Les musulmans en Suisse comme dans les autres pays occidentaux sont venus pour y rester. On imagine mal les autorités suisses ou françaises expulser les musulmans, et il est peu probable que les musulmans quittent les pays occidentaux comme cela est arrivé après la reconquête de la Sicile ou de l’Andalousie (incités par leurs propres juristes et chefs religieux, il faut le préciser).
Les musulmans comme les autres communautés religieuses ont le droit de bénéficier de la liberté de culte et de religion, y compris le droit d’avoir leurs propres imams. Ces imams sont presque tous importés des pays musulmans, comprennent mal la langue du pays et diffusent un enseignement archaïque souvent en conflit avec les droits de l’homme et les normes suisses.
Si la Suisse ne veut pas revivre le kulturkampf (terme traduit en français par “combat pour la civilisation” ou “combat pour la culture”) opposant au 19e siècle Catholiques et Protestants – et cette fois entre musulmans et non-musulmans -, il faut contrôler l’enseignement qui est transmis par les imams à la communauté musulmane en Suisse. Il est donc essentiel que les imams soient formés en Suisse, par des Suisses connaissant les lois suisses (et non pas par des imams venus de l’Arabie saoudite, ou de l’Égypte ou même de Londres). Et cette formation doit se faire dans le strict respect des normes suisses, notamment en matière de liberté de religion, d’égalité entre homme et femme, et d’égalité entre musulmans et non-musulmans. Il faut que les musulmans acceptent l’idée que les lois dans ce pays sont faites par le peuple et non pas par Allah. Sans cela, on peut dire adieu à la paix confessionnelle dans ce pays.
Rappelons ici le fameux préambule de l’Acte constitutif de l’UNESCO de 1945:“…les guerres prenant naissance dans l’esprit des hommes, c’est dans l’esprit des hommes que doivent être élevées les défenses de la paix”.
Il me faut ici dénoncer l’attitude complaisante de la part des Églises catholiques et protestantes et de la part de la Commission fédérale contre le racisme. Ces organismes critiquent, à juste titre, les discriminations dont sont victimes certains musulmans, mais ils ne parlent jamais des discriminations dont certains musulmans sont les auteurs ou qui découlent des normes islamiques, et ne proposent pas de remèdes contre ces discriminations. Et je rappelle ici la position peu raisonnée de ces organismes en ce qui concerne l’abattage rituel et l’attribution de cimetières ou de carrés séparés à la communauté musulmane. Si vous voulez unir les gens sur la terre, il faut les unir sous la terre. Le principe de l’égalité doit s’appliquer aussi bien pour les vivants que pour les morts.
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