Il est une pratique juive qui expose les enfants à un danger certain: succion du pénis après circoncision, opération appeléemezizah (ou metzitzah). Bien que condamnée, cette pratique continue encore aujourd’hui dans certains milieux orthodoxes juifs.
Après avoir accompli l’ablation du prépuce, le rabbin met un peu de vin dans sa bouche, se penche vers l’enfant et prend le pénis ensanglanté de l’enfant dans sa bouche, suce le sang et le jette dans un bocal. Il répète cette procédure plusieurs fois. Cette procédure, censée désinfecter la blessure, a produit souvent l’effet contraire en provoquant des épidémies parmi les enfants juifs. Des milliers d’enfants seraient décédés à cause de cette pratique. Elle a causé entre les années 1805 et 1866 huit épidémies de syphilis. On a compté une centaine de cas à Cracovie en 1833. Et lorsqu’en 1837 un hôpital juif viennois a été confronté à un cas d’infection générale à la suite d’une circoncision, son directeur s’est adressé au fameux rabbin Moses Schreiber (connu sous le nom de Chasam Sofer) pour lui demander conseil. Celui-ci a pris la décision religieuse suivante:
La mezizah est importante et inviolable seulement pour les cabalistes parce qu’ils adhèrent au concept de mamtik ha-din (la loi est adoucie par la bouche et les lèvres). Mais n’étant pas cabalistes nous n’avons rien à faire avec de telles considérations. Nous savons définitivement que lamezizah est seulement une mesure hygiénique. Nous décidons que l’enfant sur lequel ont été pratiquées la milah(ablation du prépuce) et la periah (ablation de la doublure du prépuce) sans la mezizah est considéré comme circoncis. Mais si seulement la milah a été pratiquée sans la periah, l’enfant en question ne serait pas circoncis selon le Talmud. Si la mezizah n’a pas été faite, l’enfant est considéré comme circoncis mais le circonciseur en question devrait être interdit de pratiquer la circoncision parce qu’il a omis une mesure hygiénique. S’il a été décidé par un médecin compétent que la mezizah pourrait avoir des conséquences néfastes pour l’enfant, le circonciseur pourrait et devrait recourir à une autre mesure hygiénique servant au même but.
Ainsi, pour éviter les infections, on a fini par accepter l’idée que le circonciseur peut recourir à des tubes ou autres moyens pour sucer et assécher le sang de la blessure. Malgré cela, un circonciseur orthodoxe américain continue à défendre la succion par la bouche. Il dit:
La pratique traditionnelle de la mezizah par la bouche, qui a ses racines dans l’ancienne histoire du peuple juif et a survécu sans changement jusqu’au temps présent, doit être regardée avec grand respect. La littérature juive relative à la circoncision en parle de manière très positive en tant que partie essentielle du rituel et mesure hygiénique qui prévient les infections et promeut la guérison.
La mezizah par la bouche est encore pratiquée par certains circonciseurs. Les auteurs modernes leur conseillent de bien laver leur bouche avec de l’alcool avant d’y procéder. En Israël, le grand rabbin séfarade Bakshi-Doron a autorisé aux circonciseurs à utiliser des tubes avec gaze. Cette décision a été prise parce que les circonciseurs craignaient de contracter le sida et non par crainte de contaminer l’enfant.
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