J’ai été un partisan du Printemps arabe et je l’ai regretté
Lorsque les premières manifestations ont éclaté en Tunisie, suivies de manifestations en Égypte, puis en Libye, j’ai mis ma main sur mon cœur, de peur. Mais j’ai fini par accepter ces manifestations comme tant de gens, en espérant qu’elles apportent quelque chose de positif pour les pays arabes. Malheureusement, très vite, ces révolutions ont commencé à montrer leur vrai visage, avec la domination du courant islamiste. Je me suis alors souvenu d’une phrase célèbre du général Moshe Dayan de 1968:
«Si nous pouvons évincer l’armée de Nasser et mettre au pouvoir les Frères musulmans en Égypte, nous sentirons l’odeur de la mort et du sang dans tous les endroits de la terre d’Égypte. Cela doit être notre objectif et notre guerre, avec l’aide de nos amis américains.”
Les massacres et les destructions en Syrie programmés depuis des siècles
Deux ans avant le début des manifestations en Syrie, j’ai rencontré un collègue Alaouite, qui m’a rendu visite à mon institut en Suisse. Il m’a pris par la main et m’a fait lire une fatwa du grand recueil d’Ibn-Taymiyyah (décédé en 1328, à Damas):
“Ces gens appelés les Nussayrites (un autre nom des Alaouites, qui gouvernent la Syrie actuelle) ainsi que les Qarmates, sont plus mécréants que les juifs et les chrétiens, voire que les polythéistes, et le danger qu’ils représentent pour la nation de Mahomet est plus grand encore que celui causé par les guerriers mécréants des Tatars, des Francs et des autres (…) Il ne fait aucun doute que le jihad et l’application des sanctions islamiques contre eux constituent les actes d’obéissance les plus méritoires et le devoir le plus important, meilleurs même que le jihad contre les polythéistes et les gens du livre, qui ne font pas la guerre contre les musulmans. Le combat contre eux est similaire au combat contre les apostats. Or le Calife Abu-Bakr et les compagnons de Mahomet ont entamé le combat contre les apostats avant le combat contre les mécréants.”
Mon collègue me dit: “Tu verras, Sami, les Frères musulmans prendront le pouvoir en Syrie dans les deux prochaines années.” J’ai été surpris de ses paroles et je lui ai demandé: “Quelles seraient les conséquences de la prise du pouvoir par les Frères musulmans?” Il répondit: “Ils vont appliquer la fatwa d’Ibn-Taymiyyah et il y aura des massacres en Syrie. Tu vas voir. Rappelle-toi alors de mes paroles.”
Lorsque les manifestations ont éclaté en Syrie, et à la lumière du revirement de la révolution en Tunisie, en Égypte, et en Libye, j’ai exprimé des réserves concernant les manifestations en Syrie contre le régime d’Assad… en dépit du fait que certains amis musulmans et chrétiens syriens aient été en leur faveur. Je leur ai expliqué la raison de mon opposition, mais ils ont souligné la nécessité de débarrasser la Syrie du régime d’Assad à cause de l’injustice subie par le peuple syrien.
L’Islam est responsable des destructions et des massacres en Syrie et en Irak
Dieu sait que je ne soutiens aucun régime qui opprime son peuple. Mais en même temps, nous devons traiter les choses rationnellement. Le système politique, quel qu’il soit, ne descend pas du ciel. Il est le produit de la communauté. Comme on dit en arabe: «Vous serez gouvernés comme vous êtes.» En Occident, on dit: «Le peuple a le gouvernement qu’il mérite.» Ce qui se passe en Syrie et en Irak montre que la population est assoiffée de sang et ancrée dans la barbarie.
J’ai demandé à une amie musulmane irakienne: «Comment expliques-tu que les Irakiens ravissent les femmes et les vendent comme esclaves, massacrent les minorités, les expulsent et prennent possession de leurs biens?»
Elle m’a répondu: «Mais leur prophète n’a-t-il pas fait cela?»
Je lui ai dit: «Cela est contraire à toutes les valeurs morales enseignées dans les écoles et les universités en Irak. N’avez-vous pas d’écoles et d’universités en Irak?»
Elle m’a répondu: «Mais ne sais-tu pas que la religion est plus importante que l’éducation scolaire et universitaire dans notre société? La religion islamique comporte des normes prescrivant ces actes barbares, normes enseignées encore aujourd’hui dans les écoles d’Al-Azhar.»
Pour revenir à la Syrie, le président Assad a commis une erreur fatale quand il a fondé des instituts religieux islamiques portant son nom. Dans une interview donnée le 17 avril 2013, il a déclaré fièrement:
«En Syrie, depuis 1970 et jusqu’à aujourd’hui, nous avons construit 18000 mosquées, 220 écoles religieuses secondaires et autres, et des dizaines d’instituts de formation pour les prédicateurs.»
Aujourd’hui, la Syrie récolte ce qu’elle a semé: des milliers de morts, de blessés et de déplacés, sans parler des destructions.
Ce qui vaut pour la Syrie vaut aussi pour l’Égypte et d’autres pays arabes et musulmans. Même en Occident, où le nombre de mosquées progresse jour après jour… parallèlement à l’intensification des actes terroristes et du nombre de terroristes. Et l’Occident, désormais, est au bord d’une guerre civile qui promet de tout détruire. Tout cela à cause de la stupidité des hommes politiques, de leur complicité avec le clergé musulman et de l’échec des universités occidentales, qui devaient tirer la sonnette d’alarme. Semez la superstition religieuse, construisez des mosquées, répandez l’ignorance et soutenez le mensonge, et vous récolterez des flots de sang et des dévastations.
Changer ce qui est dans les têtes ou changez les chefs?
Les Irakiens aiment à dire: «C’est le même âne, seule la selle a changé» — toutes mes excuses pour les ânes.
Le président français, tout sourire, a déclaré le 7 septembre 2015 aux journalistes: «Bachar Al-Assad doit partir» (de Syrie).
Mais qui va gouverner la Syrie si Bachar Al-Assad quitte le pouvoir? Qui garantira que son remplacement par un autre amènera la paix en Syrie?
Il ne fait pas l’ombre d’un doute que le départ de Bachar Al-Assad conduira à la prise du pouvoir par les Frères musulmans, et la Syrie sera tout entière sous l’emprise de Daesh, qui est l’enfant légitime du mouvement des Frères musulmans.
Au lieu de changer les chefs à la tête du pouvoir, nous devons nous efforcer de changer le contenu des têtes.
Et c’est la responsabilité des intellectuels arabes. Nous devons comprendre que les maux des pays arabes, depuis 14 siècles, découlent de la religion musulmane. Sans une mutation radicale de la religion musulmane, les flots de sang et les destructions continueront de ravager les pays arabes.
Et cette mutation doit passer nécessairement par la levée de la sainteté du Coran et de l’infaillibilité de Mahomet.
L’Occident est au bord de la guerre civile en raison de l’Islam
L’Occident doit se rendre compte que l’islam est non seulement un danger pour les pays arabes, mais aussi pour l’Occident, à moins d’une mutation radicale de la religion musulmane.
Si l’Occident ne se rend pas compte de ce problème, il devra rapidement faire face à des guerres civiles à caractère religieux, alimentées par des cellules terroristes musulmanes dormantes… d’autant plus avec l’afflux de milliers de réfugiés musulmans de Syrie, d’Irak, de Somalie, d’Afghanistan et d’ailleurs, qui portent avec eux le même virus de la religion musulmane qui a entraîné la destruction de leurs pays. Les Occidentaux regretteront alors amèrement d’avoir ouvert leurs portes aux réfugiés musulmans.
Mais quelle est la solution? Avant d’accepter les musulmans, l’Occident doit prendre les précautions nécessaires pour assurer sa sécurité en imposant la mise à l’écart de l’Islam ou une mutation radicale de cette religion: une quarantaine, comme on le fait avec les porteurs de maladies contagieuses telles que la peste et autres maladies mortelles. Et ce dans l’intérêt des pays occidentaux comme dans celui des musulmans eux-mêmes.
Au lieu de demander la destitution du président Bachar Al-Assad, le président français doit demander la mise à l’écart de l’Islam, ou du moins sa mutation radicale, parce que cette religion menace la France à l’intérieur de ses frontières.
Sami Aldeeb, Professeur des universités
Directeur du Centre de droit arabe et musulman
Traducteur du Coran en français et auteur de nombreux ouvrages
www.sami-aldeeb.com
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