Le Coran et Mahomet sont véridiques. Or, ils parlent des génies et de la sorcellerie. Donc, il faut croire à tout ce qu’ils en disent. Ceci constitue un « élément nécessaire de la religion »; celui qui ne croit pas à l’existence des génies doit être considéré comme un mécréant (kafir), il mérite donc la peine de mort.
Le Coran utilise le terme Malak (88 fois), Shaytan (88 fois), Djinn ou Djann (29 fois), Iblis (11 fois), et Ifrit (1 fois) pour désigner les génies ou esprits invisibles, mythologie liée au démonisme sémitique et qui se retrouve dans la croyance juive et arabe. Ces créatures (créées du feu du simoun, 15:27) sont souvent en relation avec les êtres humains (créés d’une argile extraite d’une boue malléable, 15:28). Comme ces derniers, ils forment des nations, sont destinataires des messages des prophètes (6:130), dont celui de Mahomet (46:29 et 72:1), deviennent juifs, chrétiens ou musulmans, ou restent mécréants (72:14), et ils connaissent la mort. Ils jouissent ensuite du paradis ou subissent l’enfer (7:38 et 179; 47:12 et 72:15).
L’être humain peut être possédé et malmené par ces génies. Le Coran dit: «Ceux qui mangent l’accroissement [du prêt] ne se relèvent [le jour du jugement] que comme se relève celui que le toucher du satan a frappé » (2:275); « Rappelle-toi Job, notre serviteur, lorsqu’il a interpellé son Seigneur: Le satan m’a touché par une peine et un châtiment » (38:41). Ces génies peuvent se métamorphoser et apparaître à l’homme sous forme d’un animal ou d’un être humain. Ils peuvent aussi entrer dans le corps humain à travers ses orifices. Leurs méfaits peuvent être le résultat de l’intervention des sorciers et autres agents intermédiaires. La sorcellerie est considérée par le Coran comme une science transmise par le démon (2:102). Ce terme et ses dérivés sont utilisés une cinquantaine de fois dans le Coran.
Pour mettre fin aux méfaits des génies et des sorciers, rien de mieux que d’utiliser le Coran en récitant un certain nombre de versets appropriés au cas traité. Le Coran dit: « Nous faisons descendre du Coran, ce qui est une guérison et une miséricorde pour les croyants » (17:82).
Les génies se marient entre eux et ont des enfants, sans cela ils disparaîtraient. Selon certains juristes musulmans, ils peuvent aussi se marier et forniquer avec les humains. Ceci est déduit du verset coranique relatif aux Houris promises aux élus: « Il y aura celles au regard baissé, que ni un humain ni un djinn ne déflora avant eux » (55: 56) ainsi que du verset: « [Dieu dit au Démon]… associe-toi à eux dans leurs fortunes et leurs enfants » (17:64). Mahomet aurait aussi informé ses compagnons que la mère de Balqis, Reine de Saba, était une djinn.
Partant des versets coraniques et des récits de Mahomet, les juristes se sont posé la question de savoir si le mariage mixte entre génies et humains était licite. Certains disent qu’il est illicite parce que Mahomet l’aurait interdit. On cite aussi le Coran: « Dieu vous a fait à partir de vous-mêmes des épouses » (16:72). On en déduit que le mariage mixte entre humains et djinns est prohibé. D’autres juristes disent qu’un tel mariage, tout en n’étant pas interdit, est à considérer comme blâmable (makruh). Des Yéménites ont écrit à Malik (d. 795) pour lui demander s’ils pouvaient donner une fille en mariage à un djinn qui passait chez eux. Sans nier la possibilité qu’un tel mariage puisse avoir lieu, Malik répondit: « Rien de mal en cela, mais je l’abhorre car si une femme tombe enceinte et on lui dit: qui est ton mari ? Elle répondra: un parmi les djinns. La corruption augmentera alors parmi les musulmans ». D’autres enfin disent qu’un tel mariage est licite. Après avoir discuté les opinions des différents juristes, l’auteur d’une thèse de doctorat sur les génies affirme qu’un tel mariage entre les génies et les humains est possible, mais il est illicite. Et il ajoute: si toutefois un tel mariage a lieu sous la contrainte du génie, le partenaire humain ne commet pas de péché.
Peut-on avoir des enfants de ce mariage mixte djinn/humain ? Un auteur égyptien donne une réponse affirmative. Selon cet auteur, l’enfant peut être de la race des djinns, donc invisible, ou de la race des humains mais avec des marques distinctives. Ce dernier cas correspond aux récits de Mahomet: « Si un homme pénètre sa femme sans prononcer le nom de Dieu, le djinn se met sur sa verge et pénètre avec lui »; « Si un homme pénètre sa femme pendant ses règles, le diable le précède et la rend enceinte donnant lieu à des enfants hermaphrodites ». Mahomet aurait qualifié ces enfants de mugharrabin (ayant du sang étranger). On reconnaît ces enfants, d’après l’auteur en question, par la couleur très foncée de leurs yeux qui font peur, leur penchant pour les crimes et le suicide et leur air distrait.
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