.) Par la suite, d’autres courants devaient prendre forme. Pour l’heure, citons-en un: le wahhabisme, à tendance puritaine, pratiqué par les Musulmans d’Arabie Saoudite; écarté par les Ottomans en son temps, il fut rétabli en 1902. Comme Mahomet était illettré2, il lui fut donné d’apprendre toutes les révélations par cœur. A leur tour, ses disciples les mémorisèrent, puis les transcrivirent sur des morceaux de cuir, des palmes, d’omoplates, cotes de chameau et autres matériaux. On apprend aussi que c’est au VIIè siècle, sous le règne du troisième calife, ‘Uthman Ibn Affan (assassiné lors du conflit entre les Omeyyades et les partisans d’Ali …), que le Coran complet fut définitivement transcrit tel que les Musulmans le connaissent aujourd’hui.
Au mythe de l’islam, religion simple, ouverte et tolérante (ce qui reste à démontrer!), il est important de prendre connaissance de la version présentée par Mohammad Ali Amir-Moezzi, qui a signé la préface du livre de l’auteur anglais Fahrad Daftary: « Les Ismaéliens ».
L’islam n’est pas un, monolithique [à ne pas confondre avec monothéisme!]. Il ne l’a jamais été. C’est une évidence qu’il convient de rappeler, aujourd’hui plus que jamais, peut-être plus aux Musulmans eux-mêmes qu’à d’autres. Comme pour toutes les grandes religions, cette pluralité est de différentes natures. Elle est d’abord d’ordre historique. Sur ce plan, on pourrait dire qu’il y a trois islams:
d’abord l’islam de l’origine, celui du Prophète Muhammad (mort en 632); objectivement, nous ne le connaissons que très peu, puisque ce que nous en savons provient presque exclusivement des représentations que cherchaient à en donner les auteurs musulmans dont les plus anciens écrivaient près de deux siècles après les événements. [!] Or le contexte dans lequel oeuvr-aient ces lettrés était totalement différent de celui qui avait vu naître la religion du Prophète arabe. Les guerres civiles incessantes, les grandes conquêtes (…) avaient immanquablement marqué les esprits et déterminé les images que l’on voulait donner du passé, afin de justifier le présent et préparer l’avenir. Après plus d’un siècle de recherches en philologie historique, nous savons que la compréhension même de la langue du Coran en était également modifiée. Le milieu originel de Muhammad (…) constituait déjà un monde oublié ou à faire oublier pour une communauté désormais composée majoritairement de non-Arabes, issue de sociétés non tribales et menée par des dirigeants qui cherchaient à démontrer, parfois de manière agressive, l’autonomie de l’islam et bientôt sa supériorité par rapport aux religions anté-rieures, tels le judaïsme, le christianisme et le manichéisme notamment.
Il y a ensuite l’islam de clercs, les professionnels et les gestionnaires du religieux. Les élabo-rateurs de la Loi canonique qui, alliés aux anciens commerçants devenus guerriers et con-quérants ont, à juste titre, ressenti le pressant besoin de réglementer les immenses terres conquises, les colossales fortunes acquises, les innombrables peuples soumis. (…) Elaborer les lois de la guerre sainte, définir les limites de la foi et de l’incroyance, la volonté de faire de l’arabe la langue administrative pour ne plus dépendre des fonctionnaires issus de Byzance ou de la Perse sassanide, la mise en place des règles concernant les gens du Livre, surtout juifs et chrétiens, devenus des « protégés tributaires » pour souligner le caractère indépendant et victorieux de la nouvelle religion (…) divers impôts et taxe (…) ou encore la rédaction des écrits scripturaires, distingués progressivement en Coran et traditions prophé-tiques (…) tout cela marqua les premières étapes de la lente prise de pouvoir des docteurs de la Loi, dès l’époque omeyyade (661-750). Cet islam, entraînant souvent les masses, se croyait autosuffisant; satisfait de soi, il se voulait fermé, puisque supérieur à toute autre culture.
Enfin, on peut aussi parler d’un islam des non-clercs: celui des historiens, poètes, géogra-phes, hommes de lettres, philosophes, mystiques, médecins, scientifiques, architectes, artistes, etc. Beaucoup d’entre eux furent aussi théologiens, juristes, exégètes ou juges. Cependant, issus presque toujours de peuples conquis, ils ont été les représentants d’un islam ouvert, curieux, en quête de connaissance, de nouveautés, d’adaptations et d’assimilations. (…) l’islam n’est pas seulement une religion mais aussi une civilisation qui, dans sa richesse et sa complexité, a servi de fondement, depuis de nombreux siècle, a plusieurs cultures ayant chacune son histoire propre et qu’on a pris l’habitude d’appeler au singulier la civilisation musulmane. Mais comment peut-on parler au singulier lorsqu’il s’agit des terres qui vont du Maghreb à l’Indonésie, en passant par l’Afrique noire, les Balkans, l’Asie centrale ou le subcontinent indien? Mis à part un nombre très limité de pratiques et de croyances commu-nes, les choses divergent, parfois fondamentalement, d’une culture à l’autre. L’islam mauri-tanien est très différent de l’islam iranien et un musulman libanais se reconnaîtrait difficile-ment dans les croyances d’un Turkmèn ou d’un Malgache. Considéré sous cet angle, il y a autant d’islams que de cultures existantes en terres d’islam.
Avec ce qu’il se passe depuis quelque temps, tant au Moyen-Orient qu’en Europe, on peut parler d’un quatrième islam: l’islam intégriste, plus politique que religieux, puisque les intégristes – salafistes en particulier (soutenus financièrement par l’Arabie Saoudite), ces autres fous de Dieu – entendent faire valoir leurs causes, passant de la menace à l’exécution, un Coran – et ces interprétations – dans une main, une arme dans l’autre. Sans armes, mais avec menaces, ne sont-ce pas les Musulmans de Genève qui se sont plaints, récemment (LT 7.3.2012), d’une main-mise sur leur mosquée par le courant venu de l’Arabie Saoudite? Comment peut-il en être autrement, puisque c’est elle qui finance!
Quant aux messages d’amour que les religions sont censées apporter, l’islam est quand même à la peine, malgré quelques Sourates appropriées, mais qui – hélas – ne sont pas assez professées par les responsables, encore moins mises en pratique. Le message coranique étant plus près des textes de l’A.T. que du N.T. (comme relevé ci-dessus), ce n’est donc qu’à l’avènement du Messie (Jésus Christ) que le message d’Amour a été proclamé (N.T.).
Ainsi, si le N.T. est un appel constant à l’Amour du prochain:
– Aimez-vous les uns les autres, comme Je vous ai aimés, (Jn 13,4), ainsi que
– Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent, bénissez ceux qui vous maudissent, priez pour ceux qui vous calomnient (Luc 6,27-28),
le Coran, à ce niveau-là, n’est pas très prolifique. Pour l’heure, la Sourate 40, verset 10
ne dit que cela:
Les croyants sont frères. Etablissez donc la paix entre vos frères. Craignez Dieu! Peut-être vous fera-t-on miséricorde. [peut-être …]
Autre version de cette Sourate:
Car les croyants sont tous frères; arrangez donc le différend entre vos pères et craignez Dieu afin qu’il ait pitié de vous.
Quid des non-croyants? Et lesquels? A tuer le plus rapidement possible, conformément à la Sourate IV, verset 91( mentionnée ci-dessus), comme l’enseignent certains imams et savam-ment rappelé tant par John Harrison Master et Joseph Fadelle, Irakien, de son vrai nom Fadel-Ali al-Moussaoui, dans son dernier livre: Le Prix à payer?
Esquisse d’une étude
La brève étude qui va suivre, celle du Coran et certains de ses versets, souvent percutants, pour ne pas dire déconcertants, pouvant poser problème au citoyen occidental, pourra – peut-être – mieux nous éclairer!
Sourate II
verset 59:
Ceux qui ont cru, ceux qui suivent la religion juive, les chrétiens, les sabéens et quiconque aura cru en Dieu et au jour dernier et qui aura pratiqué le bien, tous ceux-là recevront une récompense de leur Seigneur; la crainte ne descendra point sur eux et ils ne seront point affligés.
(note de l’auteur: on a voulu conclure de ce verset que les hommes de toute religion pouvaient être sauvés, pourvu qu’ils reconnaissent l’existence d’un seul Dieu et pratiquent les bonnes œuvres; mais le sentiment unanime des commentateurs s’oppose à cette interprétation, d’autant plus que le verset 79 de la sourate III abroge celui-ci en mettant la profession de l’islam pour condition indispensable du salut).
Alors que l’intention, au départ, était superbe, trop belle pour être vraie, elle se devait d’être revue et corrigée par les tenants d’un islam non tolérant; nous voilà donc très mal partis; cette prise de position change radicalement tout espoir de rapprochement, de dialogues et de réconciliation!
verset 76:
Mais ceux qui ont cru et pratiqué le bien, ceux-là seront en possession du paradis et y séjourneront éternellement.
verset 77:
Quand nous reçûmes l’alliance des enfants d’Israël, nous leur dîmes: N’adorez qu’un seul Dieu (…), Excepté un petit nombre, vous vous êtes montrés récalcitrants et vous vous êtes détournés de nos commandements.
verset 81:
Nous avons donné le livre de la loi à Moïse et nous l’avons fait suivre par d’autres envoyés; nous avons accordé à Jésus, fils de Marie, des signes manifestes (de sa mission) et nous l’avons fortifié par l’esprit de sainteté. Toutes les fois que les envoyés du Seigneur vous apporteront une doctrine qui heurte vos passions, leur résisterez-vous orgueilleusement, en accuserez-vous une partie de mensonge et massacrerez-vous les autres?
verset 92:
Celui qui sera l’ennemi du Seigneur, de ses anges, de ses envoyés, de Gabriel et de Michel, aura Dieu pour ennemi, car Dieu hait les infidèles.
(en accord avec Si – Ec 12,6 de l’A.T. mais en totale opposition avec le N.T.)
verset 96:
Ils [les infidèles] ont suivi ce que les démons avaient imaginé contre le royaume de Salomon; mais ce n’est pas Salomon qui fut infidèle, ce sont les démons. [Ah, bon?] Ils enseignent aux hommes la magie et la science qui avaient été données aux deux anges de Babylone, Harout et Marout. Ceux-ci n’instruisaient personne dans leur art, sans dire: nous sommes la tentation, prends garde de devenir infidèle; les hommes apprenaient d’eux les moyens de semer la désunion entre l’homme et sa femme; mais les anges n’attaquaient personne sans la permission de Dieu. (…).
verset 105:
Ils disent: Les Juifs et les chrétiens seuls entreront dans le paradis. C’est une de leurs assertions mensongères. Dis-leur: Où sont vos preuves? Apportez-les si vous êtes sincères.
verset 107:
Les Juifs disent: les chrétiens ne s’appuient sur rien; les chrétiens disent: les Juifs ne s’appuient sur rien.; et cependant, les uns et les autres lisent les Ecritures. Les idolâtres qui ne connaissent rien tiennent un langage pareil. Au jour de la résurrection, Dieu prononcera entre eux sur l’objet de la dispute.
verset 110:
Ils disent: Dieu a des enfants. Loin de lui ce blasphème! Tout ce qui est dans les cieux et sur la terre lui appartient.
verset 114:
Les Juifs et les chrétiens ne t’approuveront que quand tu auras embrassé leur religion. Dis-leur: la direction qui vient de Dieu est seule véritable; (…).
verset 127:
Etiez-vous témoins lorsque la mort vint visiter Jacob et lorsqu’il demanda à ses enfants: qu’adorerez-vous après ma mort? Ils répondirent: Nous adorerons ton Dieu, le Dieu de tes pères Abraham, Ismaël et Jacob, le Dieu unique et nous serons résignés à lui.
verset 129:
On vous dit: Soyez Juifs ou chrétiens et vous serez sur le bon chemin. Répondez-leur: nous sommes plutôt de la religion d’Abraham, vrai croyant et qui n’était point du nombre des idolâtres. [???]
verset 131:
Si les Juifs et les chrétiens adoptent votre religion, ils sont dans le droit chemin; s’ils s’en éloignent, ils font une scission avec vous; mais Dieu vous suffit, il entend et sait tout.
verset 133:
Dis-leur: disputerez-vous avec nous de Dieu? Il est notre Seigneur et le vôtre; nous avons nos actions et vous avez les vôtres. Nous sommes sincères dans notre culte.
verset 156:
Ceux qui mourront infidèles seront frappés de la malédiction de Dieu, des anges et de tous les hommes. [???]
verset 175:
Dans la loi du talion est votre vie, ô hommes doués d’intelligence! Peut-être finirez-vous par craindre Dieu.
Voyons cette loi du talion! (Cahiers Evangile No 76 – juin 1991, p.55-56).
Le principe juridique est formulé, bien avant Moïse, dans le Code d’Hammurabi. Le mot « talion » vient de l’antiquité romaine (la loi des douze tables). Dans la Torah, le talion se lit en Dt 19,21b: Vie pour vie, œil pour œil, dent pour dent, main pour main, pied pour pied – d’où l’exécution par sentence, aujourd’hui encore, chez les Musulmans – . On le trouve sous sa forme la plus ancienne mais dans un contexte particulier (voir Ex 21, 22-25 et Lv 24, 17-20). A l’époque de Jésus, quelques sadducéens le défendent encore tel quel. Mais, en règle générale, deux principes étrangers s’y introduisent ou le remplacent: celui d’une réparation (amende ou compensation: déjà en Ex 21, 22-26 dans le contexte immédiat du talion) et celui d’une punition équivalente au tort causé, sans lui être complètement identique. (…) St Thomas d’Aquin paraît moins préoccupé d’expliquer le talion que les raisons pour lesquelles Jésus le conteste! Il s’agissait, dit-il, de corriger l’erreur des adversaires de Jésus: à cause du précepte concernant la peine du talion, ils croyaient que le désir de vengeance était licite. En tout cas, le monde chrétien a maintes et maintes fois employé le mot « talion » précisément dans ce sens erroné. Alors que le talion n’a pas d’autre but que de contrer la vengeance. (…)
verset 186:
Combattez dans la voie de dieu contre ceux qui vous feront la guerre Mais ne commettez point d’injustice en les attaquant les premiers, car Dieu n’aime point les injustes.
verset 187:
Tuez-les partout où vous les trouverez et chassez-les d’où ils vous auront chassés. (…) Ne leur livrez point de combat auprès de l’oratoire sacré, à moins qu’ils ne vous y attaquent. S’ils le font, tuez-les! Telle est la récompense des infidèles.
verset 204:
O croyants! Entrez tous dans la vraie religion; ne marchez pas sur les traces de Satan; il est votre ennemi déclaré.
verset 256:
Dieu est le seul Dieu; il n’y a point d’autre Dieu que lui, le Vivant, l’Eternel .(…).
verset 257:
Point de violence en matière de religion La vérité se distingue assez de l’erreur (…).
Verset 259:
Quant aux infidèles, Thagout est leur protecteur. Il les conduira de la lumière dans les ténèbres; ils seront voués aux flammes où ils demeureront éternellement.
Sourate III
Verset 40:
Les anges dirent à Marie: Dieu t’annonce son Verbe, Il se nommera le Messie, Jésus fils de Marie, honoré dans ce monde et dans l’autre et un des confidents de Dieu.
verset 44:
Je [Jésus] viens pour confirmer le Pentateuque que vous avez reçu avant moi; je vous permet-trai l’usage de certaines choses qui vous ont été interdites. Je viens avec des signes de la part de votre Seigneur. Craignez-le et obéissez-moi. Il est mon Seigneur et le vôtre. Adorez-le: c’est le sentier droit.
verset 48:
Dieu dit à Jésus: Je te ferai subir la mort et je t’élèverai à moi: je te délivrerai des infidèles et j’élèverai ceux qui t’ont suivi au-dessus de ceux qui ne croient pas, jusqu’au jour de la résurrection. Vous retournerez tous à moi et je jugerai vos différends.
verset 49:
Je [Dieu] punirai les infidèles d’un châtiment cruel dans ce monde et dans l’autre. Ils ne trouveront nulle part de secours.
verset 79:
Quiconque désire un autre culte que la résignation à Dieu (islam), ce culte ne sera point reçu de lui et il sera dans l’autre monde du nombre des malheureux.
verset 81:
Leur récompense sera la malédiction de Dieu, des anges et de tous les hommes.
verset 146:
Une partie d’entre vous désirait les biens de ce monde, les autres désiraient la vie future. Dieu vous a fait prendre la fuite devant vos ennemis pour vous éprouver, mais il vous a pardonné ensuite, parce qu’il est plein de bonté pour les fidèles.
Sourate IV
verset 38:
Les hommes sont supérieurs aux femmes à cause des qualités par lesquelles Dieu a élevé ceux-là au-dessus de celles-ci (…) Vous réprimanderez celles dont vous aurez à craindre l’inobéissance; vous les reléguerez dans des lits à part; vous les battrez; mais aussitôt qu’elles vous obéissent, ne leur cherchez point querelle. Dieu est élevé et grand.
verset 48:
Parmi les Juifs, il y a en qui déplacent les paroles de leurs Ecritures et qui disent: Nous avons entendu mais nous ne voulons pas obéir. Ecoute des choses que tu ne saurais comprendre et examine-nous. Ils embrouillent leurs paroles et calomnient la vraie religion.
verset 50:
Vous qui avez reçu les Ecritures, croyez à ce que Dieu a fait descendre du ciel pour confirmer vos livres sacrés, avant que nous [anges, archanges – le Coran a été révélé à Mahomet par l’archange Gabriel, nous a-t-il été dit …] effacions les traits de vos visages (…). Croyez avant que nous vous maudissions comme nous avons maudit ceux qui violaient le sabbat; l’ordre de Dieu fut aussitôt accompli.
verset 51:
Dieu ne pardonnera point le crime de l’idolâtrie; il pardonnera les autres péchés à qui il voudra, car celui qui associe à Dieu d’autres créatures commet un crime énorme.
verset 59:
Ceux qui refuseront de croire à nos signes, nous les approcherons du feu ardent. Aussitôt que leur peau sera brûlée, nous les revêtirons d’une autre pour leur faire éprouver un supplice cruel. [L’enfer!] Dieu est puissant et sage.
verset 60:
Ceux qui croiront et pratiqueront les bonnes œuvres seront introduits dans les jardins arrosés
de courant d’eau; ils y demeureront éternellement; il y trouveront des femmes exemptes de toute souillure et des ombrages délicieux. [Le paradis].
verset 78:
Les croyants combattent dans le sentier de Dieu et les infidèles dans le Thagout [nom des divinités ou des temples des arabes idolâtres]. Combattez donc les suppôts de Satan et certes les stratagèmes de Satan seront impuissants.
verset 91:
Ils ont voulu vous rendre infidèles comme eux, afin que vous soyez tous égaux. Ne formez point de liaison avec eux jusqu’à ce qu’ils aient quitté leur pays pour la cause du Seigneur. S’ils retournaient à l’infidélité, saisissez-les et mettez-les à mort partout où vous les trouverez. Ne cherchez parmi eux ni prophètes, ni amis.
verset 95:
Celui qui tuera volontairement un croyant [de quelle confession?] aura l’enfer pour récompense; il y demeurera éternellement. Dieu irrité contre lui le maudira et le condamnera à un supplice terrible.
verset 100:
Les faibles d’entre les hommes et d’entre les femmes et les enfants incapables de se servir d’une ruse et dépourvus de tout moyen de salut, peuvent obtenir le pardon de Dieu, qui est indulgent et miséricordieux.
verset 102:
Si vous courez le pays (…) les infidèles sont vos ennemis déclarés.
Attention aux versets suivants, le Chrétien est visé, même le blasphème est en place!
verset 155:
Ils n’ont point cru à Jésus. Ils [les infidèles] ont inventé contre Marie un mensonge atroce.
verset 156:
Ils disent: nous avons mis à mort le Messie, Jésus, fils de Marie, l’apôtre de Dieu. Non, ils ne l’ont point tué, ils ne l’ont point crucifié; un autre individu qui lui ressemblait lui fut substitué [aïe!] et ceux qui disputaient à son sujet ont été eux-mêmes dans le doute. Ils n’en avaient pas de connaissance précise, ce n’était qu’une supposition. Ils ne l’ont point tué réellement. Dieu l’a enlevé à lui et Dieu est puissant et sage.
verset 169:
O vous qui avez reçu les Ecritures, ne dépassez pas les limites dans votre religion, ne dites de Dieu que ce qui est vrai. Le Messie, Jésus, fils de Marie, est l’apôtre de Dieu et son verbe qu’il jeta dans Marie; il est un esprit venant de Dieu. Croyez donc en Dieu et en ses apôtres et ne dites point: il y a Trinité. Cessez de le faire! Ceci vous sera plus avantageux. Car Dieu est unique. Loin de sa gloire qu’il ait eu un fils. A lui appartient tout ce qui est dans les cieux et sur la terre. Son patronage suffit; il n’a pas besoin d’un agent. (Ahurissant!!!)
Comme relevé précédemment, ces –3- derniers versets sont en totale opposition aux Evangiles et aux deux affirmations bibliques suivantes:
(…) Et vous, qui dites-vous que je suis? Prenant la parole, Simon Pierre répondit: « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant ». Reprenant alors la parole, Jésus lui déclara: « Heureux es-tu Simon fils de Jonas, car ce n’est pas la chair et le sang qui t’ont révélé cela, mais mon Père qui est aux cieux » (Mat 16, 15-17).
(…) Et il y eut une voix venant de la nuée; elle disait: « Celui-ci est mon Fils, celui que j’ai élu, écoutez-le! » (Lc 9,35).
Sourate V
verset 5:
Aujourd’hui, j’ai mis le sceau à votre religion et je vous ai comblés de la plénitude de ma grâce. Il m’a plu de vous donner l’Islam pour religion. Celui qui, cédant à la nécessité de la
faim et sans dessein de mal faire, aura transgressé nos dispositions, celui-là sera absout, car
Dieu et indulgent et miséricordieux.
verset 11:
O vous qui croyez, soyez droits devant Dieu dans les témoignages que vous porterez; que la haine ne vous engage point à commettre une injustice (…).
verset 16:
Ils [les enfants d’Israël] ont violé le pacte conclu et nous les avons maudits. Nous avons endurci leurs cœurs. Ils déplacent les Ecritures et oublient une partie de ce qui fut enseigné. Tu ne cesseras de dévoiler leurs fautes; presque tous en sont coupables. Mais sois indulgent envers eux, car Dieu aime ceux qui agissent noblement.
verset 17:
Nous avons aussi accepté l’alliance de ceux qui se disent chrétiens¸mais ceux-là aussi ont oublié une partie de nos signes. Nous avons suscité au milieu d’eux l’inimitié et la haine qui
doivent durer jusqu’au jour de la résurrection. Dieu leur apprendra ce qu’ils ont fait.
Attention! Là, les chrétiens avisés vont encore sursauter …
verset 19: (-4- versets groupés pour ce qui est de Jésus et Marie)
Ceux qui disent que Dieu [Jésus] c’est le Messie, fils de Marie, sont des infidèles. Réponds-leur: Qui pourrait arrêter le bras de Dieu s’il voulait anéantir le Messie, fils de Marie et sa mère et tous les êtres de la terre?
(Ainsi, le Chrétien-croyant/pratiquant est lui aussi un infidèle!!!)
verset 76:
Infidèle est celui qui dit: Dieu [Jésus], c’est le Messie, fils de Marie. Le Messie n’a-t-il pas dit lui-même: O, enfants d’Israël, adorez Dieu qui est mon Seigneur et le vôtre? Quiconque associe à Dieu d’autres dieux, Dieu lui interdira l’entrée du jardin et sa demeure sera le feu. Les pervers n’auront plus de secours à attendre.
verset 77:
Infidèle est celui qui dit: Dieu est un troisième de la Trinité. Il n’y a point de Dieu si ce n’est que le Dieu unique. S’ils ne désavouent ce qu’ils avancent, un châtiment douloureux atteindra les infidèles.[infligé par qui, les hommes ou Dieu?]
verset 79:
Le Messie, [Jésus] fils de Marie, n’est qu’un apôtre; d’autres apôtres l’ont précédé. Sa mère était juste. Ils se nourrissaient de mets [note de l’auteur: … n’étaient donc que des humains qui ne pouvaient se passer de nourriture]. Vous voyez comme nous leur expliquons l’unité de Dieu. Et vous voyez également comme ils s’en détournent.
Pour le chrétien avisé, il est difficilement compréhensible que l’archange Gabriel ait pu donner de telles révélations (ces –4- derniers versets surtout), puisqu’en complète opposition aux Evangiles. De deux choses l’une: soit la révélation a été mal comprise, soit elle a été mal interprétée (100 ans plus tard …) ou alors voulue dans ce sens par les transcripteurs? Face au verset 76, le chrétien-croyant est donc un infidèle et comme le Musulman, sans beaucoup d’éducation, croit à cela les yeux fermés, on fait du chrétien-croyant une cible toute désignée et du Musulman un tueur potentiel. CQFD!
La démonstration pourrait s’arrêter là. Toutefois, pour les besoins de la cause, poursuivons l’étude!
verset 39:
O croyants! Craignez Dieu! efforcez-vous de mériter un accès auprès de lui; combattez [comment?] pour sa religion et vous serez heureux.
verset 42:
Vous couperez les mains des voleurs, homme ou femme, en punition de leur crime. C’est la peine que Dieu a établie contre eux. Il est puissant et sage.
Il est aussi question de mains coupées et pieds coupés, dans le N.T. mais c’est Jésus qui invite l’insensé à faire ce geste, tout en expliquant la raison de cette action. Lire Mc 9,43-46.
verset 49:
Dans ce code [le Pentateuque], nous avons prescrit aux Juifs: âme pour âme, œil pour œil, nez pour nez, oreille pour oreille, dent pour dent. Les blessures seront punies par la loi du talion. Celui qui, recevant le prix de la peine, la changera en aumône, fera bien; cela lui servira d’expiation de ses péchés. Ceux qui ne jugeront pas d’après les livres, que nous avons fait descendre, sont impies.
verset 50:
Après les autres prophètes, nous avons envoyé Jésus, fils de Marie, pour confirmer le Pentateuque. Nous lui avons donné l’Evangile qui contient la lumière et la direction et qui confirme le Pentateuque et qui sert d’admonition à ceux qui craignent Dieu.
verset 56:
O croyants! Ne prenez point pour amis les Juifs et les chrétiens; ils sont amis les uns des autres. Celui qui les prendra pour amis finira par leur ressembler.
verset 73:
Ceux qui croient,[les Musulmans], les Juifs, les Sabéens, les Chrétiens qui croient en Dieu et au jour dernier et qui auront pratiqué la vertu, seront exempts de toute crainte et ne seront pas affligés.
verset 74:
Nous avons accepté le pacte des enfants d’Israël et nous leur avons envoyé des prophètes;
toutes les fois que les prophètes leur ont annoncé les vérités que rejetaient leur penchant, ils accusaient les uns d’imposteurs et assassinaient les autres.
verset 85:
Tu reconnaîtras que ceux qui nourrissent la haine la plus violente contre les fidèles sont les Juifs et les idolâtres et que ceux qui sont le plus disposés à les aimer sont les hommes qui se disent chrétiens: c’est parce qu’ils ont des prêtres et des moines, hommes exempts de tout orgueil.
verset 116:
Dieu dit alors à Jésus: As-tu jamais dit aux hommes: prenez pour dieux moi et ma mère plutôt que le Dieu unique? – Loin de ta gloire ce blasphème. Comment aurais-je pu dire ce qui n’est pas vrai? Si je l’avais tu, ne le saurais-tu pas? Tu sais ce qui est au fond de mon âme et moi j’ignore ce qui est au fond de la tienne, car toi seul connais les secrets.
Sourate IX
verset 10:
Ils [les idolâtres] n’auront aucun égard aux liens de sang ni à la foi jurée dans leurs rapports avec les croyants, parce qu’ils sont injustes.
verset 11:
Mais s’ils se convertissent, s’ils s’acquittent de la prière, s’ils font l’aumône, ils sont vos frères en religion. Nous expliquons distinctement nos enseignements à ceux qui comprennent.
verset 13:
Ne combattrez-vous pas contre un peuple qui a violé ses serments, qui s’efforce de chasser votre prophète? (…)
verset 14:
Combattez-les, afin que Dieu les châtie par vos mains et les couvre d’opprobre, afin qu’il vous donne la victoire sur eux et guérisse les cœurs des fidèles.
verset 29:
Faites la guerre à ceux qui ne croient point en Dieu, ni au jour dernier, qui ne regardent point comme défendu ce que Dieu et son apôtre ont défendu et à ceux d’entre les hommes des Ecritures qui ne professent pas la vraie religion. Faites-leur la guerre jusqu’à ce qu’ils paient le tribut de leurs propres mains et qu’ils soient soumis.
verset 30:
Les Juifs disent Ozaïr est le Fils de Dieu. Les Chrétiens disent: Moïse est le fils de Dieu. Telles sont les paroles de leurs bouches, Elles ressemblent à celles des infidèles d’autrefois. Que Dieu leur fasse la guerre! Qu’ils marchent à rebours!
verset 31:
Ils ont pris leurs docteurs et leurs moines plutôt que Dieu pour leurs seigneurs et le Messie fils de Marie; et cependant, il ne leur a été ordonné que d’adorer un seul Dieu, hormis lequel il n’y a point d’autre Dieu. Loin de sa gloire les divinités qu’ils lui associent
Et ça continue! Cette confusion des faits historiques et religieux n’incite pas à donner beaucoup de crédibilité aux textes coraniques. La confusion est même totale, mais cela ne dérange aucunement nos frères musulmans. Naturellement, puisqu’ils ne connaissent pas la Bible et son contenu (interdiction formelle de la lire), faute de quoi, c’est la chasse à l’homme, la fameuse fatwa.
verset 124:
O croyants! Combattez les infidèles qui vous avoisinent; qu’ils vous trouvent toujours sévères à leur égard. Sachez que Dieu est avec ceux qui le craignent.
Sourate X
verset 69:
Ils disent: Dieu a un fils: loin de sa gloire ce blasphème. Il [Dieu] se suffit à lui-même;
il lui appartient tout ce qui est dans les cieux et sur la terre (…).
J’arrête ici la description des versets coraniques, le vase étant à deux doigts de déborder! Reprenons les grands concepts de l’islam, à savoir:
la fatwa: le droit de tuer;
la tâqiya: le droit de mentir;
l’apostat: interdiction de pratiquer une autre religion (avec sanction si3…), crimes d’honneur;
la charia: justice coranique;
A ce jour, la plus connue des fatwas est celle lancée contre l’écrivain Salman Rusdhie, suite à son livre Les versets sataniques, écrit pourtant en 1988 et qui court toujours.
Quelques mots quand même sur la tâqiya. C’est une autre spécialité de l’islam qui consiste à recourir au mensonge, à de faux témoignages, faux serments et dissimulation lorsque les circonstances l’exigent, en fait lorsque les intérêts de l’islam sont en jeu, fait peu connu de la gent occidentale …
Quelques versets en font mention (Coran 3, 28 – 3, 54 – 9, 3 – 66, 2) mais doivent aussi être lus avec discernement, suite aux différentes interprétations et traductions, pas toujours évidentes, quand bien même ces versets expriment l’idée qu’il y a des circonstances dans lesquelles un musulman est contraint de mentir … dans des conditions honorables. (!)
Les Hadiths, celles relevées par le Persan Al-Boukhari, paraissent plus claires, soit:
La 49, 857: « Celui qui fait la paix entre les gens en inventant et en disant de fausses informations, celui-là n’est pas menteur. »
La 52, 269: « Le prophète dit: la guerre est basée sur la tromperie. »
Mentir est donc permis, lorsque la fin justifie les moyens …
Bien que le Coran parle de paradis, de résurrection et de miséricorde, il y est davantage question d’infidèles, de châtiments et de tueries, que de pardon et de charité, le mot Amour étant simplement inconnu.
Pour avoir un descriptif réel de ce que ces concepts signifient, lorsque les versets du Coran ne sont pas respectés à la lettre (par opposition à l’esprit!) par les pratiquants de l’islam, il est indispensable de lire, entre autres lectures, les expériences effroyables vécues par ces Musulmans:
« the Torn Veil » de la Pakistanaise Gulshan Esther,
« de l’islam au Christ » de l’Egyptien Moustafa Elkotb ‘Eid,
« Le prix à payer » de l’Irakien Joseph Fadelle,
« Jésus et Mahomet », de l’Egyptien Mark A. Gabriel, Ph D.
Avis de spécialistes
A ces lectures édifiantes et révélatrices, voyons ce que peuvent bien en penser quelques érudits et spécialistes choisis!
L’Anglais Peter Hammond, Professeur en Economie et Philosophie vient de sortir un livre: L’esclavage, le terrorisme et l’islam: les racines historiques et cette menace contemporaine.
Pour lui, l’islam n’est pas une religion, ni un culte. Dans sa formation, c’est une solution complète, totale, pour un système codifiant à 100% la vie de chacun. Sa composante, religieuse, juridique, politique, économique, sociale et militaire, incite ses postulants (d’habiles agitateurs, de tendance « intégriste ») à « bouger », surtout lorsque la population musulmane tend à grossir, favorisant ainsi une islamisation par degré.
– Ainsi, rien ne se passe jusqu’à 2% de la population musulmane.
– Jusqu’à 5%, un certain prosélytisme se dessine.
– A partir de 5%, des divergences apparaissent et des pressions s’opèrent.
– A 10%, le droit de se gérer eux-mêmes – via la charia – s’installe, pratiquant l’émeute comme moyen de pression, pour gagner des revendications.
– A 20%, il faut s’attendre à de fortes émeutes, à des formations de milice du djihad, destructions des symboles religieux, autres que ceux de l’islam.
– A partir de 60%, c’est la persécution sans entrave des non-croyants de toutes les autres religions.
– Au-delà de 80%, c’est l’intimidation quotidienne et un djihad violent.
-A 100%, nous sommes tous Musulmans!
Le Français Thierry Desjardin, Directeur Général-adjoint du Magazine Le Figaro a fait paraître, en juin 2012, dans son Magazine, une déclaration pour le moins « fracassante », dont voici quelques extraits:
Il serait grand temps que nous nous apercevions – enfin – qu’une nouvelle guerre de religion a éclaté et, cette fois, à l’échelle planétaire. Les islamistes [mais lesquels au fait??? – il faudrait bien préciser, à moins qu’ils ne soient une seule et même nation …] massacrent les chrétiens en Egypte, en Irak (…) Cette haine du chrétien dépasse de beaucoup tous les problème de la foi (…) En s’attaquant aux églises, aux prêtres, aux religieux, etc., les islamistes veulent abattre la civilisation occidentale, la démocratie (…) Le Coran a pris la place du communisme, le drapeau de l’islam celle du drapeau rouge, les imams prédicateurs des mosquées celle des commissaires politiques. (…) Ne continuons pas à nous boucher les yeux, à parler de « l’amitié islamo-chrétienne », d’un Islam à l’occidentale », etc., soyons intransigeants avec les règles de notre laïcité (…).
En parlant de laïcité, en instaurant celle-ci par la Loi de Séparation, en décembre 1905, les anticléricaux et politiciens français d’antan ont pensé régler le problème Etat-Religion. Comme l’a rappelé Jean Sévillia, dans son livre: Quand les catholiques étaient hors la Loi, (Editions Perrin, Paris, 2005):
(…) Mais alors que l’irruption de l’islam a relancé le débat sur la laïcité, de nouvelles questions se posent. Croit-on faciliter l’intégration des Musulmans en niant le fait religieux? Pour assurer la cohésion de notre société, ne vaudrait-il pas mieux nous interroger sur ce que nous avons fait de nos valeurs chrétiennes?
Une parenthèse pour la laïcité. En France, le mot « laïque » n’a pas la même valeur qu’en Suisse, puisque, dans ce pays, il est assimilé au « fidèle ». La dernière définition française du Petit Larousse illustré 2012 est la suivante: « qui est étranger à la religion, au sentiment religieux ». Quel progrès! En fait, quel retour! Le truculent Bertrand Delanoë, l’actuel Maire de Paris, n’a pas froid aux yeux. Pour la morale laïque, prônée par le Ministre français de l’Education, Vincent Peillon, parmi les valeurs à inculquer aux enfants, Monsieur le Maire aimerait trouver une autre formule. D’accord pour la République, l’humanisme, la dignité humaine et l’égalité femmes-hommes. Mais au sujet de la morale, le bien, le mal, Bertrand Delanoë, en bon socialiste qu’il est, se méfie de tout ce qui est officiel. Tiens donc! Comment défendre les valeurs judéo-chrétiennes, appartenant à notre culture, à nos libertés, quand on a aucune idée de la religion, puisque libre-penseur, athée, païen, voire agnostique (c’est à la mode..), alors qu’on cherche quand même, par tous les moyens, à faire valoir une religion
– l’islam – qui n’est ni compatible avec nos us et coutumes, ni avec notre type de démocratie? L’Europe, mais surtout la France n’est pas au bout de ses peines!
L’écrivain français Pierre-Jean Luizard, spécialiste de l’islam et de la sociologie des religions, a écrit un livre, en 2008, Laïcités autoritaires en terres d’islam. Le chroniqueur Antoine Frossard, du quotidien romand Le Temps en a dressé un résumé, en date du 15 février 2008, dont voici quelques extraits:
La laïcité, imposée par tant de régimes en ces pays – Turquie, Iran, Irak, Syrie, Egypte, Tunisie – a-t-elle finalement contribué à leur démocratisation? (…) Luizard montre comment, au triomphe de l’impérialisme, dès 1918, répond, en Turquie, le sursaut d’un homme. Mustapha Kémal, qui reconstituera, en quelques années, un pays réduit en miettes par les vainqueurs. (…) On sait à quelle cadence et avec quelle brutalité les réformes laïques, dans un pays dont la religion officielle restait l’islam, furent imposées. (…) En fait, les sociétés du Proche-Orient étaient fort mal équipées pour recevoir la potion laïque, qui leur a été administrée par la force. Et cet autoritarisme, ignorant les particularismes ethniques (les Kurdes) et religieux (le chiisme) au nom de l’unité de l’Etat-nation, est le défaut majeur d’une expérience empruntée au colonialisme. Elle a suscité des résistances farouches, réprimées avec une incroyable férocité. (…) Seule la Turquie a su passer, sans trop de casse, au pluralisme et à la démocratie, sous surveillance de l’armée, il est vrai .On ne peut donc conclure à un échec de ces tentatives, en termes de démocratisation. (…) Et le pouvoir, fragilisé par l’émergence de sociétés civiles qui se réclament de l’islam, n’en finit pas de courir après un islam réformiste. Bref, l’islam joue lui-même la carte de la réforme. Il se privatise, il s’individualise, mais reste rétif au pluralisme.
Après l’exemple turc, d’autres érudits Musulmans se sont penchés sur le problème de la laïcité en islam. Ils ont voulu ainsi suivre la marche de l’évolution – puisqu’une bande d’iconoclastes, les y ont poussés, européens surtout et païens en tête, les vertueux des tenants de la pensée multiculturelle, soit celles et ceux qui se réfèrent sans cesse aux Droits de l’homme, mais continuent à faire la guerre … – et sont donc venus avec des propositions.
Ainsi, Gilles Cosson nous signale, dans son livre Lettre à un ami musulman, les propos d’Adbou-Fila-Ly-Ansary: l’islam est-il hostile à la laïcité?, tiré de son livre Naissance d’une nouvelle conscience islamique.
(…) Ce qui s’est produit dans le contexte dominé par la controverse, la médiatisation et la sécularisation effective et qui a l’air de passer entièrement inaperçu, c’est la naissance d’un nouveau courant au sein de l’islam, qui travaille à dégager les principes essentiels de la religion et à leur donner une expression compatible avec les conceptions et représentations modernes (…)
Parmi les voies qui adoptent une telle attitude envers l’islam, qui expriment ce genre de préoccupations, on peut énumérer celles du Soudanais Mahmoud Muhammad Taha, du Pakistanais Fazlur Raman et du Tunisien Mohamed Talbi.
M.M. Taha (1909-1985) avançait l’ide d’une distinction fondamentale entre les deux phases reconnues de l’œuvre du Prophète, celle de la prédication mecquoise (ouverte et pacifique) et celle de la communauté médinoise (de tonalité plus guerrière). La première aurait constitué l’étape de formulation du dogme et des principes éthiques islamiques, la seconde une entre-prise de mise en œuvre de ces dogmes et principes dans des conditions historiques détermi-nées. (…) Une telle manière de voir les choses impliquait un véritable renversement de perspectives, puisque les Musulmans ont constamment tenu l’étape médinoise pour l’expres-sion achevée du message prophétique (…)
Un tel renversement, il est vrai, était de nature à heurter de front les conceptions et les sentiments dominants parmi les Musulmans depuis des siècles. (…) L’idée de relativiser la phase médinoise et de la ramener à l’état d’une expérience historique limitée par des conditions prévalant à un moment donné ne pouvait être admise sous une forme aussi brutale par la masse des Musulmans. M. Taha a été arrêté, condamné et exécuté pour apostasie en raison de conjonctures politiques singulières qui ont poussé un régime fortement dictatorial (celui du général Numeiri) à entreprendre une action à caractère fortement démagogique.
L’Allemand Tilman Nagel, Professeur émérite de civilisation arabe à Göttingen, l’un des plus grands experts au monde en études islamiques, vient de sortir un livre: Mahomet, Histoire d’un Arabe, invention d’un prophète, chez Labor et Fides.
Sylvie Arsever, journaliste au quotidien Le Temps en a dressé le résumé, en date du 16 juin 2012, dont voici les principaux extraits.
Dans une biographie critique du Prophète, l’auteur tente de démêler la vérité historique du mythe et d’expliquer la construction de ce dernier. Sans concession! Sa démarche le conduit à lire la révélation comme une construction historique, dont il importe de saisir le contexte, dynastique d’abord: le clan de Mahomet s’inscrit, bien que païen, dans la filiation biblique d’Ismaël [fils d’Abraham et d’Agar, servante de Sara, sa femme, alors qu’Isaac est fils de Sara – Gn 16, 1-16 –; ces deux enfants sont donc la racine des Hébreux en Isaac et des Arabes en Ismaël. Ce n’est, par conséquent, pas pour rien que ces deux peuples, de nature prophétique, soient encore aujourd’hui en guerre pour la terre d’Israël!]. Mahomet a acquis une aura religieuse en imposant sa domination sur le sanctuaire de La Mecque, la Kaaba, où se déroule un important pèlerinage. (…)
Contexte religieux ensuite: (…) l’islam apparaît dans un monde où se croisent des influences religieuses, nombreuses et très actives. Cultes païens, comme celui dont le clan de Mahomet tire ses revenus, judaïsme (…), zoroastrisme persan (…), christianisme byzantin et éthiopien (…). Le message d’Allah – le dieu de La Mecque – à son envoyé change ainsi d’accent au fil du temps, pour le rapprocher toujours plus d’un monothéisme arabe préexistant, le hanîfisme et d’une réinterprétation de la révélation judaïque (…). Ce Mahomet historique, à croire Tilman Nagel, n’est pas tant le pacificateur des tribus médinoises qu’en a fait la tradition musulmane qu’un perturbateur, porteur d’un message intransigeant et, de façon croissante, d’un projet politique au service duquel il met ce qu’il faut de ruse et même de cruauté. Inséparable d’une vision religieuse toujours plus incompatible avec les compromis tradition-nels entre fois, ce projet passe par la construction d’une communauté croyante guerrière dont les structures minent les hiérarchies et loyautés claniques, sans toutefois jamais les remplacer entièrement. (…) A la mort du Prophète, la légitimité se brouille, sous l’effet notamment des prétentions dynastiques opposées de l’establishment mecquois et de la famille proche du défunt, des conflits dont sortira la division entre chiites et sunnites. (…) Rapidement, la légi-timité législatrice de leurs successeurs est remise en question par l’émergence de récits plus au moins autorisés des faits et gestes de Mahomet que les juristes s’attèlent, dès le VIIIe siècle, à trier et à interpréter, enfermant la pratique du droit musulman dans la répétition du précédent.
Le même télescopage entre passé et présent, mais aussi entre l’ici-bas et l’au-delà, caractérise la représentation religieuse, conséquence d’une interprétation qui voit dans le message cora- nique la parole même de Dieu, éternelle et immédiatement applicable. Imposée au XIIIe siècle contre la critique rationaliste des mutazilites, cette conception accorde à Mahomet un statut qui s’éloigne toujours plus de la simple humanité pour favoriser, dans certaines visions mystiques, une conception cosmique de son rôle. C’est bientôt la communauté originelle des croyants qui est vue comme impeccable, référence absolue pour le musulman sunnite de tous les âges. C’est ver elle que se tourneront les réformistes lorsqu’ils apparaîtra, à partir du XIXe siècle, que la promesse islamique d’assurer aux fidèles le succès ici-bas comme au ciel est contredite par les récents développements. Dans cette conception (…), la critique historique n’est pas seulement absente; elle est sacrilège et peut valoir la mort à son auteur. C’est pourtant cette critique historique, fait valoir Tilman Nagel, qui pourrait rendre aux Musulmans contemporains, sur le modèle du chemin accompli difficilement au sein du christianisme, la capacité de dialoguer avec les autres religions et de renouer avec toute la richesse de la leur.
La Française Anne-Marie Delcambre (1943) est Docteur en droit, Docteur en civilisation islamique et agrégée d’arabe classique, tout en enseignant l’arabe au Lycée Louis-le-Grand à Paris. Résumé de l’un de ses livres: L’Islam des interdits, paru chez Desclée de Brouwer en 2003.
Il nous faut avoir le courage de dire – au risque de choquer – que l’intégrisme n’est pas la maladie de l’islam, il en est l’intégralité. Les seuls vrais Musulmans sont les intégristes, parce qu’ils sont les seuls à suivre, à la lecture, le texte sacré du Coran. Il faut prendre conscience qu’il y a une complicité objective entre ceux qui disent « ce n’est pas ça l’islam », parce qu’ils voudraient que cela ne soit pas cela et les Musulmans qui disent « il vaut mieux que l’on dise cela » plutôt que de remuer ce qui gène. Il règne, selon AMD, une hypocrisie généralisée qui fait que l’on ne veut pas dire la vérité sur les textes du Coran. Prudente, elle accuse les textes fondateurs de l’islam et non les Musulmans. Ce ne sont pas les islamistes les coupables, mais les textes qui leur permettent de l’être. Il en est ainsi du statut discriminatoire des Juifs et des Chrétiens (dhimmitude), de l’appel à la guerre sainte, voire au meurtre, de la place des femmes, de la place assignée au Prophète. N’en déplaise aux intellectuels et philo-sophes de l’islam, non! l’islam n’est pas seulement une foi, c’est aussi une loi. L’islam juridi-que est bien vivant dans tout le territoire musulman et que c’est même le seul islam qui soit pratiqué, celui du droit. Les intégristes ne sont pas des hérétiques, ils veulent simplement que tout soit appliqué à la lettre.
Depuis le 11 septembre 2001, on répète que ce n’est pas l’islam, que le Coran est un message de paix et d’amour, qu’il s’agit là d’une dérive politique. Mais si le Coran était uniquement une parole de compassion, de douceur et de pardon, valable pour tout et pour tous, pourquoi ces versets de haine, d’amputation, de flagellation, ces invectives contre ceux qui sèment la corruption sur terre, pour ne mentionner que cela?
L’écrivain français, athée et philosophe, Michel Onfray, a lui aussi donné son point de vue sur l’islam dans son « Traité d’Athéologie ». En voici un bref résumé:
Près de 250 versets – sur les 6200 du Livre (Coran) – justifient et légitiment la guerre sainte, le djihad. Assez pour que se trouvent noyées les deux ou trois phrases qui invitent à la tolérance. Dans un tel océan de sang, qui peut encore s’arrêter à ces deux ou trois phrases? D’autant que la biographie du Prophète témoigne: on y trouve constamment le meurtre, le crime, l’épée et l’expédition punitive. (…) Les Musulmans coupent le monde en deux: les amis, les ennemis. D’un côté, les frères en islam, de l’autre, tous les autres. Dâr al-islam contre dâr el-salam: deux univers irréductibles, incompatibles, régis par des relations sauvages et brutales; un prédateur, une proie; un mangeur, un mangé; un dominant, un dominé; comme dans la plus banale des jungles, les félins entre eux et le reste du territoire à soumettre, asservir et posséder. La loi qui règle le rapport entre les animaux … vision du monde pas bien éloignée de celle d’Hitler qui justifiait les logiques de marquage, de possession, de gestion et d’extension du territoire. (…) le renard et le poulailler (…), les forts et les faibles, l’islam et les autres. Le XXIe siècle s’ouvre sur la lutte sans merci. D’un côté, un Occident judéo-chrétien libéral. (…) De l’autre, un monde musulman pieux, zélé, brutal, intolérant, violent, impérieux et conquérant!
L’Egyptien Mark A. Gabriel, Docteur en théologie, nous fait part, dans son livre Jésus et Mahomet, Editions Ourania, Lausanne, 2007, non seulement de ce qu’il a vécu dans son pays, l’Egypte mais nous signale les profondes différences et surprenantes ressemblances (oui! puisqu’ à la lecture du Coran, on se rend compte qu’il y a bien des passages tant du l’A.T. que du N.T.) dans l’enseignement de ces deux personnages.
Etudiant (2ème sur 6000 élèves), puis enseignant à la célèbre Université Al-Azhar du Caire, avec une licence, maîtrise et un doctorat en Histoire et Culture de l’Islam, le Dr Gabriel aimait – en tant qu’étudiant – poser des questions, souvent gênantes, à ses professeurs, dont voici un échantillon:
Pourquoi Mahomet nous a-t-il d’abord dit de nous entendre avec les Chrétiens, puis de les tuer?
Réponse du professeur: Ce que le Prophète vous a dit de faire, considérez-le comme allant de soi. Ce qu’il interdit, vous l’interdissez aussi. Ce qu’il autorise, vous l’autorisez. Vous n’êtes pas un vrai musulman si vous ne vous soumettez pas aux paroles de Mahomet.
Autre professeur, autres questions:
Pourquoi est-ce que vous nous enseignez tout le temps au sujet du djihad? Qu’en est-il des autres versets du Coran qui parlent de paix, d’amour et de pardon?
Réponse du professeur: Mon frère, il y a une sourate intitulée « Butin de guerre », mais aucune sourate n’est intitulée « Paix ». Le djihad et le meurtre sont la tête de l’islam. Si vous les enlevez, vous coupez la tête de l’islam. (!!)
Soyons un tout petit peu rassurés! La Sourate XXXIII, verset 41 dit quand même ceci:
La salutation qu’ils [les Croyants] recevront au jour où ils comparaîtront devant lui sera ce mot: Paix. Il leur a préparé en outre une récompense magnifique.
Mark A. Gabriel précise que le professeur en question n’était autre que le cheik Omar Abdel-Rahman, le triste personnage, le cerveau même de l’attentat (septembre 2001) contre le World Trade Center à New York. (A bon entendeur!)
La suite vaut son pesant d’or: enseignant émérite – toujours dans la prestigieuse Université Al-Azhar du Caire (à noter qu’en janvier de cette année, les responsables de cette Institution ont élaboré un document dans lequel elles soulignent la nécessité de respecter les libertés fonda-mentales du peuple, dont celles de la religion, d’opinion et de recherches scientifiques) – il suggère à ses élèves, comme il l’avait vécu, de poser des questions, afin qu’ils pensent libre-ment, en utilisant leur intelligence. Cela a vite tourné au vinaigre; des étudiants sont allés trouver les responsables de l’Université. Après une remise en ordre de leur part, Mark A. Gabriel continue son enseignement. Quelques jours plus tard, il subit un premier interroga-toire, puis est arrêté et passe trois jours en prison, avec tortures. Voyons deux de celles-ci: il est plongé dans un bassin d’eau, dont le niveau est à hauteur des épaules; le bassin est infecté de rats. But des geôliers: que les rats lui mangent la tête! Le lendemain matin, il est intact, les gardiens le sortent du bassin. Comme ils tiennent un os, ils lui font subir un dernier supplice: seul dans une cage avec un gros chien qui n’a pas mangé depuis des jours. (C’est Daniel dans la fosse aux lions! ). Pour la première fois, il appelle Dieu, il crie! mais surtout il prie! Je passe les détails … Le chien s’est approché, a tourné autour de sa proie, s’est soudainement arrêté à sa droite, lui a léché l’oreille et s’est tranquillement assis en face de lui. Epuisé, l’infidèle s’est endormi. Au petit matin, le chien est revenu vers lui, lui a léché l’oreille et s’est assis à ses côtés. En ouvrant la porte, les gardiens-policiers ont vu leur détenu en prière, le chien assis à ses côtés, les questions devant fuser dans leur tête… Transféré dans une autre prison, il a – dans son cœur – complètement rejeté l’islam. Expatrié en Afrique du Sud, puis aux USA, il enseigne le théologie chrétienne, mais explique aussi les tenants et aboutissants de l’islam.
Ami(e) lecteur, comprenez-vous cela?
Le Suisse Hans Küng, théologien catholique, vient de consacrer un livre l’Islam pour favoriser le dialogue des religions et des cultures. Il se demande, lui, quel islam pour les Musulmans? Dans un article que lui a consacré le journal Le Temps, en date du 26 mai 2012, voici, en résumé, ses propos.
Nous nous trouvons actuellement à un tournant fort délicat des relations internationales, du rapport entre l’Occident et l’islam (…). Les options sont claires: soit la rivalité des religions, le choc des cultures et des guerres internationales, soit le dialogue des cultures et la paix entre les religions. J’ai écrit mes livres (…) pour favoriser ce dialogue inter culturel et inter religieux. Après le 11 septembre, il est devenu plus urgent que jamais. (…) Ce qui sera décisif pour l’avenir, c’est de savoir quel islam les Musulmans désirent et veulent promouvoir dans les contextes culturels si variés que sont les leurs.. (…) A notre époque de transition histo-rique de l’histoire humaine, l’islam, tout comme le judaïsme et le christianisme, se trouve pris dans le conflit fondamental entre la tradition et l’innovation. (…) L’issue de ce conflit entre la tradition et l’innovation est capitale.(…) L’islam refuse l’occidentalisation et la laïcisation, mais non le développement ni la modernisation. (…) Un dialogue critique doit porter sur l’idée qu’on se fait de la charia et les droits de l’homme, la relation qu’on a établie entre l’Etat et la religion, la relation de l’islam à la violence, à la guerre et à la démocratie. Mais il faut lier équitablement critique et autocritique. (…)
Charles de Foucault (1858-1916), figure emblématique bien connue du monde religieux catholique français du siècle dernier, dont diverses associations religieuses se sont inspirées de sa vie (les « Petits frères de Jésus », entre autres communautés), avait écrit une lettre mémorable, pleine de discernement, à l’Académicien français René Bazin, parue après sa mort, dans le bulletin du Bureau catholique de presse No 5, en octobre 1917. Comme cette lettre (le Musulman peut-il être Français?) a circulé sur le WEB ces dernières années, suite justement aux agressions de certains groupuscules islamistes, en voici quelques extraits, tout en relevant un détail piquant du Père Charles, celui faisant état du Madhi (Le Bien-aimé, le Sauveur de l’Islam) que tous les Musulmans attendent, puisqu’il déclarera la guerre sainte (djihad) et établira l’islam sur toute la terre, après avoir exterminé ou subjugué tous les non musulmans. Nous voilà avertis!
(…) L’Empire nord-ouest africain de la France, Algérie, Maroc, Tunisie, Afrique occidentale française, etc. a 30 millions d’habitants; il en aura le double, grâce à la paix, dans 50 ans. (…) Si nous n’avons pas su faire des Français de ces peuples, ils nous chasseront. Le seul moyen qu’ils deviennent Français est qu’ils deviennent chrétiens. (…) Dans cette foi, le Musulman regarde l’islam comme sa vraie patrie et les peuples non musulmans comme destinés à être tôt au tard subjugués par lui musulman ou ses descendants; s’il est soumis à une nation non musulmane, c’est une épreuve passagère; sa foi l’assure qu’il en sortira et triomphera à son tour de ceux auxquels il est maintenant assujetti; la sagesse l’engage à subir avec calme son épreuve. (…) Ils attendront plus ou moins patiemment le jour où le « Madhi » auquel ils soumettront la France (…)..
On comprend un peu mieux, à ces lectures, pourquoi les Musulmans ne peuvent changer de confession – l’ignorance des autres religions n’est pas anodine – et comme le peuple est pratiquement soumis, souvent ignorant, ceci expliquant aussi l’interdiction d’avoir trop – car il en existe – d’églises, de temples et autres édifices religieux en terre musulmane.
Une autre grande figure, de ce siècle toutefois, Charles Clément Boniface Ozdemir, dit le Père Samuel, Evêque belge de l’Eglise catholique, avec plus de 40 ans d’activités en pays musul-mans, fut l’un des invités, le 9 juillet 2012 à Bruxelles, lors de la Conférence Internationale pour la liberté d’expression contre la charia, (International Free Speech and Human Right Conference), au Parlement européen.
Dans son discours, il nous apprend avoir gagné un procès, à Bruxelles justement, il y a quelques années, que lui avaient intenté des Musulmans (pour avoir dit des vérités à l’endroit de la charia, mais qui n’ont pas plu …), au grand dam de la presse européenne … (toujours du bon côté …).
Poursuivant son discours, il relate de ce qu’il a vécu, davantage « la haine des autres », se réfère au Coran et ses sourates 9, verset 29 (cité en page 14) et 47, 4 (Quand vous rencontrerez les infidèles, tuez-les jusqu’à en faire un grand carnage et serrez les entraves des captifs que vous aurez faits4), mais ajoute-il, en bon Chrétien qu’il est: mais nous devons les aimer! Il informe aussi ses auditeurs que ses parents ont été assassinés en 1915, par des Musulmans. Pour lui, si la tolérance est l’âme de l’humanité, il ne l’a malheureusement pas perçue dans les pays où il a oeuvré. Il présente ensuite un dictionnaire de son crû, un gros pavé, élaboré avec une autre personnalité, dont il lit le titre: Dictionnaire de l’intolérance islamique. Venant d’un prêtre catholique, le discours a fait mal! (conférence que l’on peut entendre sur Youtube).
Dans l’Histoire et pour avoir une idée de ce que signifiait – à l’époque déjà – la Loi islamique, les martyres chrétiennes Flore et Marie de Cordoue (sous le règne d’Abd al-Rahman II – 850 ans ap J.C. – ), ont laissé un témoignage poignant et significatif. Bien que leur histoire soit connue du monde catholique principalement, voici une version peu connue, plus exactement une vision, puisqu’elle relate les faits, tels qu’ils se sont produits:
[Le « juge » s’adresse à Flore, de mère chrétienne mais de père musulman]:
– Je te le demande pour la dernière fois: veux-tu abandonner la religion de ces chiens de juifs
et revenir à la sainte foi du Prophète?
– Non!
– Fais attention! Tu sais que sur la terre des Maures on vénère seulement Mahomet, le vrai Prophète d’Allah. Et tu sais quel sort attend les apostats?
– Je le sais. Mais vous restez fidèle à votre foi, moi à la mienne. Vous, à la vôtre qui est fausse, moi à la mienne qui est la vraie5.
Plus clair, on ne saurait être. Ceci s’est passé le 24 novembre 851 ap. J.C. La vision est de Maria Valtorta (1897-1961), l’une des plus grandes mystiques chrétiennes, qui a écrit plus de 15.000 pages, sous la dictée du Christ. (Sa demande de Béatification est en cours …).
Ceci a donc eu lieu bien avant les années des Croisades (1095-1270). Dès lors, celles et ceux qui ne cessent de s’y référer, pour dénoncer le christianisme – souvent de grands analphabètes du fait religieux, donc sans études théologiques…, mais qui se veulent être de grands don-neurs de leçons – devraient lire ou relire la documentation exceptionnelle que l’on trouve sur le sujet. Les guerres d’antan sont aussi vieilles que le monde, ont continué par la religion (sans oublier le Grand Napoléon Bonaparte qui, lors de son règne, aura « nettoyé » l’Europe avec des millions de morts, mais que l’establishment vénère, aujourd’hui comme hier, comme un dieu – bonjour l’hypocrisie! – ), puis par le jeu politique; elles sont aujourd’hui de plus en plus d’ordre économique, la majorité des hommes n’ayant toujours pas compris que l’homme est d’essence divine et qu’à ce titre, il ne devrait rechercher qu’une seule chose: la paix (Dieu)! Vaste programme, surtout lorsque le monde est bien peuplé « d’engeances de vipère ».
Une petite parenthèse: en matière de cycle – puisque tout est cyclique –, on notera, pour une tentative d’explications quant aux phases actuelles de cet islam qui bouge, que cette religion est donc née en 620 de notre ère, alors que les écrits y relatifs sont apparus quelque 100-150 plus tard, soit en l’an 720-770. Depuis l’an 2000 de notre ère, l’islam est bien implantée en Europe, les intégristes ont suivi, les « Frères musulmans » aussi. Ainsi, 2000 moins 750 (pour prendre une moyenne), on trouve 1250 – on est dans les dates des croisades! – et cette « analogie » des dates peut faire penser que l’islam et ses partisans pourraient bien expéri-menter, depuis quelques années, ce que les Croisés d’antan ont vécu. Pourquoi pas?
Compte tenu de tout ce qui précède, n’ayant malheureusement pas trouvé dans le Coran un parallèle avec la beauté des Psaumes, du Cantique des Cantiques, de l’Ecclésiaste (Qohéleth), du Livre de la Sagesse, du Livre du Siracide, des Proverbes et des merveilleux textes bibliques évoquant le pardon, la foi, l’espérance, la charité et l’Amour de Dieu, pour donner alors un peu le change aux « menaces » du Premier Ministre turc, j’invite les iconoclastes angéliques de tout bord à lever le pied, un tant soit peu, tout en prenant connaissance des propos du journaliste français Yves Piontod:
L’intégrisme étant à l’islam ce que la terreur est au communisme [dont on connaît les ravages], je suggère plus de prudence chez nos habituels « humanistes », ces récurrents idiots utiles aux totalitarismes.
Après les déclarations de Sir Bertrand Russell, énoncées en deuxième page, il y a de quoi être dubitatif.
Dans ce même contexte, Joachim Véliocas, auteur du livre Ces Maires qui courtisent l’islamisme (quoi?) et de l’étude L’islamisation de la France, responsable de l’Observation de l’islamisation à Paris, s’interroge, après avoir dressé une longue liste des courtisans français de l’islamisme, tant à gauche de l’échiquier politique qu’à droite, de Bertrand Delanoë à Alain Juppé – pour ne citer que ceux-là – sur la capacité de nos démocraties modernes à endiguer les totalitarismes. La question reste posée, islam compris!
Donnons encore la parole au Père Daniel Ange (1932 – Bruxelles), éminente figure du monde catholique francophone, plusieurs années de vie monastique, 12 ans au Rwanda. Il est très préoccupé, notre Père Daniel, par tous les événements agressifs de l’islam, où qu’ils soient. Tiré d’un colloque de l’AED (Aide à l’Eglise en détresse) sur le thème « Vivre avec l’islam », et repris dans l’hebdomadaire « France catholique » du 15 janvier 2010.
Il n’est guère un seul pays avec l’islam au pouvoir, dit-il, qui n’ait ses victimes, ses martyres chrétiens. Du Nigeria et de l’Algérie à l’Indonésie, du Pakistan, de l’Iran, l’Irak, l’Arabie Saoudite, de l’Egypte au Kirghizistan. Bref, sur 54 pays officiellement recensés comme ne respectant pas les droits de l’homme quant à la liberté religieuse, 37 sont islamiques. (…) C’est trop facile de dire qu’il s’agit que de faits divers. (…) C’est beaucoup trop massif et généralisé pour cela. Ce sont souvent des foules entières, toute une population locale qui se met à battre, à brûler, à piller et tuer. (…) A-t-on le courage de se poser la question: mais à cause de quoi? De qui? Qui donc leur rend la vie intolérable à ce point? Qui donc ne recule devant rien? Cela ne s’apparente-t-il pas – osons le mot – à l’épuration ethnique? D’où vient cette recrudescence de haine et d’intolérance, alors qu’à travers les siècles, une co-existence généralement assez pacifique avait pu être trouvée. (…) Le plus intolérable est que tout cela est fait explicitement « au nom d’Allah ». Combien de meurtres commis en criant « Allah o Akbar »!, comme pour le Père Andrea Santoro? Quel visage de Dieu donne-t-il au monde?
Beaucoup de braves et bons Musulmans, dits modérés, réprouvent sûrement cette violence. Ils s’en sentent humiliés, mais pas un n’ose l’exprimer publiquement, par peur d’encourir une fatwa et de subir de terribles représailles. [??] C’est de l’ordre du terrorisme. Pourquoi donc, jamais, à ma connaissance, une parole de réprobation publique d’une quelconque autorité islamique? )…) On ferait le dixième à des Musulmans ce de qui est infligé à leur dhimmis de Chrétiens, ce serait un tollé mondial, si ce n’est des bombes dans nos capitales (…) Voici plus de 25 ans, en 1983 (…), j’avais diagnostiqué que le monde de l’Islam prendrait la relève de la persécution communiste. [Tiens! j’ai déjà lu cela à quelque part!] Hélas, je ne croyais pas si bien dire.
Dans nos dialogues avec eux, leur posons-nous simplement la question: pourquoi, vous qui avez un sens si aigu et une tradition de l’hospitalité, tolérez-vous une telle discrimination à tous les échelons de la vie sociale? (…) Vous qui évoquez avec tant de fidélité le Très Miséricordieux, qui en faites même le Nom par excellence de Dieu, comment acceptez-vous des actes, des attitudes qui sont le contraire même de la Miséricorde?(….) Vous qui avez une telle crainte du jugement final du Très Haut, n’avez-vous pas peur d’avoir des comptes à rendre pour ces femmes violées, ces filles lynchées, ces moines [nos moines!]décapités, ces jeunes battus à morts, pour le seul crime de croire en Dieu autrement que vous?Et que veut dire pour vous la Miséricorde?
Le Père Daniel-Ange s’inquiète aussi de ce qu’un Professeur de philosophie à Toulouse, Robert Rodeker, soit obligé de se cacher parce qu’a été lancée contre lui une fatwa, le menaçant de mort. Cela en France! Pourquoi? Parce qu’il a osé avouer, dans une tribune du Figaro, (juillet 2006), qu’il préférait le christianisme à l’islam.
Dernier exemple de la terreur, toujours cité par le Père Daniel-Ange:
Mon ami Maroun (18 ans) qui, lorsqu’on lui ordonne de marcher et de cracher sur une croix en disant: « Jésus n’est qu’un prophète » a pris la croix dans ses mains et dit: »Tu es mon Dieu! » Tué sur le champ. Cela, à trois heures de Paris. C’était en 1983. [ …et depuis, rien n’a changé! ]
Encore un mot: le site Eleutheros – Pour le droit d’être chrétien – (Musulmans convertis au christianisme) signale, entre autres informations, deux faits:
- Alors que les médias relatent fréquemment les actes d’extrêmes violence à l’encontre des chrétiens dans certains pays étrangers, notamment à majorité islamique, un profond silence recouvre les pressions, menaces, persécutions, voire violences que subissent les convertis sur le sol même de notre pays (France). (…)
- Le 5 août 2012, une jeune chrétienne de 24 ans, d’origine algérienne, maman de trois enfants, a été battue à mort par son mari, un Musulman qui est devenu peu à peu un pratiquant, prêchant les préceptes islamiques, à Mantes-la-Jolie (France). Des pressions ont été exercées pour que la presse ne révèle rien de ce crime atroce. Seuls les médias locaux en ont parlé.
Oui, quand les textes d’une religion sont pris en otage, interprétés et transgressés à souhait, quand la charité fait manifestement défaut, voilà où cela mène!
Enfin et pour terminer, une autre histoire: en juin 2001, lors d’une retraite, en France voisine, mon épouse et moi-même avions eu le privilège de rencontrer le Père Jean Denis, alors âgé de 75 ans, ancien guide à Chamonix, et prêtre des guides de ce village, c’est vous dire. Il avait passé 13 ans de sa vie, à raison de 6 mois par an, au Tibet, au Népal et dans l’Himalaya pour y étudier les religions de ces contrées. Il y apprit le tibétain et écrit couramment le sanscrit. Il en a même publié un livre « Les clés de l’Himalaya », aux photos exceptionnelles. Fort de ses expériences et études, il a résumé l’enseignement bouddhique, dont voici la synthèse:
L’enseignement bouddhique propose la compréhension de ce qui et intérieur à nous-mêmes: l’esprit. Le bouddhisme serait donc une voie intérieure. Sa pratique est fondée sur la méditation, ce qui permet de dépasser les aspects conflictuels des expériences en nous libérant des illusions et des conditions de l’ego. L’on découvre un état de transparence; nous portons en nous l’éveil, l’état fondamental de l’esprit au-delà du jeu des projections de l’ego; nous lâchons prise, nous nous laissons partir, nous sommes vacants, nous découvrons un état de présence véritable; notre esprit peut être comparé au ciel clair, ouvert et dégagé. Nous sommes l’espace; dans la méditation bouddhique, il n’y a plus de sujet, ni objet, mais l’expé-rience immédiate de la réalité. Le pur esprit irradiant en lui-même est le corps de la divinité, un e luminosité vide. Son mode d’être essentiel est vacuité, liberté, lucidité qui n’a pas de fin, infinie et créée. Sans origine, sans fin, elle est immuable; c’est l’intelligence fondamentale, la merveille des merveilles. Est ainsi atteinte par les Bouddhistes la connaissance, celle du réel, du tout réel, c’est-à-dire de l’esprit impersonnel et transcendant. Réalité fondamentale et uni-que. Voici donc, mise en place, dans la vision du monde expérimentée et enseignée par les Bouddhistes la connaissance… En fait, tout ce que ces hommes ont appris, pratiqué, formulé, enseigné est magnifique, extraordinaire, sublime pouvons-nous dire. Mais où se situe l’Amour?
Ami(e) Musulman, à l’instar du bouddhisme, en islam, où est l’Amour du prochain?
Ami(e) lecteur, j’en ai terminé sur ce thème, tout en avouant que je ne m’attendais pas à un tel constat. Chrétiens! Dans la charité du Christ, il ne nous reste qu’à prier pour nos frères et amis musulmans.
Le 22 janvier 2013.
1 Les Religions, Philip Wilkinson, Editions Mondo, Vevey, 2009, p. 133.
2 idem, p. 132.
3 Hadith No 14: « il n’est pas licite de faire couler le sang du musulman, sauf s’il s’agit d’un des trois coupables que voici: (…) et l’apostat qui se sépare de la communauté musulmane ».
4 L’auteur spécifie ici que ce verset s’adresse aux infidèles de la Mecque et autres tribus arabes. [On peut gager toutefois que les responsables, imams et autres enseignants de l’islam n’en ont cure et que Juifs, Chrétiens et homosexuels sont tout désigné par ce verset].
5 Les cahiers de 1945-1950, Maria Valtorta, Centro Editoriale Valtortiano, Isola del Liri; Italie, 2009, p. 75.
Bibliographie – livres lus et/ou consultés:
Le livre des ruses (la stratégie politique des Arabes), René R. Khawam,
Editions Phébus, Paris, 1976.
Le Coran, Editions Crémille et Famot, Genève, 1981.
Le Guide des religions, Editions du Dauphin, Paris, 1981.
Les versets sataniques, Salman Rusdhie, Editions Plon, Paris, 1999.
Les Ismaéliens, Fahrad Daftary, Editions Fayard, Paris, 2003.
La France en danger d’Islam, René Marchand, Editions de l’Age de l’Homme,
Lausanne, 2003.
The Torn Veil, Gulshan Esther, Editions Zondervan, Grand Rapids, Michigan, USA, 2004.
Fitna, Guerre au cœur de l’islam, Gilles Kepel, Editions Gallimard, Paris, 2004.
Les Islamistes sont déjà là, Ch. Deloire et Ch. Dubois, Editions Albin Michel, Paris, 2004.
De l’Islam au Christ, Moustafa Elkotb ‘Eid, Editions F.-X. de Guibert, Paris, 2005.
Lettre à un ami musulman, Gilles Cosson, Editions de Paris, 2005.
Jésus et Mahomet, Mark A. Gabriel, Ph D, Editions Ourania, Lausanne, 2007.
Le sabre et la virgule, Chérif Chaoubachy, Editions l’Archipel, Paris, 2007.
Laïcités autoritaires en terres d’islam, Pierre-Jean Luizard, Editions Fayard, Paris, 2008.
Les Religions, Philip Wilkinson, Editions Mondo, Vevey, 2009.
Ces maires qui courtisent l’islamisme, Joachim Véliocas, Editions Tatamis, 2010.
Le prix à payer, Joseph Fadelle, Editions de l’œuvre, Paris, 2010.
Autres études et chroniques:
Le maître d’école de l’Islam: Fethullah Gülen, Le Temps 4.1.2008.
On ne peut pas changer le Coran, mais on peut le réinterpréter, Dame Fawzia al-Ashmawi, Le Temps 1.2.2008.
Penser le Coran (relire le Coran: l’esprit contre la lettre), Mahmoud Hussei, Editions Grasset, Paris, 2009.
Dialogue avec l’Islam, P. Daniel Ange, 19 février 2010.
Il n’y a pas de différence entre Islam et Islamisme, Anne-Marie Delcambre, 2010.
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