Remarque de Sami Aldeeb:
On remarquera que la Proclamation de l’islam en France ne fait mention ni de la liberté religieuse (qui implique le droit de changer de religion), ni de la liberté de mariage (droit de se marier quelle que soit la religion de l’autre partenaire), deux points essentiels pour toute intégration saine. Elle ne nous dit pas quel sort doit réserver le musulman aux versets suivants du Coran:
Une fois écoulés les mois interdits, tuez les associateurs où que vous les trouviez, prenez-les, assiégez-les, et restez assis contre eux dans tout aguet. Mais s’ils se repentent, élèvent la prière, et donnent la dîme, alors dégagez leur voie. Dieu est pardonneur, très miséricordieux (H-113/9:5).
Combattez ceux qui ne croient ni en Dieu ni au jour dernier, qui n’interdisent pas ce que Dieu et son envoyé ont interdit, et ne professent pas la religion de la vérité, parmi ceux auxquels le livre fut donné, jusqu’à ce qu’ils donnent le tribut par une main, et en état de mépris (H-113/9:29).
Que les croyants ne prennent pas les mécréants pour alliés hors des croyants. Quiconque fait cela, n’est pas des alliés de Dieu, à moins que vous ne les craigniez. Dieu vous prémunit de son châtiment. C’est vers Dieu la destination (H-89/3:28).
Dirige-nous vers le chemin droit, le chemin de ceux que tu as gratifiés, non pas le chemin de ceux encourant la colère (les juifs), ni le chemin des égarés (les chrétiens) (M-5/1:6-7 que le musulman répète 17 fois par jour).
et autres versets qui appellent à la haine contre les non-musulmans.
Source L’Institut musulman de la Grande Mosquée de Paris a élaboré un texte qui définit un islam républicain et respectueux des lois et coutumes françaises.
PAR HUGO DOMENACH
C’est un moment historique dans la construction du culte musulman en France. L’Institut musulman de la Grande Mosquée de Paris a élaboré une « proclamation de l’islam en France » (Et non pas de France, la nuance est de taille), en 25 points, pour « accompagner les Français de confession musulmane sur leur chemin spirituel ». Un document fondateur qui définit et décrit l’islam tel qu’il est pratiqué par la « majorité des musulmans » dans l’Hexagone et doit être pratiqué par tous « au regard des réalités d’aujourd’hui ». Le Point.fr publie en exclusivité et en intégralité ce texte daté du 28 mars 2017 et signé par Dalil Boubakeur, recteur de la Grande Mosquée de Paris, institution emblématique de l’islam de France.
La réunion de travail pour adopter la proclamation a eu lieu mardi matin, en présence notamment de Dalil Boubakeur, d’Amar Dib, conseiller spécial du recteur, de Chems-Eddine Hafiz, vice-président du Conseil français du culte musulman (et qui représente la Grande Mosquée de Paris au sein de cette institution), de Djelloul Seddiki, directeur de l’Institut de théologie al-Ghazali de la Grande Mosquée de Paris, de Slimane Nadour, responsable de la communication de la Grande Mosquée, ainsi que du politologue Thomas Guénolé, auteur du livre Islamopsychose (Fayard, 2017), invité en tant que conseiller extérieur. Le projet a été salué par l’ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin.
Un islam au service de la société
Pour Dalil Boubakeur, cette démarche était dictée par une certaine urgence liée à la montée de l’islamophobie sur le territoire français. « Dans les circonstances de l’élection présidentielle, la crise économique a exacerbé le rejet d’un certain nombre de Français qui voient la religion musulmane d’un œil négatif, inquiet, après la vague de violence qui s’est abattue sur le pays. Daech, que nous sommes les premiers à combattre, a propagé une vision cataclysmique de l’islam dans le monde », s’inquiète Dalil Boubakeur. Le recteur de la Grande Mosquée de Paris a donc souhaité « réfléchir à un islam qui ne change pas sa vocation mais qui, dans sa liberté, choisit lui-même d’être au service de la société ». Le but de la proclamation est également de « clarifier des zones d’ombre » et d’« éviter tout amalgame ou toute fausse interprétation de notre culte, mais aussi toute stigmatisation des musulmans de France », explique la Grande Mosquée de Paris dans un communiqué adressé au Point.fr.
« La Grande Mosquée a souhaité avoir une position centrale en adoptant un texte de définition de l’islam en France, moderne, tolérant, bienveillant, laïque, qui est déjà pratiqué dans leur vie quotidienne par l’écrasante majorité des Français de confession musulmane. Notre point de convergence avec le recteur était d’inscrire le texte dans le rejet simultané de deux extrêmes : les pseudo-laïcs, qui usurpent la laïcité pour essayer de mettre l’islam sous tutelle, et les intégristes, qui usurpent l’islam pour le transformer en une religion de haine qu’il n’est pas », précise Thomas Guénolé.
Paternalisme
D’un côté, la proclamation dénonce la création de la Fondation de l’islam de France, présidée par l’ancien ministre de l’Intérieur Jean-Pierre Chevènement. Elle y voit une « tendance actuelle à vouloir désigner des autorités de tutelle n’étant pas de confession musulmane aux fins d’encadrer avec paternalisme l’expression du fait religieux musulman dans la société française : cela, au mépris de la liberté religieuse et de la séparation des Églises et de l’État ». « Nous avons rompu les négociations avec la fondation à cause de la manière dont elle nous a été imposée. Nous ne souhaitons pas d’ingérence ni d’autoritarisme. Notre religion doit être traitée par ses pratiquants », affirme Dalil Boubakeur au Point.fr.
De l’autre côté, cette même proclamation condamne l’islam intégriste : elle le qualifie d’« interprétation erronée de l’islam, reposant sur une lecture du texte sélective, partiale et au premier degré, qui conduit à l’obscurantisme, à la pédanterie ignorante, à la misogynie, au sectarisme et au refus des valeurs républicaines ». « Nous souhaitons que les musulmans pratiquent ce que communément nous appelons la communauté du juste milieu : ne jamais aller vers l’extrémisme, tendre vers la sagesse, vers le respect du prochain, l’attachement à la loi, à l’ordre et à la paix », précise encore Dalil Boubakeur au Point.fr.
La France n’est pas une terre d’islam
À ce titre, le texte définit l’islam en France, républicain et respectueux des lois et coutumes françaises : « La France n’est pas une terre d’islam : elle est une terre où coexistent plusieurs religions, dont l’islam, ainsi que des habitants qui sont athées ou agnostiques. Dans ce contexte, tout musulman doit évidemment respecter les valeurs et les lois de la République française. »
La proclamation s’élève en particulier contre les usurpateurs de l’islam : « Tout musulman doit prendre garde à ne pas chercher sa culture religieuse auprès de sources, de prédicateurs, de prêcheurs télévisuels, qui ne sont pas reconnus par les savants les plus respectés de la communauté. » Et surtout elle condamne fermement les terroristes djihadistes : « Il est explicitement interdit à tout musulman de déclencher une guerre, car ce type de djihad n’est permis qu’en situation de légitime défense contre un agresseur (Coran 2, 190). En outre, si l’adversaire est disposé à faire la paix, les musulmans ont le devoir de chercher eux aussi à obtenir la paix. Il s’ensuit que les criminels qui se prétendent djihadistes sont des usurpateurs impies du jihad et, par voie de conséquence, des usurpateurs impies de l’islam, qui est la religion de la paix », ajoute la proclamation.
Nul musulman n’a le droit d’exiger que la France modifie ses valeurs
La Grande Mosquée de Paris n’a pas hésité à entrer dans les détails sur des points difficiles, comme les caricatures du prophète. Si elle déclare légitime qu’un musulman se dise « blessé ou offensé », elle condamne toute justification de l’assassinat des journalistes de Charlie Hebdo. « Puisque le blasphème et la caricature religieuse sont autorisés par la loi française, l’on peut s’en déclarer blessé ou offensé, mais il ne faut ni exiger leur interdiction ni réagir par la violence. Plus largement, bien évidemment, nul musulman n’a le droit d’exiger que la France modifie ses valeurs et ses lois pour convenir à sa propre foi, tout comme nul chrétien, nul juif, nul athée, nul agnostique n’en ont le droit », édicte ainsi le texte.
En outre, la proclamation de l’islam de France n’impose pas le port du voile aux femmes musulmanes. Il est écrit qu’« hommes et femmes de confession musulmane ont simplement le devoir de s’habiller d’une façon décente » et que l’« égalité entre hommes et femmes s’impose ». Elle proscrit également « les châtiments corporels », « la polygamie », et prône un islam des lumières en expliquant que les « théories scientifiques actuelles les plus avancées », en particulier la théorie du big bang et la théorie darwinienne de l’évolution, sont « compatibles » avec l’islam. Le document rappelle par ailleurs que « toute forme d’antisémitisme est contraire à l’enseignement du prophète Mohammed lui-même (paix et bénédictions soient sur lui) ».
Lire ci-après l’intégralité de “La proclamation de l’Islam en France” le texte qui veut “clarifier le dogme au regard des réalités d’aujourd’hui”.
Source Dalil Boubakeur, recteur de la Grande Mosquée de Paris, signe une lettre qui précise les conditions d’exercice de l’islam en France. Un document historique.
PAR HUGO DOMENACH
PROCLAMATION DE L’ISLAM EN FRANCE
Préambule :
La Grande Mosquée de Paris, institution créée par une loi d’État, est consciente de ses responsabilités au sein de la communauté musulmane française, en termes de réflexion, d’interprétation et d’éclairement religieux. Elle sait qu’il est de son devoir d’accompagner les Français de confession musulmane sur leur chemin spirituel.
Elle est soucieuse de la montée en puissance, au sein de la société française et parmi tout un pan de ses élites politiques, médiatiques et intellectuelles, d’une extrême diabolisation de la minorité musulmane : l’islamophobie. Cette dernière est la conséquence de l’islamopsychose, qui est une représentation délirante, c’est-à-dire déconnectée de la réalité, de ce que sont réellement l’islam et les Français de confession musulmane.
Elle s’alarme du fait que l’islamophobie et l’islamopsychose françaises soient de nos jours assurément comparables en gravité à l’antisémitisme français de la fin du XIXe siècle.
Elle condamne la tendance actuelle à vouloir désigner des autorités de tutelle, n’étant pas de confession musulmane, aux fins d’encadrer avec paternalisme l’expression du fait religieux musulman dans la société française : ceci, au mépris de la liberté religieuse et de la séparation des églises et de l’État.
Elle s’inquiète de la montée en puissance, au sein de la communauté musulmane française, d’une interprétation erronée de l’islam, reposant sur une lecture du texte sélective, partiale, et au premier degré, qui conduit à l’obscurantisme, à la pédanterie ignorante, à la misogynie, au sectarisme, et au refus des valeurs républicaines. Elle constate toutefois que les prêcheurs de cette lecture égarée de l’islam sont marginaux en France, et que les croyants qui y adhèrent sont minoritaires.
Elle constate que selon les enquêtes sociologiques disponibles les plus récentes, approximativement les trois quarts des Français de confession musulmane vivent déjà dans un islam paisible, tolérant, bienveillant, républicain et laïc.
Elle constate que cette immense majorité des Français de confession musulmane est demandeuse d’un texte de clarification de leurs droits et devoirs dans leur foi.
Ouverte au dialogue spirituel que ce texte ne manquera pas de susciter, la Grande Mosquée de Paris exprime donc par la présente, à l’attention de la communauté musulmane française mais aussi de tous les hommes et femmes de bonne volonté en France et dans le monde, la présente Proclamation.
Proclamation :
1. L’islam en France n’est ni un nouvel islam, ni une innovation. L’islam en France est simplement la clarification du dogme au regard des réalités d’aujourd’hui. L’islam en France est la résultante de la réinterprétation du texte dans le contexte, c’est-à-dire l’ijtihad.
2. Tout musulman doit prendre garde à ne pas chercher sa culture religieuse auprès de sources, de prédicateurs, de prêcheurs télévisuels, qui ne sont pas reconnus par les savants les plus respectés de la communauté. Il doit préférer directement lire les écrits de tels savants. Il doit se prémunir en la matière du péché de vanité, qui consiste à donner des leçons à autrui sur ce qu’est un bon ou un mauvais musulman quand on n’a soi-même qu’une culture religieuse péremptoire, superficielle et approximative.
3. Tout musulman doit prendre garde à ne pas verser dans l’observation irréfléchie et obsessionnelle de règles sans finalité spirituelle. Tout musulman doit se prémunir des diversions superficielles, pour se concentrer sur le respect des principes spirituels de sa foi.
4. Est musulman celui qui croit en l’unicité d’Allah, dieu unique et universel, et en la révélation divine faite au dernier prophète Mohammed (paix et bénédictions soient sur lui).
5. Tout musulman a le devoir de respecter l’éthique de réciprocité : il faut en tous points traiter autrui comme l’on voudrait soi-même être traité. La tradition prophétique dit en effet : « Vous ne serez musulmans que quand vous voudrez pour les autres ce que vous voulez pour vous-mêmes. »
6. Tout musulman a le devoir d’être miséricordieux : le saint Coran insiste sur la nécessité de savoir pardonner.
7. Tout musulman a un devoir de solidarité : il doit pratiquer l’aumône au bénéfice des plus pauvres, à proportion de ses moyens.
8. Tout musulman a le devoir de cultiver sa connaissance des sciences et des savoirs de tous ordres. Il s’ensuit que l’obscurantisme, le refus de la science, le refus du progrès scientifique, sont des lectures erronées de l’islam.
9. Allah a créé l’Univers et tout ce qu’il contient. Les théories scientifiques actuelles les plus avancées laissent sans réponse la question de la cause première de la naissance de l’Univers. Il s’ensuit qu’elles sont compatibles avec l’islam.
10. Allah a créé l’humanité. Il n’y a nulle contradiction entre la création de l’humanité selon le saint Coran, qui révèle métaphoriquement qu’Adam a été façonné à partir de la terre, et les théories scientifiques actuelles les plus avancées, selon lesquelles l’humanité a été façonnée au fil de l’évolution successive d’espèces terrestres.
11. Allah a créé l’humanité en la voulant fraternelle. Tout musulman doit donc militer en toutes circonstances pour la paix et contre la guerre, pour la fraternité et contre le racisme, pour les paroles de concorde et contre les paroles de haine.
12. Lorsqu’il entend quiconque asséner des mensonges et des préjugés sur ce qu’est l’islam et sur ce que sont les musulmans, la meilleure réponse d’un musulman est d’accomplir des actes de bienfaisance.
13. Comme le rappelle la tradition prophétique, la pratique de la prière ne doit en aucune manière produire du désordre ou du trouble.
14. La France n’est pas une terre d’islam : elle est une terre où coexistent plusieurs religions dont l’islam, ainsi que des habitants qui sont athées ou agnostiques. Dans ce contexte, tout musulman doit évidemment respecter les valeurs et les lois de la République française. Par exemple, puisque le blasphème et la caricature religieuse sont autorisés par la loi française, l’on peut s’en déclarer blessé ou offensé mais il ne faut ni exiger leur interdiction ni réagir par la violence. Plus largement, bien évidemment, nul musulman n’a le droit d’exiger que la France modifie ses valeurs et ses lois pour convenir à sa propre foi, tout comme nul chrétien, nul juif, nul athée, nul agnostique, n’en a le droit.
15. Au sens de la loi de 1905, la laïcité est un principe de neutralité de l’État, de l’administration, des services publics, et des fonctionnaires, en ce qui concerne les religions et la spiritualité. En d’autres termes, la République française ne finance aucun culte, n’accepte aucune demande formulée au nom d’un culte, ne favorise aucun culte, ne pratique pas d’ingérence dans la vie d’un culte, et se contente de donner aux communautés religieuses les mêmes droits et les mêmes devoirs qu’à toute association d’habitants du pays, qu’elle soit cultuelle ou pas. Sa définition ainsi rappelée, l’existence du fait religieux musulman dans la société française est compatible avec la laïcité.
16. La laïcité n’est pas un principe d’intolérance envers la manifestation du fait religieux dans l’espace public. Celles et ceux qui veulent la redéfinir ainsi se fourvoient et méconnaissent gravement la loi de 1905.
17. Concernant les versets consacrés au devoir de chasteté et de pudeur en matière vestimentaire pour les hommes et les femmes, il faut retenir le principe général d’une tenue vestimentaire pudique en toutes circonstances, et non pas les vêtements précis qui sont cités. Il s’ensuit qu’hommes et femmes de confession musulmane ont simplement le devoir de s’habiller d’une façon décente.
18. Dans un esprit de contextualisation nécessaire aux pratiques de la foi musulmane aujourd’hui, les châtiments corporels, la polygamie, ne se justifient plus et n’ont plus lieu d’être. Dans le même esprit, l’égalité entre hommes et femmes s’impose.
19. Dans ses relations sociales, familiales et affectives, tout musulman doit faire preuve d’une maturité épanouie et responsable.
20. Dans sa vie quotidienne, tout musulman doit faire preuve de tempérance et chercher le juste milieu.
21. Tout musulman consomme de la viande halal. La souffrance animale ne saurait être admise par Allah. Il est donc nécessaire de réduire au maximum la souffrance causée à l’animal.
22. Durant le mois de Ramadan, tout musulman s’abstient de boire, de manger, d’avoir des relations sexuelles, et de fumer s’il est fumeur, depuis l’aube jusqu’au coucher du soleil, afin de commémorer la révélation coranique. En cas d’incapacité, le croyant est tenu de remplacer son jeûne par une aumône ou par le fait de jeûner un autre jour. Les personnes malades, ainsi que les femmes durant leurs menstruations et leur grossesse, sont dispensées du jeûne. La règle qui suspend le jeûne lorsque l’on est en voyage ne vaut évidemment pas pour un trajet de quelques heures en train ou en avion. En outre, le Ramadan implique que les musulmans fassent montre de respect à l’égard du voisinage : il ne faut pas importuner la population, notamment pendant la nuit.
23. Le prophète Mohammed (paix et bénédictions soient sur lui) avait proclamé lui-même, au moyen de la Constitution de Médine, que tous ceux qui croient en l’unicité d’Allah, qu’ils soient musulmans, juifs ou autres, faisaient partie de la même communauté du Livre. Il s’ensuit que toute forme d’antisémitisme est contraire à l’enseignement du prophète Mohammed lui-même (paix et bénédictions soient sur lui). Plus largement, sur son exemple, l’islam implique les vertus de tolérance et de bienveillance, car seul Dieu est juge.
24. Il est explicitement interdit à tout musulman de déclencher une guerre, car ce type de djihad n’est permis qu’en situation de légitime défense contre un agresseur (Coran 2, 190). En outre, si l’adversaire est disposé à faire la paix, les musulmans ont le devoir de chercher eux aussi à obtenir la paix. Il s’ensuit que les criminels qui se prétendent « djihadistes » sont des usurpateurs impies du djihad et par voie de conséquence, des usurpateurs impies de l’islam, qui est la religion de la paix.
25. Le djihad le plus noble est l’effort de maîtrise de soi, de dépassement de soi, pour atteindre les vertus du meilleur des musulmans.
Fait à Paris, le 28 mars 2017.
Le recteur de la Grande Mosquée de Paris,
Docteur Dalil Boubakeur
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