La loi suisse discrimine les garçons et privilégie les chiens

Nous publions ci-après une information importante concernant l’introduction dans le Code pénal suisse d’un article contre l’excision des filles. On ne peut que se réjouir de cette loi. Mais cherchez l’erreur!

Cette loi est discriminatoire à l’égard des garçons parce qu’elle réprime la circoncision des filles mais pas la circoncision des garçons. Je vous renvoie à la série de mes articles sur ce sujet. Or, les deux circoncisions constituent une atteinte à l’intégrité physique d’une personne sans raison médicale et sans son consentement. Il s’agit donc dans les deux cas de crime contre les enfants, et le législateur doit punir de façon égale le crime, sans discrimination sur la base du sexe (ou de la religion). Mais pour ce faire, il faut un législateur courageux.

Comparez les cris d’un chiot auquel on coupe la queue! et les cris d’un enfant (écoutez svp les vidéos ci-après) auquel on coupe le zizi! Tous les deux souffrent. Mais quelle différence! La loi suisse interdit de couper les oreilles et la queue (article 22) des chiens, mais permet de couper le zizi des enfants, y compris dans les hôpitaux en Occident, sans raison médicale Moralité: les chiens sont mieux protégés par nos lois que les enfants! Est-ce que vous trouvez cela normal?

Une loi pour lutter contre le fléau de l’excision

Société | 14:58 Le Conseil national vient d’accepter une loi contre l’excision pratiquée en Suisse et à l’étranger. 7000 femmes sont concernées. A l’orée 2012, un nouvel article pourrait donc figurer dans le code pénal. Pour contrer ce que Benoîte Groult qualifie de “secret le mieux gardé au monde”.

Photo AFP

L’excision est un fléau qui touche près de 7000 femmes en Suisse, selon les chiffres de l’UNICEF. Le conseil national a accepté une loi interdisant tous les types de mutilations génitales faites aux femmes. Les Conseil des Etats devra encore se prononcer, mais on voit mal comment la Chambre Haute pourrait s’opposer à une protection plus efficace des femmes migrantes de Suisse.
CHANTAL SAVIOZ | 20-12-2010 | 14:58

A l’orée 2012, un nouvel article pourrait donc figurer dans le code pénal. Un texte qui permet de signifier noir sur blanc l’ interdiction de ce geste barbare sur notre territoire. Il permet aussi de punir les parents domiciliés en Suisse, et qui envoient leur fille en Afrique afin de les faire exciser. Issue d’une initiative parlementaire de la gauche, cette loi que devrait soutenir activement la nouvelle cheffe de justice et police Simonetta Sommaruga, s’intitule pour l’heure: “réprimer explicitement les mutilations sexuelles commises en Suisse et à l’étranger pour quiconque se trouve en Suisse”. Elle permettra de lutter contre ce que Benoîte Groult qualifie de “secret le mieux gardé au monde”. Elle est un frein à l’intolérable violence pratiquée à l’encontre des femmes.

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